Paraneetroplus gibbiceps

Paraneetroplus gibbiceps – STEINDACHNER, 1864

La plupart des cichlidés néotropicaux occupent des habitats lentiques dans les rivières et les ruisseaux; mais il existe également un certain nombre d’espèces rhéophiles moyennement à fortement adaptées.

La diversité des cichlidés s’explique à la fois par les soins avancés du couvain, leur morphologie particulière, leur adaptation physiologique aux milieux dans lesquels ils vivent et par bien d’autres critères qui font la richesse et expliquent l’engouement que ces cichlidés suscitent chez les aquariophiles.

Ces dernières comprennent entre autres de nombreuses espèces de Crenicichla et les genres Teleocichla et Retroculus, qui sont distribués principalement dans les hauts plateaux brésiliens et guyanais, mais l’Amérique du sud n’est pas la seule à compter ce type de poisson : il en existe aussi en Amérique centrale !

La majorité des cichlidés néotropicaux se nourrissent d’une variété d’invertébrés et de certaines matières végétales, parmi toutes ces espèces, il en existe quelques-unes appartenant au genre méconnu « Paraneetroplus ».

Ces espèces se sont spécialisés pour vivre dans leur biotope et présentent des caractères physiques particuliers, souvent proches de certains cichlidés africains.

Paraneetroplus gibbiceps est l’une des ces espèces, parfaitement méconnue du grand public des aquariophiles, parfois maintenu par quelques cichlidophiles curieux et à l’affut de la nouveauté et du poisson qui sort du commun.

La maintenance de cette espèce est aussi particulière et exigeante, ce qui explique aussi sa faible diffusion dans le monde aquariophile.

Bref, une découverte de Paraneetroplus gibbiceps s’imposait !

 

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

Le spécimen Type de Paraneetroplus gibbiceps provient du Río Teapa, du nom de la ville du même nom à la limite de la province de Tabasco.

On ne trouve cette espèce de cichlidé que sur le versant atlantique de l’Amérique centrale : Bassin de la rivière Usumacinta (Mexique).

Les autres lieux de capture mentionnés sont :

  • Rio Puyagatengo ;
  • Río de la Sierra ;
  • Río Blanco ;
  • Río Pichucalco ;
  • Río Ixtapangajoya.

Ce sont toutes des rivières du bassin de Grijalva.

L’aire de répartition de Paraneetroplus gibbiceps est restreinte au bassin des fleuves Teapa et Tulijá (MILLER & NORRIS, 2009).

L’aire de répartition de Paraneetroplus gibbiceps ne s’étend donc pas au-delà de ce bassin versant.

MILIEU NATUREL & BIOTOPE

Ce poisson est souvent vu dans ou près des rapides, dans la zone de transition entre les rivières de montagne et les rivières de plaine.

Paraneetroplus gibbiceps a une nette préférence pour les eaux peu profondes (jusqu’à 2 mètres) où la lumière du soleil peut pénétrer jusqu’au fond sans entrave.

Les algues peuvent y pousser et les prairies d’algues qui en résultent forment la zone d’alimentation de Paraneetroplus gibbiceps.

Les plantes supérieures ne se produisent pas dans son environnement et l’habitat physique de ce poisson se compose de toutes tailles de rochers, de sable et toujours plus de roches !

Selon les mesures réalisée sur site par WERNER en 2020, dans le Río Puyacatengo :

  • La température peut monter jusqu’à 30 degrés Celsius pendant la saison sèche ;
  • Le PH. est de 8 ;
  • Le DGH. est de 8 ;
  • Le KH. est de 7.

Les Paraneetroplus gibbiceps se sont consacrés à un mode de vie herbivore dans les rapides du sud du Mexique et la forme de leur bouche est parfaitement adaptée à ce mode de nutrition et de collecte d’algues.

Il semblerait aussi que cette forme avantage les évolutions de ces poissons dans l’eau car elle offre moins de résistance dans le courant fort.

Avec ses dents en forme de ciseau et une puissante queue semblable à celle d’une truite, ces adaptations naturelles chez Paraneetroplus gibbiceps lui offrent un avantage concurrentiel dans son habitat par rapport aux autres poissons.

HABITAT

Sur le versant atlantique, l’hydrologie est beaucoup plus étendue et large (300 kilomètres en moyenne, entre la Sierra Madre et la côte du golfe du Mexique) et est marquée par l’influence de deux réseaux hydrologiques importants dont celui de la rivière Grijalva et celle de la rivière Usumacinta, en provenance du Guatemala, qui rejoint à Frontera, Tabasco, moins de 20 kilomètres avant de se jeter dans le golfe du Mexique.

De nombreuses rivières descendent du versant sud escarpé de la Sierra Madre de Chiapas, avec des cours courts et torrentiels, dont la plupart se jettent dans les zones humides qui s’étendent le long de la côte et non dans la mer.

Bassins hydrologiques de l’état du Chiapas.

Les rivières qui descendent des Serranías del Norte de Chiapas et du versant nord de la Table Centrale, effusant leurs eaux, dans l’Usumacinta et la Grijalva.

L’hydrologie de la dépression centrale forme le système Alto Grijalva, qui s’étend vers l’ouest-nord-ouest et à Tuxtla Gutiérrez, où se trouve le canyon du Sumidero.

Le canyon du Sumidero.

Les Paraneetroplus gibbiceps s’étant consacrés à un mode de vie herbivore dans les rapides du sud du Mexique, ils sont très logiquement le plus souvent vus dans des rapides ou à leur proximité, mais aussi dans la zone de transition entre les rivières de montagne et les rivières de plaine.

Paraneetroplus gibbiceps a une nette préférence à évoluer et vivre dans les eaux peu profondes (jusqu’à 2 mètres), en particulier dans les zones où la lumière du soleil peut pénétrer jusqu’au fond sans entrave.

Dans ces endroits, les algues peuvent y pousser et les prairies d’algues qui en résultent forment la niche d’alimentation de Paraneetroplus gibbiceps.

Les plantes supérieures ne se produisent pas dans son environnement et l’habitat physique de Paraneetroplus gibbiceps se compose de toutes tailles de rochers et principalement des galets.

Ce mode d’alimentation qui consiste à brouter les algues qui poussent en abondance sur les rochers explique la forme si particulière de sa bouche qui ressemble à un bec recourbé et lui procure un certain avantage pour se nourrir.

Cette caractéristique offre aussi un second avantage, elle garantit que ces poissons rencontrent moins de résistance pour évoluer dans le courant fort.

Avec ses dents en forme de ciseau et une puissante queue semblable à celle d’une truite, ces adaptations physiologiques offrent aux Paraneetroplus gibbiceps un avantage concurrentiel dans leur habitat.

Au Mexique, il existe plus de 600 espèces de poissons continentaux, dont beaucoup représentent des ressources importantes pour la consommation humaine et le développement économique du pays (RODILES HERNANDEZ, 2005).

La richesse des poissons continentaux du Chiapas est représentée par 205 espèces réparties dans au moins 107 genres correspondant à 44 familles et 19 ordres.

Toutes sont indigènes, sauf neuf espèces introduites dans la région appartenant aux familles des :

  • Cyprinidae ;
  • Salmonidae ;

Actuellement, six espèces de la famille des Cichlidae sont génériquement attribuées à “Cichlasoma” car la famille est en cours d’examen pour l’Amérique centrale et l’Amérique du Nord.

Sur le total des espèces :

  • 103 se trouvent dans la région hydrologique côtière du Chiapas ;
  • 112 dans la région hydrologique Grijalva-Usumacinta ;
  • seulement 10 espèces sont communes dans les deux régions.

Sur les 196 espèces indigènes :

  • 89 sont d’eau douce (primaires ou secondaires) ;
  • 98 sont marines (estuariennes, euryhalines, sténohalines, catadromes ou anadromes) ;
  • 9 sont vicariantes.

85% de toutes les espèces d’eau douce se trouvent dans la région de Grijalva-Usumacinta, tandis que 87% des espèces marines se trouvent dans la région côtière.

Paraneetroplus gibbiceps partage son habitat avec des espèces telles que :

  • Chuco intermédium ;
  • Theraps/Rheoheros lentiginosus ;
  • Paratheraps bifasciatus ;
  • Thorichthys helleri ;
  • Trichromis salvini ;
  • Vieja regani ;

TAXONOMIE

HISTORIQUE

On ne sait pas quand ce poisson a fait son apparition en tant que poisson d’aquarium, mais cela devait être dans les années 1980.

Cependant, peut etre à cause de son physique ou des spécificités de sa maintenance, ce cichlidé pourtant si original n’est jamais devenu populaire et il est toujours très rare de rencontrer des amateurs ou aquariums publiques qui maintiennent cette espèce.

Dans tous les cas, on ne peut lui faire le procès d’un manque de beauté ou de couleurs car ce poisson n’est certainement pas déplaisant.

Une des raisons qui peut expliquer sa rareté dans le monde l’aquariophilie est certainement liée à son importation limitée en combinaison avec les exigences de soins relativement inflexibles qui font que cette espèce est plutôt réservée à des spécialistes bien équipés..

Paraneetroplus gibbiceps appartient (comme le font plus de poissons rhéophiles) à la catégorie des « poissons sensibles ».

BASES DE DONNEES TAXONOMIQUES

  • FDL : 214161
  • FISHBASE : 26795
  • GBIF : 2373221
  • iNaturaliste : 54194
  • IST : 649209
  • NCBI : 880859
  • UICN : 192900
  • WoRMS : 1011798

RAPPEL SUR LES …..

Un examen approfondi du clade « herichthyine » des cichlidés d’Amérique centrale a abouti à la dénomination de huit nouveaux genres et à un certain nombre de modifications taxonomiques.

Les herichthyines sont un groupe de 45 espèces de cichlidés contenues dans la plus grande tribu des « Heroni » de la sous-famille des Cichlidae.

Ils sont principalement distribués au Mexique et au Guatemala.

Cependant, le placement générique d’un certain nombre d’entre eux a longtemps été considéré comme incertain, des désignations taxonomiques contradictoires ayant été proposées dans un certain nombre de cas.

Dans d’autres, les espèces sont restées dans le genre fourre-tout Cichlasoma ou dans l’espace réservé  «Cichlasoma» classé « incertae sedis ».

Caleb McMAHAN.

Dans la nouvelle étude, publiée la semaine dernière dans la revue “ZOOTAXA”, l’ichtyologiste Caleb McMAHAN et ses collaborateurs ont compilé les données de séquence d’ADN et évalué les caractères morphologiques de diverses études antérieures.

Les résultats ont été analysés parallèlement à l’examen physique des échantillons afin d’étayer les hypothèses et d’obtenir potentiellement de nouveaux caractères diagnostiques.

En conséquence, les groupements d’hérichthyine existants ont été rediagnostiqués et de nouveaux genres ont été proposés sur la base de la différenciation génétique et morphologique.

Les herichthyines comprennent donc maintenant les genres suivants :

  • Vieja – FERNANDEZ-YEPEZ, 1969 ;
  • Maskaheros – McMAHAN & PILLER, 2015 ;
  • Paraneetroplus – REGAN, 1905 ;
  • Herichthys – BAIRD & GIRARD, 1954 ;
  • Nosferatu – DE LA MAZA-BENIGNOS & AL., 2015 ;
  • Theraps GÜNTHER, 1862 ;
  • Kihnichthys – – McMAHAN & MATAMOROS, 2015 ;
  • Cincelichthys – McMAHAN &PILLER, 2015 ;
  • Rheoheros – McMAHAN &MATAMOROS, 2015 ;
  • Oscura – McMAHAN & CHAKRABARTY, 2015 ;
  • Chiapaheros – McMAHAN & PILLER, 2015 ;
  • Thorichthys – MEEK, 1904 ;
  • Mesoheros – McMAHAN & CHAKRABARTY, 2015 ;
  • Tomocichla – REGAN, 1908 ;
  • Herotilapia – PELLEGRIN, 1904 ;
  • Trichromis – McMAHAN & CHAKRABARTY, 2015 ;
  • Et quelques Cichlasoma !

Paraneetroplus (REGAN, 1905) est maintenant limité pour ne contenir théoriquement que Paraneetroplus bulleri, Paraneetroplus gibbiceps et Paraneetroplus nebuliferus.

Ces taxons diffèrent des autres herichthyines par le corps allongé et le pédoncule caudal, et la bouche étroite et sous-terminale.

Il faut noter que seuls les principaux caractères définissant chaque groupement sont inclus ici, et que dans tous les cas, la première espèce répertoriée est l’espèce type :

Il existe trois ou quatre espèces actuellement reconnues de ce genre :

  • Paraneetroplus bulleri – REGAN, 1905 (Cichlidé de Sarabia) ;
  • Paraneetroplus gibbiceps – STEINDACHNER , 1864 (Cichlidé Teapis) ;
  • Paraneetroplus nebuliferus – GÜNTHER, 1860 (Cichlidé papaloapan) ;
  • Paraneetroplus omonti – ALLGAYER, 1988 – reconnu par le FISH CATALOG mais pas par FISHBASE et considéré comme synonyme de Paraneetroplus gibbiceps.

Les espèces de Paraneetroplus sont relativement allongées, atteignant 20 à 25,5 centimètres de longueur.

La bouche est inférieure et étroite, les dents de la mâchoire antérieure sont coniques ou en forme de pique et plus grandes que celles de l’arrière.

Contrairement aux autres genres d’hérichthyine, les dents de la mâchoire inférieure de Paraneetroplus sont dirigées plus vers l’avant.

Paraneetroplus gibbiceps a cinq à six taches sur les côtés du corps entre la base de la nageoire pectorale et l’extrémité arrière de la nageoire dorsale, qui peuvent également être conçues comme des rayures longitudinales plus ou moins claires (par exemple chez Paraneetroplus nebuliferus).

Au milieu du pédoncule caudal, il y a une tache sombre très ovale, au milieu de laquelle se trouve la ligne latérale inférieure passe à travers.

Le pédoncule caudal est plus long que haut, la nageoire caudale est en forme de pique ou légèrement échancrée.

Classement

Selon la révision du genre par McMAHAN et ses collègues, Paraneetroplus se compose véritablement de trois espèces seulement :

  1. Paraneetroplus bulleri – REGAN, 1905 (espèce type) ;
  2. Paraneetroplus gibbiceps – STEINDACHNER, 1864 ;
  3. Paraneetroplus nebuliferus – GÜNTHER, 1860.

Le genre Paraneetroplus a été introduit en 1905 par l’ichtyologiste américain REGAN avec la première description de Paraneetroplus bulleri qui est resté longtemps une espèce monotypique.

En 2010, cependant, les 13 espèces précédemment incluses dans le genre Vieja ont été ajoutées.

Paraneetroplus bulleri faisait partie phylogénétiquement du genre Vieja dans la composition faite à cette époque.

Puisque Paraneetroplus et Vieja formaient ainsi un clade commun et, selon la règle de priorité de la nomenclature biologique, étant donné que les noms les plus anciens ont priorité sur les noms plus jeunes (publiés ultérieurement), Vieja est devenu et resté un synonyme de Paraneetroplus.

Partant du postulat qu’il existe des différences morphologiques relativement importantes entre Paraneetroplus et Vieja, Vieja a été revalidé à la mi-2015 avec une composition différente et réduite à seulement huit espèces.

Depuis cette date, Paraneetroplus ne comprend maintenant que trois espèces, deux autres espèces autrefois attribuées à Vieja ont été attribuées au genre nouvellement introduit Maskaheros.

Paraneetroplus est le genre sœur de Maskaheros, Vieja est le genre sœur de Maskaheros.

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NOMS

NOM COMMUNS

  • Corrientero verde ;
  • Mojarra de Teapa ;
  • Mojarra del Teapa ;
  • Cichlidé Teapa ;
  • Teapa cichlid                                            (Mexique)
  • Keltavirta-ahven                                       (Finlande)
  • Kyhmyvirta-ahven                                    (Finlande)
  • Grüner Strömungsbuntbarsch                 (Allemagne)
  • 駝頭麗體魚                                              (Chine)
  • 驼头丽体鱼                                              (Chine)
  • Roquera                                                  Espagnol

SYNONYMES

  • Heros gibbiceps – STEINDACHNER, 1864
  • Cichlasoma gibbiceps – STEINDACHNER, 1864
  • Cichlasoma teapae – EVERMANN & GOLDSBOROUGH, 1902
  • Paraneetroplus omonti – ALLGAYER, 1988
  • Cichlasoma omonti – ALLGAYER, 1988

HOLOTYPE & PARATYPE

  • HOLOTYPE de Cichlasoma teapae – EVERMANN & GOLDSBOROUGH, 1902 E. NELSON & E. GOLDMAN (1900) Mexico. USNM Fish USNM 50005.

Source: NMNH Extant Specimen Records (USNM, US).

  • PARATYPE de Cichlasoma teapae – EVERMANN & GOLDSBOROUGH, 1902 E. NELSON & E. GOLDMAN (1900) Mexico. USNM Fish USNM 126968.

Source: NMNH Extant Specimen Records (USNM, US).

ETHYMOLOGIE

Paraneetroplus est un mot composé de :

Þ « Para » qui signifie « à côté de » ;

et

Þ « Neetroplus » qui était déjà un genre existant au moment de cette description.

STEINDACHNER a constaté que ces poissons présentaient les mêmes caractéristiques dentaires que Neetroplus d’où « Para-Neetroplus ».

Gibbiceps est un mot composé de :

Þ de « gibbus » qui signifie « bosse » ;

et

Þ « ceps » qui signifie « tête » en grec.

Ce qualificatif fait référence à l’aspect bossu de cet animal à cause de la petite bosse qu’il a sur la tête et qui est surtout remarquable de certains spécimens adultes.

Ce n’est pas un nom très caractérisant de cette espèce, car une bosse sur le front est une caractéristique assez commune chez les cichlidés centraméricains.

En outre, cette caractéristique n’est que modérément développée chez Paraneetroplus gibbiceps.

Ce choix de nom est plutôt surprenant, en fin de compte !

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DESCRIPTION

CLE DES ESPECES

Historiquement, les espèces composant aujourd’hui le genre « Paraneetroplus » étaient incluses dans le genre Cichlasoma (qui est éloigné) puis dans Theraps (qui est relativement étroitement lié).

Une fois que Paraneetroplus a été reconnu comme son propre genre, les membres de Maskaheros et Vieja y ont souvent été inclus.

Aujourd’hui, ceux-ci sont généralement reconnus comme trois genres distincts mais très étroitement liés.

L’espèce type est Paraneetroplus bulleri et c’est REGAN qui a introduit le genre « Paraneetroplus » en 1905, uniquement sur la forme de ces dents.

« Ce genre diffère de Cichlasoma uniquement au niveau des dents, toutes les dents sont larges, comprimées et pointues ou arrondies ».

Il existe trois ou quatre espèces actuellement reconnues dans le genre Paraneetroplus :

  • Paraneetroplus bulleri – REGAN, 1905 (Cichlidé de Sarabia) ;
  • Paraneetroplus gibbiceps – STEINDACHNER, 1864 (cichlidé Teapa) ;
  • Paraneetroplus nebuliferus – GÜNTHER, 1860) (Cichlidé Papaloapan) ;
  • Paraneetroplus omonti – ALLGAYER, 1988 – reconnu par CATALOG OF FISHES, mais pas par FISHBASE où il est considéré comme un synonyme de Paraneetroplus. Gibbiceps.

MORPHOLOGIE

Le genre Paraneetroplus est remarquable grâce à ses caractéristiques suivantes :

  1. Ce sont des cichlidés aux couleurs vives, modérément allongés et comprimés latéralement avec des longueurs standards de plus de 20 centimètres ;
  2. La ligne de front des Paraneetroplus est arrondie et visiblement même convexe chez le mâle, la ligne de front est ornée d’une bosse ;
  3. Le museau est nettement orientée vers la partie inférieure du corps avec une ouverture courte et étroite ;
  4. La fente de la bouche est située au niveau de l’attache inférieure de la nageoire pectorale ;
  5. Le nombre d’épines dans la nageoire dorsale (D XVII-XVIII/ 12-14) ;
  6. Paraneetroplus possède généralement six épines au niveau de la nageoire anale (A I/ 9-10) ;
  7. Paraneetroplus remarquablement allongé, long et quelque peu aplati à l’intérieur ;
  8. Les dents de la mâchoire sont sensiblement élargies dans le tiers supérieur et incurvées vers l’intérieur avoir des pointes brunes ;
  9. Les dents maxillaires possèdent qu’une seule pointe, sans deuxième crête ;
  10. Une série de taches corporelles oblongues-ovales forment une sorte de bande longitudinale chez les jeunes animaux. Ces tâches fusionnent en vieillissant.

L’assombrissement de sa coloration du dessous de la tête se produisant en période de reproduction et lors des soins à la couvée a aussi été évoqué comme hypothèse d’une caractéristique supplémentaire mais n’a pas été retenu.

Toutes les espèces de Paraneetroplus ont un corps comprimé latéralement et des longueurs standards d’environ plus ou moins 20 centimètres.

Ces poissons possèdent un nombre élevé d’épines au niveau de la nageoire dorsale (D XVII -XVIII/12-14), et généralement 6 épines dans les nageoires anales (A VI/9-10) auxquelles s’ajoute une série de taches corporelle oblongues et ovales caractéristiques chez les juvéniles.

Paraneetroplus gibbiceps_: Epines de la nageoire anale.

Paraneetroplus gibbiceps_: Epines de la nageoire dorsale.

La tête suit une ligne frontale arrondie  et chez les vieux mâles, elle est souvent ornée d’une bosse.

Le museau de ces poissons est placé en position nettement inférieure avec une courte ouverture étroite au niveau de la fente buccale située à la base de la nageoire pectorale.

Les dents de la mâchoire sont considérablement élargies et longues, quelques peu aplaties à l’intérieur.

Le tiers de dents de la mâchoire supérieure est clairement visible, les dents sont élargies, incurvées et de couleur brune.

Le reste des dents sont pointues.

Quand ALLGAYER a décrit une nouvelle espèce de Paraneetroplus sous le nom de Paraneetroplus omonti en 1988, il avait sommairement défini les caractères du genre Paraneetroplus comme suit :

  1. La morphologie particulière de ce genre ;
  2. La bouche s’ouvrant vers le bas ;
  3. La dentition.

TAILLE

Dans la nature, ces animaux ne dépassent pas 20 centimètres, cependant les mâles peuvent atteindre 23 centimètres de longueur totale.

En captivité, et moyennant de bonnes conditions de vie en aquarium, ces animaux peuvent devenir plus grands et gagner ainsi quelques centimètres.

Certains peuvent dans ces conditions, atteindre une longueur totale de 30 centimètres.

On rencontre assez souvent ces différences extrêmes de taille chez les espèces rhéophiles maintenues en captivité, cela s’explique tout à fait logiquement, d’une part, par des conditions écologiques plus confortables et, d’autre part, par les hautes valeurs nutritionnelles de nos aliments pour animaux qui sont distribués à ces animaux captifs ou d’élevage.

A la différence, dans la nature, ces animaux s’affairent toute la journée avec leur régime hypocalorique, les algues, pour compenser la perte calorique et d’énergie de leur activité.

Dans l’aquarium, en revanche, ces animaux bénéficient de conditions plus tranquilles pour vivre, ils n’ont plus besoin de lutter et s’arc-bouter contre le fort courant des rivières et, en supplément, ils obtiennent leur nourriture sur un plateau d’argent.

Cela laisse beaucoup d’énergie pour la croissance et le développement.

COLORATION

La principale caractéristique qui distingue ce Paraneetroplus des autres est sa couleur bleue.

Cette couleur est causée par les iridophores[1], des cellules colorées qui utilisent les interférences entre les ondes lumineuses.

Ces animaux ont une caractéristique particulière qui fait que leur couleur bleu n’est perceptible que sous un certain angle et  en fonction d’un certain éclairage.

En effet, le spectre lumineux qui illumine ce poisson et lui donne cette couleur bleu doit également contenir les bonnes ondes lumineuses, sinon il conservera l’apparence d’un poisson gris et assez terne.

Cette particularité explique en grande partie les différences d’opinion d’éleveurs sur les forums spécialisé, à savoir si les poissons sont verts ou bleus ou encore gris.

L’explication est biologique et tient à la présence d’iridophores qui sont principalement situés sur les couvertures branchiales et autour des taches médianes.

Ces cellules utilisent les interférences entre les ondes lumineuses.

Les pointes rouges des nageoires non appariées complètent le tableau.

Paraneetroplus gibbiceps_mâle adulte.

SIGNES DISTINCTIFS

Dans sa révision du genre « Theraps », publiée en 1989, ALLGAYER abordait une définition de ce genre et se référait uniquement à sa révision du genre Paraneetroplus.

Son extension générique s’écartait en tous points d’autres définitions et était incompatible en raison de  et est prise en compte espèces incompréhensibles avec :

  1. La forme du corps et de la bouche de ces poissons significativement différente ;
  2. La présence de trois formes de dents différentes.

En outre, il n’était pas pris en compte le mode de vie plus ou moins rhéophile de ces poissons, !

ALLGAYER avait déterminé selon ce qui suit et de manière analogue mais en partie abrégées, les caractéristiques les plus importantes :

  1. Le corps est étiré, comprimé latéralement et sa hauteur est de 2,5 à 3,32 fois incluse de la longueur SL ;
  2. La bouche est terminale ou légèrement inférieure ;
  3. La mâchoire supérieure possède de fortes dents coniques, émoussées par l’usure ou légèrement comprimées et avec une deuxième pointe indiquée sur le tiers supérieur de la tige ; les quatre à huit dents du milieu sont nettement plus grandes que les autres ;
  4. La présence de dents mandibulaires coniques, les dents centrales sont fortement agrandies ;
  5. La présence de dents pharyngées centrales sans couronne, en forme de meule, avec une pointe à leur arrière;
  6. Le pédoncule est plus long ou légèrement plus court que haut ;
  7. D XIV-X\4II/ 1L-T4 ;
  8. A IV-\T/7- 10.

En relation avec cette définition et la forme de la dent, qui est également importante à notre avis, il existe certaines contradictions qui affectent également le genre Paraneetroplus, entre autres .

  1. ALLGAYER a admis qu’il avait été tenté de placer les gibbiceps dans le genre Paraneetroplus parce que leurs dents de la mâchoire de ces poissons ont des tiges légèrement aplaties et ne sont pas tout à fait coniques.
  2. ALLGAYER n’avait pas mentionné si leurs dents centrales maxillaires avaient ou non un deuxième apex.
  3. ALLGAYER n’a pas publié pas de photographies ou de dessins des dents et selon les propres définitions des deux genres d’ALLGAYER, les deux espèces devaient être mises dans le genre Paraneetroplus.

Le genre Paraneetroplus

En 1905, REGAN a nommé “Paraneetroplus Bulleri” un cichlidé trouvé dans le système Coatzacoalcos supérieur au Mexique.

Il a créé le nouveau genre “Paraneetroplus” uniquement à cause de la forme des dents de ce cichlidé.

Son espèce type lui semblait occuper une position intermédiaire entre Cichlosoma nebuliferus et Neetroplus nematopus.

En 1987, R. STAWIKOWSKI a utilisé à son tour « Paraneetroplus » comme nom générique pour plusieurs cichlidés d’Amérique centrale aimant le courant et il a redéfini le genre.

Parallèlement, trois types de « Paraneetroplus » ont été identifiés.

  • Paraneetroplus bulleri (REGAN, 1905) qui vit dans le Rio de Sarabia (localité type) et le reste du bassin supérieur Rio-Coatzacoalcos dans le sud du Mexique, également dans la partie sud-est de ce système (Rio Uspanapa, Rio Nanchital).
  • Paraneetroplus gibbiceps (STEINDACHNER, 1864) habite le bassin versant supérieur de Grijalva dans le sud du Mexique. Les spécimens types provenaient du Rio Teapa près de Teapa au Mexique, de l’État de Tabasco, où le type de Cichlasoma teapae (EVERMANN & GOLDSBOROUGH, 1902) avait également été collecté.
  • Paraneetroplus Nébulifer (GÜNTHER, 1860) : L’espèce décrite par GÜNTHER comme « Chromis nebulifera » et plus tard (1862) attribuée aux Héros vit dans le bassin supérieur de Papaloapian. On sait où se trouve ce cichlidé grâce à MEEK (1904), qui a désigné les rivières des basses terres orientales de l’isthme de Tehuantepec comme aire de répartition.

et, en outre :

  • Paraneetroplus omonti (ALLGAYER, 1988) qui vit dans le haut bassin Tulija du sud du Mexique, plus précisément dans le haut Rio Tulija lui-même, dans le Rio Mizol-Ha et dans le Rio Bascan.

Pourtant, il est peu probable (mais pas prouvé scientifiquement) que le Paraneetroplus gibbiceps et Paraneetroplus omonti soient identiques.

Paraneetroplus gibbiceps est bleu ciel ou bleu-vert, tandis que Paraneetroplus omonti est jaune.

Il est à noter que les Paraneetroplus capturés dans la localité type de Paraneetroplus omonti présentaient tous sans exception des zones de couleur bleue.

Au milieu du corps de Paraneetroplus omonti, cependant on pouvait remarquer la rangée de taches noires typiques du Paraneetroplus était recouverte d’un jaune doré brillant.

Les nageoires de Paraneetroplus gibbiceps sont de couleur rougeâtre.

La bande latérale décalée ventralement se retrouve chez toutes les espèces du clade Theraps (sauf Theraps irregularis) et chez toutes les espèces du clade Paraneetroplus (encore une fois sauf le Rheoheros au corps le plus étroit qui a le plésiomorphe [présent dans tous autres cichlidés d’Amérique centrale] bande latérale positionnée plus haut).

Malheureusement, la position basse de cette bande ne peut donc pas être utilisée pour diagnostiquer les genres du clade Theraps-Paraneetroplus.

DUREE DE VIE

La durée de vie de cette espèce n’est pas connue.

 

DIMORPHISME SEXUEL

Couple de Paraneetroplus gibbiceps : Mâle à droite et femelle à gauche.

Le dimorphisme sexuel de cette espèce est assez peu marqué.

Le mâle quand il est adulte est plus coloré que la femelle.

Un mâle.

Une femelle.

On notera encore, qu’à l’âge adulte, les mâles peuvent posséder une bosse nucale et que de façon générale, ils ont un front plus marqué que celui des femelles.

Un couple de Paraneetroplus gibbiceps.

COMPORTEMENT

CARACTERE

Ce sont des poissons qui résident naturellement à mi profondeur et à proximité du fond des cours d’eau.

Dans la nature, les Paraneetroplus gibbiceps adultes remontent souvent la rivière en groupes en broutant les algues sur les pierres.

En même temps qu’ils se nourrissent de cette façon, ils maintiennent toujours une distance de sécurité confortable avec les menaces potentielles telles que les personnes, ce qui les rend difficiles à approcher ne serait-ce même que pour une simple observation en milieu naturel.

En ce qui concerne les jeunes Paraneetroplus gibbiceps, ces derniers mènent une vie plus individuelle et cachée dans les cavernes et les cavités des rochers où ils trouvent à la fois de quoi se nourrir et la sécurité.

Ce sont aussi des espèces assez territoriales qui n’apprécient pas trop la présence d’intrus dans le territoire qu’ils se sont fixés., surtout ces intrus ont un comportement identiques au leur et qu’ils se nourrissent de la même manière qu’eaux.

Hormis, ce trait de caractère, ils ne s’intéressent pas aux autres poissons.

On peut considérer que Paraneetroplus gibbiceps est une espèce calme.

Ce sont des poissons calmes de manière général qui ne font pas de gros mouvements hormis se positionner dans le courant pour y rester un certain temps, ils adorent le courant, le débit total de leur bac sera d’environ 6 fois (au minimum)  le volume du bac sans l’ajout de pompe de brassage en surface.

Ce n’est pas non plus une espèce migratrice, Paraneetroplus gibbiceps reste inféodé à son environnement.

Dans l’aquarium, les Paraneetroplus gibbiceps peuvent réagir timidement et effrayés à des situations soudaines, comme l’allumage instantané des lampes.

Dans la nature, les Paraneetroplus gibbiceps adultes remontent souvent la rivière en groupes, en broutant les pierres.

Paraneetroplus gibbiceps a la particularité de creuser et façonner son territoire dans le sable, et dans le cas d’un bac planté, il sera susceptible de déraciner les plantes.

Les Paraneetroplus gibbiceps sont très proche des Theraps, pour avoir eu un moment du Theraps lentiginosum, le comportement est assez différent, déjà les Theraps lentiginosum sont plus inféodés au substrat alors que les Paraneetroplus gibbiceps sont beaucoup plus vers la surface là où le courant est le plus fort, ils sont d’ailleurs la quasi-totalité du temps en surface.

Pour une bonne maintenance, il convient de constituer un petit groupe de 5 à 6 individus au minimum, dans un bac de 500 litres : La vie en groupe de cette espèce une condition sine qua non pour le succès d’une bonne maintenance.

Ce poisson réagit assez mal au stress et dans ces conditions devient particulièrement sensibles au maladies.

Quand ils ne sont pas en train de se nourrir, ils sont d’ailleurs la quasi-totalité du temps en surface.

Dans un aquarium, ce sont des poissons calmes de manière générale qui ne font pas de gros mouvements hormis se positionner dans le courant pour y rester un certain temps, ils adorent le courant et n’hésitent pas à se placer face à la buse de sortie du filtre où le débit total devra idéalement etre d’au moins dix  fois le volume du bac.

Pour ajouter du confort à ce poisson, l’ajout de 2 ou 3 pompes de brassage orientées vers la surface en surface sera un bonus.

Ces espèces possèdent un caractère territorial fort prononcé, elles ne tolèrent aucune incursion dans leur zone de vie et elles sont agressives envers les autres espèces tout spécifiquement lors de la reproduction pour protéger leur progéniture.

Tout mâle est agressif vis-à-vis de ses propres congénères mâles et très virulents face à tout autre espèce qui pourrait lui contester son territoire, il est capable de provoquer la mort des intrus.

Le mâle de certaines espèces peut-être très agressif envers la femelle si elle n’est pas de la même taille.

Même si ce sont des poissons calmes, il ne faut pas s’attendre à une partie de rigolade lorsque vous devez les pêcher… ils deviennent très vifs, ils sautent facilement hors de l’eau et peuvent vite se blesser : il faudra faire attention à cela et rester très vigilent lors des opérations d’entretien dans le bac !

COHABITATION

Paraneetroplus gibbiceps est un poisson très facile en cohabitation interspécifique tout comme ne intraspécifique.

Il faudra aussi éviter de mélanger cette espèce avec d’autres espèces agressives, territoriales et de grande taille ce qui aurait pour effet de le stresser, provoquerait des bagarres avec des blessures pour conséquences.

Paraneetroplus gibbiceps peut malgré tout cohabiter avec d’autres espèces, au tempérament pacifique à condition que le volume du bac permettre cette cohabitation et les que ces espèces acceptent les conditions de vie de Paraneetroplus gibbiceps.

ils sont très proche des Theraps, pour avoir eu un moment du Theraps lentiginosum, le comportement est assez différent, à la différence les Theraps lentiginosum sont plus inféodés au substrat alors que les Paraneetroplus gibbiceps évoluent beaucoup plus vers la surface là où le courant est le plus fort.

Outre les quelques cichlidés qui peuvent vivre avec Paraneetroplus gibbiceps, leur cohabitation est possible avec un groupe de Xiphophorus guntheri et un groupe de Poecilia mexicana ou autres poissons !

 

EAU

ENVIRONNEMENT

C’est une espèce de climat tropical qui vit entre 23°C et 26°C de température.

Ce cichlidé vit dans un environnement benthopélagique d’eau douce .

Paraneetroplus gibbiceps affectionne tout particulièrement les eaux très bien oxygénées que lui fournissent les zones de courant fort et les rapides de son environnement naturel.

Il fréquente les eaux vives où les fond est le plus souvent jonché de galets, de bois mort et de végétaux charriés par les courants de ces cours d’eau.

Il est plus souvent facile de trouver ce poisson à proximité des cascades où le fond est composé de sable, roches et galets.

C’est une espèce qui vit dans une eau dont la température est naturellement comprise entre 23°C et 26°C.

C’est un poisson qui peut supporter provisoirement une température allant jusqu’à 29-30°C.

La teneur en nitrates de son environnement ne doit pas dépasser 50 milligrammes/litre.

En aquarium, Paraneetroplus gibbiceps appréciera des renouvellements hebdomadaires de 20-30% de l’eau de son bac.

Paraneetroplus gibbiceps vit dans une eau basique où la présence de roches calcaires de type meulière ou travertin améliorera son environnement.

Pour sa maintenance, il est possible d’ajouter un sable adapté en conséquence et faire des apports de sels spécifiques pour stabiliser le Ph de l’eau de son bac.

Le plus souvent, l’eau du robinet domestique répond assez bien à leurs besoins : A contrôler avant toute utilisation !

ZONE DE VIE

Comme cela a été déjà évoqué, Paraneetroplus gibbiceps aime évoluer dans la partie supérieure de l’aquarium, là où le courant de l’eau sera le plus fort et l’oxygénation la meilleure.

En période de reproduction, Paraneetroplus gibbiceps recherchera l’abris des rochers ou galets placés dans l’axe du courant pour pondre et élever ses alevins dans des conditions proches à celles de son milieu naturel.

ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Beaucoup d’aquariophiles pensent que les mangeurs d’Aufwuchs n’existent qu’en Afrique, c’est faux, il y en aussi en Amérique centrale et en Amérique du sud !

L’un d’entre eux est Paraneetroplus gibbiceps, le poisson à la gueule si originale voire surprenante.

En effet, l’Amérique centrale compte aussi quelques spécialistes, quoique modestes en nombre par rapport aux espèces africaines.

Le genre Paraneetroplus en compte quatre ou trois,  selon la façon de compter !

Dans les endroits particuliers où l’on peut trouver ces raretés, les poissons se sont consacrés à un mode de vie presque exclusivement herbivore dans les rapides du sud du Mexique et cette bouche en forme de bec lui apporte un avantage indéniable.

Paraneetroplus gibbiceps est une espèce détritivore, herbivore et insectivore.

Juan ARTIGUAS-AZAS soulignait, en 2015, à juste titre, que ces types de poissons ne peuvent jamais être pleinement classés comme herbivores, car toutes sortes d’animaux sont également présents parmi les algues, qui bien sûr ne sont pas recrachées, mais sont également consommées.

EN AQUARIUM

Il faudra privilégier une alimentation pour cichlidés herbivores, possiblement identique à celle distribuées aux cichlidés africains.

REGIME

Les Paraneetroplus gibbiceps ont besoin d’une eau très propre et riche en oxygène et doivent être nourris, de préférence avec des aliments végétaux et riches en fibres.

La base de l’alimentation de ces poisson doit etre végétale.

Pour une bonne maintenance de tout type de Paraneetroplus, il faudra toujours utiliser la bonne alimentation et surtout ne jamais nourrir ces espèces de cichlidé avec des aliments trop riches en protéines tels du cœur de bœuf, des vers de terre, etc…

Une alimentation trop « carnée » ne sera pas supportée par ces poissons, ils ne peuvent absolument pas tolérer cela.

En revanche, un complément d’alimentation occasionnellement composé de Mysis, d’Artémia adultes, de petites crevettes crues et croquettes (de préférence végétales) sera apprécié.

 

AQUARIUM

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Ce sont des espèces dont la taille adulte est d’environ 20 centimètres, qui ne sont considérées ni comme des espèces naines ni comme des grandes, qui en principe peuvent être hébergées dans un bac de plus de 200 ou même 300 litres et d’au moins un mètre de façade.

Ce n’est pourtant pas ce qu’il convient de faire avec Paraneetroplus gibbiceps, : il conviendrait d’héberger cette espèce dans un très grand bac, d’une contenance d’au moins 500 litres, voire même mais plus souvent de 1 000 litres et d’au moins 1.5 mètre de façade.

Ces espèces ne sont pas recommandées à l’aquariophile non spécialiste des grandes espèces de Cichlidés.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

Le décor du bac des Paraneetroplus gibbiceps sera celui d’une rivière mexicaine animée d’un assez fort courant, et par conséquent comprendra du sable fin sous forme de plages que pourront creuser les poissons.

Des amas de rochers ou plus exactement de galets, mêlés à branches de bois mort complèteront l’ambiance de ce bac biotope.

Quelques plantes rustiques éparses, non obligatoires mais toujours abrités du courant donneront une touche de réalisme à ce bac biotope.

PLANTES

Il est possible d’introduire des plantes dans le bac des Paraneetroplus gibbiceps sous réserve que ces plantes :

  1. Résistent aux travaux de creusement de ces cichlidés ;
  2. Résistent au fort courant qui anime l’eau du bac.

ECLAIRAGE

Dans un aquarium, ces animaux de nature assez timide, peuvent réagir brutalement sous l’effet de la surprise et se montrer effrayés face à des situations soudaines, comme celle de l’allumage automatique des lampes de l’aquarium.

Ce faisant, les Paraneetroplus gibbiceps peuvent se blesser en cherchant à se réfugier parmi les éléments du décor.

Certains éleveurs ont noté que ce comportement semblait diminuer au fur et à mesure que ces cichlidés s’acclimataient dans leur aquarium et avec les générations successives qui grandissent en captivité.

Quoiqu’il en soit, les Paraneetroplus gibbiceps sont très sensibles aux changements brutaux de toutes sortes et il serait de bon ton d’éclairer progressivement leur aquarium en utilisant soit la lumière du jour ou bien un variateur d’intensité temporisé.

De plus, il faudra judicieusement choisir le spectre lumineux qui éclairera le bac des Paraneetroplus gibbiceps et celui-ci devra également contenir les bonnes ondes lumineuses, sinon ce poisson n’apparaitra pas sous son meilleur jour et  restera un poisson gris terne.

FILTRATION

Paraneetroplus gibbiceps est une espèce qui vit dans le courant, il faudra donc lui fournir :

  1. Une très forte oxygéna tin de son eau ;
  2. Une très forte filtration d’environ 10 à 20 fois le volume de son bac.

 

L’utilisation d’un filtre surdimensionné combiné avec des pompes de brassage est impérative et devra etre renforcé en période estivale où la chaleur est plus forte.

 

REPRODUCTION

La reproduction de cette espèce et considérée comme assez difficile.

Ces espèces sont ovipares, la femelle pond sur un substrat découvert, parfois caché, dans un espace aménagé par le couple.

Dans tous les cas, cet espace sera débarrassé de toute plantation et protégé contre tout intru.

Comme d’habitude avec les poissons rhéophiles, la couvée est petite mais les œufs sont gros.

Chez Paraneetroplus gibbiceps, les alevins grandissent vite et sont robustes, cela est nécessaire, car les parents n’épargnent pas leurs petits et des qu’ils savent nager les conduisent immédiatement en pleine eau dans le courant qui est assez fort.

Pour éviter que les plus petits ne soient entraînés par le courant, ils gardent un contact étroit avec le fond.

Les Paraneetroplus gibbiceps sont des pondeurs sur substrat ouvert mais qui, au moment de la ponte, recherchent un abri contre les courants les plus forts.

Dans la nature, ces poissons qui se tiennent en retrait et assez isolés pour pondre, ils se méfient en permanence des danger et, par conséquent, ont aussi rarement des voisins à proximité à cause des courants extrêmes où ils vivent.

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur

La technique est traditionnelle et consiste à élever un groupe de poissons juvéniles parmi les lesquels, après 1 an à 1 an et demi de croissance, un ou plusieurs couples se formera.

Avec cette espèce, il est aussi possible d’associer un mâle t une femelle ensemble : dans un bac adapté et moyennant une bonne maintenance, ils finiront par se reproduire.

Préparation du bac

La bac de maintenance devra disposer des mêmes équipements et performance que les le bac d’exposition de ces poissons.

Pour faciliter la reproduction des Paraneetroplus gibbiceps, il faudra éviter de leur adjoindre des compagnons qui perturberait leur reproduction et rendrait celle-ci un peu plus difficile à réaliser.

Conditionnement des reproducteurs

Les couples ont besoin de repos et en combinaison avec trop de compagnons alevins, il sera difficile de se reproduire.

Parade nuptiale & Prémices de ponte

Les couples reproducteurs dès qu’ils sont en mesure de se reproduire reçoivent une robe de reproduction contrastée habituelle pour Herichthyines.

Ces cichlidés, en période de reproduction s’éclaircissent au niveau de la tête et deviennent plus foncé sur le dos, ils prennent une teinte verdâtre tandis que leurs lèvres et tout le dessous du corps, y compris les bandes verticales s’assombrissent et prennent une couleur gris à noir.

Paraneetroplus bulleri couple en reproduction

Même si les mâles prennent plus de couleurs en période de reproduction, cette couleur de reproduction est souvent plus prononcée chez les femelles.

Quand le couple se sent prêt à pondre, il commence par s’isoler dans un recoin de l’aquarium, généralement près d’un gros rocher.

Ensuite, ils se mettent à nager l’un autour de l’autre avec leurs nageoires déployées au-dessus d’eux, en baissant régulièrement la tête vers le bas.

Le sable et les pierres sont ensuite enlevés et les deux futurs parents commencent à nettoyer l’endroit qu’ils ont choisir pour déposer leurs œufs.

C’est assez une surface verticale.

Au fur et à mesure que ce rituel progresse, les Paraneetroplus gibbiceps deviennent également de plus en plus agressifs envers les autres poissons.

Enfin dernier signe de l’imminence de la ponte, le tube oviducte de ponte apparait chez la femelle qui devient maintenant clairement reconnaissable outre son changement de couleur.

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte

Paraneetroplus est un ovipare qui pond sur substrat découvert mais qui recherchera un abri contre les courants les plus forts.

Comme d’habitude avec les poissons rhéophiles, la couvée est petite mais les œufs sont gros.

Les œufs transparents d’un diamètre de 2 millimètres passent par un temps de développement remarquablement long.

Paraneetroplus gibbiceps pond ses œufs derrière un gros rocher, là où le courant est moindre.

Période d’incubation

Cela peut prendre quatre à cinq jours (à 27°C) pour que les œufs éclosent (WERNER, 2020). Les larves sont déposées dans une crevasse par les deux parents et gardées, la femelle prenant clairement la tête.

Eclosion & Nage libre des alevins

Six jours après l’éclosion, les larves sont capables de nager.

Après éclosion, les larves résorbent leur sac vitellin et se transforment progressivement en alevins relativement gros et capables de nager en cinq jours supplémentaires.

Pendant les premiers jours, les jeunes alevins restent près des pierres, à l’abris du courant direct mais à mesure qu’ils grandissent, les jeunes Paraneetroplus gibbiceps quittent progressivement cet endroit sous la direction des parents.

A ce stade, le nombre de jeunes diminues progressivement, à cause aussi de la prédation exercée par les autres espèces présentes dans les cours d’eau.

Garde parentale

Les larves sont déposées dans une crevasse par les deux parents et gardées, la femelle prenant clairement la gestion de la garde parentale.

Progressivement les larves se transforment en alevins relativement gros et capables de nager en cinq jours supplémentaires.

Une telle vitesse de croissance s’explique assez facilement car les parents n’épargnent pas leurs petits et les conduisent immédiatement en pleine eau.

Pour éviter que les plus petits ne soient entraînés par le courant, ils gardent un contact étroit avec le fond.

Première alimentation des alevins

En milieu naturel, les jeunes alevins  se nourriront de ce qu’ils trouvent au sol et à la base des roches.

Rapidement, ils brouteront les petites algues qu’ils trouveront, ingérant aussi au passages quelques micro-crustacés.

En aquarium, la tâche sera plus compliquée avec poissons assez exigeants sur leurs conditions de vie mais elle ne sera pas insurmontables si les bac est assez ancien, déjà « équipé » d’une flore végétale qui aura poussé sur le substrat et les éléments du décor (galets et bois mort).

Compte tenu de la taille assez grosse des alevins, des distributions occasionnelle de naupliies d’Artémia seront possible tout comme de la nourriture en poudre qu’il conviendra de faire couler et si possible déposer à proximité du lieu où se tiendront les alevins.

ELEVAGE

Cette espèce est rarement maintenue par des amateurs, ce qui explique la quasi absence de retour d’expérience sur ce sujets.

Un juvénile.

A partir du moment où les larves ont écloses et que les premiers alevins ont atteint la nage libre, il devient possible de prélever une partie des alevins pour les faire grandir dans un bac spécifique et réservé où ils pourront etre observés et surveillés pendant plus sieurs semaines de leur croissance avant d’aller rejoindre le bac communautaire.

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CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sans objet.

ACTIONS DE CONSERVATION

Sans objet.

USAGES HUMAINS

https://www.facebook.com/lamojarrateapa1/services

Pêche locale pour la consommation humaine et la restauration : Toutes les plus grandes espèces sont utilisées comme poisson de consommation, dans le cadre d’une pêche artisanale traditionnelle et de subsistance, et tous les marchés locaux !

Aquariophilie : Pêche limitée.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

MARCHE AQUARIOPHILE

Très faible : La maintenance de cette espèce est réservée à des éleveurs spécialistes.

La raison de son apparition rare devra plutôt être recherchée dans l’importation limitée en combinaison avec les exigences de soins inflexibles.

STATUT DE CONSERVATION

Statut IUCN

Référence n°124695

Statut : Données manquantes (DD) – (18 Septembre 2018).

CITES

Statut : non évalué.

CMS

Référence n°116361

Statut : non évalué.

MALADIES

Ce sont des poissons qui sont assez sensibles à l’Ich et qui réagissent assez mal aux traitements médicamenteux.

Plus ils seront stressés, plus ils seront rendus fragiles, d’autant plus s’ils souffrent d’un manque d’oxygénation de leur eau.

Avertissement : Pour tout transport de ces poissons et à fortiori si celui-ci doit durer un certain temps, il faudra installer un système d’oxygénation dans leur récipient de transport.

 

REFERENCES

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Cet ouvrage contient une traduction dérivée de « Paraneetroplus gibbiceps » de Wikipédia en catalan, publiée par ses éditeurs sous licence GNU Free Documentation License et Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 Unported License.

LEXIQUE

[1] Les iridophores, ou guanophores, sont des cellules pigmentaires qui réfléchissent la lumière au moyen de lames cristalloïdes de schemochromes produites à partir de guanine cristallisée, résidu du catabolisme des acides aminés.

Un iridophore distingue une cellule dotée de possibilités d’iridescence, comme un chromatophore. Cette cellule stocke (mais ne fabrique pas) les molécules provoquant des reflets iridescents à la surface du tégument.

Les iridophores, également appelés guanophores, sont des pigments cellulaires qui réfléchissent la lumière à l’aide de feuilles de squelette cristallin synthétisées à partir de guanine.

Lorsque ces feuilles sont illuminées, elles génèrent des couleurs irisées en raison de la diffraction des rayons lumineux lors du passage de la pile de feuilles.

L’orientation des squelettes déterminera la nature de la couleur observée.

Lorsque les iridophores utilisent des biochromes en tant que filtres colorés, ils génèrent un effet optique appelé effet Tyndall ou dispersion de Rayleigh, produisant des couleurs vives de bleu et de vert.