HERICHTHYS DEPPII – HECKEL, 1840
Considéré comme étant un synonyme de « Cichlasoma » (une espèce proche) pendant plusieurs décennies, le genre « Herichthys » compte actuellement une dizaine d’espèces, toutes originaires d’Amérique centrale.
Le genre Herichthys regroupe des Cichlidés présents dans le bassin hydrographique du Rio Grande, au nord-est du Mexique et le sud du Texas aux États-Unis.
Actuellement, ce sont 11 espèces du genre Herichthys qui sont décrites.
Celle qui nous intéresse est Herichthys deppii, une espèce peu connue mais qui mérite d’être découverte ou plus exactement re-découverte !
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INTRODUCTION
Si 11 espèces du genre Herichthys qui sont aujourd’hui décrites, sept autres cichlidés, autrefois assignés au genre « Herichthys » ont maintenant été placés dans le genre « Nosferatu ».
A savoir que pour faire la distinction entre ces deux genres, le critère retenu est celui de la paire de dents allongées positionnées sur la symphyse de la mâchoire des Herichthys.
Les espèces du genre Herichthys mesurent de 12 à 30 centimètres de longueur et ont un corps relativement ovale et latéralement aplati et une tête relativement grosse à bouche terminale.
La caractéristique diagnostique du genre donnée dans la première description est la forme de la dent sur la première rangée de dents. Ils sont décrits comme simples, sans crochets latéraux.
La plupart des espèces d’Herichthys présentent une bande longitudinale sombre sur les côtés du corps, résolue en taches irrégulières, et une tache sombre plus ou moins nette sur le pédoncule caudal.
Une partie de la nageoire dorsale est souvent sombre, surtout chez les femelles.
Celles-ci sont franchement présentes lors des soins aux couvées avec une couleur contrastante frappante avec un ventre sombre et des flancs brillants.
Le genre Herichthys est largement considéré comme étant le représentant monophylétique des Cichlidae du nord-est du Mexique et du sud du Texas.
C’est également le genre de cichlidés néotropicaux le plus répandu au nord.
Sa répartition s’étend sur une zone caractérisée par une histoire géologique et climatique complexe qui a affecté sa diversification temporelle et spatiale au nord de la ceinture volcanique trans-mexicaine.
Les récentes études faites sur le genre « Herichthys » (variation morphologique, correspondance sur la différenciation moléculaire des genres, analyse de l’histoire démographique) ont permis de distinguer un nouveau genre : Nosferatu
Ainsi a été décrit le nouveau genre « Nosferatu », composé de « Nosferatu pame ».

Nosferatu pame
Nosferatu pame a été désigné comme espèce type de ce nouveau genre, qui compte, en définitive :
- Nosferatu molango ;
- Nosferatu pratinus ;
- Nosferatu bartoni ;
- Nosferatu labridens ;
- Nosferatu pantostictus ;
- Nosferatu steindachneri.
Depuis 2014, les « Nosferatu » forment un genre de Cichlidés originaires du nord-est du Mexique dans le bassin versant des systèmes fluviaux qui pénètrent dans les Caraïbes.
Pour mémoire, le genre « Nosferatu » est caractérisé par :
- Une transition vers un allongement de la taille de la paire de dents symphysaires par rapport à celle des autres dents de la rangée externe de la mâchoire supérieure ;
- Une pigmentation reproductive qui consiste en un assombrissement de la zone ventrale s’étendant sur les narines, sur les séries operculaires ou les nageoires pectorales ;
- La nageoire dorsale déprimée s’étend rarement au-delà du tiers antérieur de la nageoire caudale ; la présence d’un caecum allongé, élastique et lisse adhérant à un estomac sacculaire.
Ces études ont permis de :
- Décrire également une nouvelle espèce « Herichthys tepehua » trouvée dans les Rios Pantepec, Cazones, Tenixtepec, Tecolutla et Solteros, à Veracruz, au Mexique ;
- Redécrire certaines espèces d’Herichthys et proposer une hypothèse biogéographique pour les deux genres, basée sur les informations disponibles sur l’histoire géologique et climatique de la zone d’étude, associées aux datations récupérées dans une analyse phylogénétique.
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TAXONOMIE
Les Cichlidés diversifiés de Méso-Amérique (plus de 100 espèces) présentent des problèmes taxonomiques et systématiques difficiles.
La taxonomie alpha du groupe n’est pas encore entièrement comprise, tandis que l’attribution aux genres reste « chaotique et frustrante » (MILLER, 1996).
Le genre Herichthys regroupe des cichlidés présents dans le bassin hydrographique du Rio Grande, au nord-est du Mexique et le sud du Texas aux États-Unis.
Cette grande famille des Cichlidae qu’est celle des Herichthys est, en fait, un immense groupe de poissons composé de 9 sous-familles.
Les espèces trouvées ici comprennent :
- Herichthys deppii (Cichlidé Nautla) ;
- Herichthys tepehua (Cichlidé turquoise) ;
- Herichthys cyanoguttatus (Texas Cichlid) ;
- Herichthys minckleyi (Cichlidé de Minkley) ;
- Herichthys/Nosferatu bartoni (Cichlidé de Barton) ;
- Herichthys/Nosferatu labridens (Cichlidé à barre courbe) ;
- Herichthys/Nosferatu molango (Cichlidé aztèque) ;
- Herichthys/Nosferatu pame ;
- Herichthys/Nosferatu pantostictus (Cairel Cichlidé) ;
- Herichthys/Nosferatu pratinus ;
- Herichthys/Nosferatu steindachneri (Cichlidé de Steindachner).
La taxonomie de certaines espèces d’Herichthys est actuellement remise en question.
Certaines analyses morphologiques ont montré que Herichthys cyanoguttatus peut être divisé en quatre espèces :
- Herichthys tamasopoensis ;
- Herichthys cyanoguttatus ;
- Herichthys teporatus ;
- Herichthys carpintis.
Les résultats d’une analyse moléculaire distincte ont rejeté cette affirmation à cause de Nosferatu !
Jusqu’en mai 2014, l’espèce Nosferatu était considérée comme faisant partie du genre Herichthys.
Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre Herichthys du taxon Herichthys deppii.
D’après les résultats, Herichthys est composé de 11 espèces et comprend deux clades principaux :
- Groupe d’espèces Herichthys labridens ;
- Groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus.
Herichthys bartoni est à bien des égards l’espèce la plus plésiomorphe du genre et a une position phylogénétique conflictuelle entre les marqueurs d’ADNmt et d’ADNn, où les données robustes ddRAD sur l’ADNn le placent comme un membre basal assez éloigné du groupe d’espèces de Herichthys labridens.
L’ADNmt de Herichthys bartoni ne diffère en revanche que légèrement de celui sympatrique et syntopique de Herichthys labridens, et les espèces se sont donc probablement hybridées dans un passé relativement récent.
Les espèces sympatriques et syntopiques Herichthys steindachneri et Herichthys pame sont considérées comme espèces sœurs.
Le groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus présente :
- Deux espèces basales bien séparées (la plus septentrionale Herichthys minckleyi et la plus méridionale Herichthys deppii) ;
- Les espèces étroitement apparentées et distribuées au centre Herichthys cyanoguttatus, Herichthys tepehua, Herichthys carpintis et Herichthys tamasopoensis dont les relations diffèrent entre les analyses et montrent des hybridations probables entre elles et les deux espèces basales, comme le suggèrent les conflits entre les analyses d’ADN.
Plusieurs cas d’introgressions/hybridations et kleptons[1] ont également été trouvés entre les deux clades principaux d’Herichthys.
Actuellement, 11 espèces du genre Herichthys sont décrites à ce jour contre 7 autres cichlidés.
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Selon FISHBASE (25 janv. 2017) :
- Herichthys carpintis – JORDAN & SNYDER, 1899 ;
- Herichthys cyanoguttatus – BAIRD & GIRARD, 1854 ;
- Herichthys deppii – HECKEL, 1840 ;
- Herichthys minckleyi – KORNFIELD & TAYLOR, 1983 ;
- Herichthys tamasopoensis – ARTIGAS AZAS, 1993 ;
- Herichthys tepehua – De la MAZA-BENIGNOS, ORNELAS-GARCIA, LOZANO-VILANO, GARCIA-RAMIREZ ET DOADRIO, 2014.
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Selon WORLD REGISTER OF MARINE SPECIES (25 janv. 2017) :
- Herichthys pantostictus – TAYLOR ET MILLER, 1983.
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Selon ITIS (25 janv. 2017) (non mis à jour depuis 2004) :
- Herichthys bartoni – BEAN, 1892 ;
- Herichthys carpintis – JORDAN & SNYDER, 1899 ;
- Herichthys cyanoguttatum – BAIRD & GIRARD, 1854 ;
- Herichthys deppii – HECKEL, 1840 ;
- Herichthys labridens – PELLEGRIN, 1903 ;
- Herichthys minckleyi – KORNFIELD & TAYLOR, 1983 ;
- Herichthys pantostictus – TAYLOR & MILLER, 1983 ;
- Herichthys pearsei – HUBBS, 1936 ;
- Herichthys steindachneri – JORDAN &SNYDER, 1899 ;
- Herichthys tamasopoensis – ARTIGAS AZAS, 1993.
Plusieurs autres espèces ont été proposées récemment, ainsi :
- Herichthys pratinus – DE LA MAZA BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013 ;
- Herichthys pame – DE LA MAZA BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013 ;
- Herichthys molango – DE LA MAZA BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013 ;
Pour mémoire, le genre Nosferatu (espèce type : Nosferatu pame) est caractérisé par :
- Une transition vers un allongement de la taille de la paire de dents symphysaires par rapport à celle des autres dents de la rangée externe de la mâchoire supérieure ;
- Une pigmentation reproductive qui consiste en un assombrissement de la zone ventrale s’étendant sur les narines, les séries operculaires ou les nageoires pectorales ;
- La nageoire dorsale déprimée s’étend rarement au-delà du tiers antérieur de la nageoire caudale ;
- Un caecum[2] allongé, élastique et lisse adhérant à un estomac sacculaire.
Le spécimen type du genre Herichthys a été perdu par le Musée d’histoire naturelle de Vienne, à savoir qu’à l’époque, M. HECKEL lui avait simplement donné comme « localité type », la mention “Mexique”.
En revanche, au Musée des sciences naturelles de l’Université Humboldt de Berlin, il y a huit spécimens d’Herichthys deppii catalogués sous le nom de « Heros deppii ».
Ces exemplaires ont probablement été collectés en 1829, lorsque Ferdinand DEPPE, alors jardinier du palais de Potsdam, expédia des spécimens qu’il avait capturés en Europe depuis Misantla, c’est-à-dire venant de la rivière du même nom (Veracruz, Mexique).
Après son expédition, Ferdinand DEPPE fit évidemment don de la majeure partie de sa collection au Musée de Berlin, mais il a aussi vendu quelques spécimens à Vienne, à partir desquels Johann Jakob HECKEL (1790–1857) a réalisé l’essentiel de son travail et c’est ainsi que cette espèce a pu être décrite.
Le nom spécifique rend hommage au naturaliste, explorateur et peintre allemand Ferdinand DEPPE (1794-1861) qui a collecté le spécimen type.
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HISTORIQUE
Johan HECKEL n’a pas décrit autant de poissons d’Amérique centrale que l’on pourrait penser, en fait HECKEL était principalement intéressé par la faune ichtyologique d’Amérique du Sud.
Par conséquent, il est tout à fait étonnant de constater que la description de ce poisson issu d’Amérique centrale qu’est Herichthys deppii, soit incluse dans un ouvrage portant sur la faune aquatique des rivières brésiliennes !
Cela s’explique peut-être par le fait que lorsque le Mexique a déclaré son indépendance en 1821 et qu’il est devenu possible pour les Européens de toutes nationalités de s’y installer, le pays a rapidement été inondé d’étrangers en mal de découverte.
Bien sûr, la motivation première de ces chercheurs était certainement plus motivée par la quête de matières premières telles que l’or et l’argent, mais elle a aussi impliqué des scientifiques, des universitaires, des collecteurs et collectionneurs de toutes sortes tant au profit des universités, des zoos et des musées, mais aussi des collectionneurs privés qui tous ont essayé d’obtenir leur part.
Dans ces conditions, il en a été de même pour le musée zoologique de Berlin et c’est ainsi que Ferdinand DEPPE a été envoyé au Mexique en 1924 sur ordre de ce musée avec pour mission collecter, inventorier puis envoyer Allemagne autant de bizarreries animales et botaniques que possible qu’il pourrait en trouver.
C’est finalement ainsi qu’Herichthys deppii est également arrivé en Europe où il a été décrit par Jacob HECKEL en 1840 (Vienne).
Si l’apparition de ce cichlidé a été soudaine, son oubli fut lui aussi tout aussi immédiat et rapide avec parfois, par la suite, des réapparitions aussi soudaines que brèves, en particulier lorsque la famille des cichlidés d’Amérique centrale était remaniée…
Ce sont STAWIKOWSKY et WERNER qui ont finalement rétabli le nom dans toute sa splendeur et ce n’était pas si facile car l’holotype avait disparu et HECKEL n’avait pas spécifié le type de lieu plus loin que «Mexico».
En 1985, les deux auteurs avaient déjà publié une photo d’un poisson énigmatique capturé près de la ville de Nautla.
A cette époque, ils pensaient avoir affaire à une espèce d’Herichthys non décrite.
Trois ans plus tard, l’identité de ce poisson a été finalement révélée, dans une étude de PAEPKE & Al. : C’était un Herichthys deppii !
De cette façon, les soupçons ont été définitivement confirmés et cela a été fait sur la base de lettres de Ferdinand DEPPE…
En 1840, HECKEL publie « Flussfische Brasilien’s nach den Beobachtungen und Mittheilungen des Entdeckers beschrieben » de Johann Natterer.
En pages 382-383 de ce livre, HECKEL a fait une description de Herichthys deppii.
Il est tout à fait surprenant qu’HECKEL ai fait ce travail car HECKEL n’a pas décrit beaucoup de poissons originaires d’Amérique centrale : En outre, HECKEL était principalement orienté vers l’Amérique du Sud.
En outre, la description de ce poisson d’Amérique centrale a été intégrée à un ouvrage sur les rivières brésiliennes.
Pour bien comprendre ce qui s’est réellement passé, il faut savoir que lorsque le Mexique déclara son indépendance en 1821 et qu’il devint possible aux Européens de toutes nationalités de s’y installer, le pays fut rapidement envahi par les étrangers.
Bien entendu, la venue de tous ces étrangers s’expliquait par l’abondance des matières premières telles que l’or et l’argent dont regorgeait ce pays, mais, fait surprenant des représentants d’universités, de zoos et de musées se sont également présentés et ont tenté de participer et profiter de l’ouverture de ce pays pour en découvrir d’autres richesses.
C’est cette démarche a qui a valu la vaut l’action du musée zoologique de Berlin par le biais de Ferdinand DEPPE qui fut envoyé au Mexique pour le compte de ce musée en 1924 avec pour mission d’envoyer en Europe le plus grand nombre possible de raretés animales et botaniques.
Dans le lot de quêtes de DEPPE, c’est ainsi que Herichthys deppii est finalement arrivée en Europe, où il a été décrit par Jacob HECKEL en 1840 (Vienne).
Aussitôt connu, ce cichlidé disparut à nouveau dans l’oubli !
De temps en temps, lorsque la famille des Cichlidés d’Amérique centrale faisait l’objet de révisions, Herichthys deppii était soigneusement était inclus dans les travaux, sans jamais faire l’objet d’une attention particulière.
En dernier lieu, ce sont STAWIKOWSKY et WERNER qui ont redonné à ce cichlidé toute sa splendeur, ce qui n’a pas été si facile car l’holotype avait disparu car HECKEL n’avait pas précisé l’emplacement de son prélèvement et était resté sur une localisation très générale : « Mexique ».
En 1985, les deux auteurs, STAWIKOWSKY et WERNER, avaient déjà publié une photo d’un mystérieux poisson pêché près de la ville de Nautla.
À l’époque, ces deux personnages pensaient avoir affaire à une espèce d’Herichthys non décrite.
Trois ans plus tard, l’identité de ce poisson était enfin révélée.
Les soupçons ont été définitivement confirmés dans une étude de PAEPKE & Al.
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NOMS
NOM COMMUNS
- Nautla cichlid ;
- Mojarra brune ;
- Mojarra sureña ;
- Mojarra del sur ;
- Deppii ;
- Guapote ;
- …
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SYNONYMES
- Heros Montezumea, (HECKEL, 1840) (ESCHMEYER & FRICKE, 2011) (Déterminateur : KULLANDER, 2003) avec la localité type à Mexico. Identifié par PELLEGRIN, 1904 ;
- Heros deppii (REGAN, 1905) ;
- Cichlasoma geddesi, (REGAN, 1905) avec pour localité type « Southern Mexico ». Identifié par PAEPKE & Al., 2014;
- Herichthys geddesi, (PAEPKE & Al, 2014).
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ETHYMOLOGIE
Heros deppii est le plus ancien nom disponible du genre Herichthys, en effet, cette espèce date de 1840 et fait partie des cichlidés d’Amérique centrale.
Herichthys deppii est l’espèce la plus ancienne du genre Herichthys et sa description est également plus ancienne que l’espèce type Herichthys cyanoguttatus (BAIRD & GIRARD, 1854).
Herichthys deppii doit son épithète spécifique au naturaliste et explorateur allemand Ferdinand DEPPE (1794 – 1861) qui a collecté le spécimen type.
Issu du nom de Ferdinand DEPPE, qui était, à l’origine, jardinier des jardins royaux de Berlin, DEPPE a été sollicité en 1823 en raison de sa connaissance des espèces animales et végétales exotiques, pour participer à un voyage de découverte au Mexique.
DEPPE qui était un naturaliste, un explorateur et un peintre allemand s’est rendu au Mexique en 1824 et a collecté des spécimens pour le compte du musée Bertin accompagné du comte Von SACK et William BULLOCK.
Heros deppii est le plus ancien nom disponible dans le genre Herichthys.
Datant de 1840, il appartient aux prénoms des cichlidés d’Amérique centrale et est plus ancien que le genre « Herichthys » et plus ancien que l’espèce de type « Herichthys cyanoguttatus » (BAIRD & GIRARD 1854)
Nommé d’après Ferdinand DEPPE, qui à l’origine, était un jardinier des jardins royaux de Berlin, retenu en 1823 pour sa connaissance des animaux exotiques et des espèces végétales, pour un voyage de découverte au Mexique.
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BIOGRAPHIE : Ferdinand DEPPE
Paul Ferdinand DEPPE (20 octobre 1795 – 3 février 1861) était un naturaliste, explorateur et peintre allemand, il était le frère cadet de Wilhelm DEPPE, comptable au musée zoologique de Berlin.
Né en 1795 à Berlin, DEPPE a d’abord travaillé comme jardinier de cour qualifié dans le jardin royal du château de Charlottenburg (alors ville voisine, aujourd’hui quartier de Berlin).
C’est le directeur du musée zoologique, Heinrich LICHTENSTEIN (1780-1857) qui a recommandé le jeune DEPPE au comte VON SACK (de), chambellan du roi de Prusse, quand il apprit l’ouverture du Mexique aux visiteurs étrangers sachant que VON SACK voulait y conduire une expédition scientifique.

Diederich Franz Leonhard von Schlechtendal
DEPPE se forma alors à la préparation et à la conservation des oiseaux et des mammifères, technique où il excella rapidement avant de partir pour cette expédition.
DEPPE avait étudié également la botanique, la zoologie et la géographie du continent américain, il apprit également le dessin et la peinture ainsi que l’anglais et l’espagnol.
DEPPE prit également part aux batailles contre l’occupation de l’Allemagne par NAPOLEON en 1813-1815.
En outre, il s’intéressait largement à l’histoire naturelle.
C’est suite à l’intercession de son frère Wilhelm, comptable au Musée zoologique de Berlin, il fut invité par le directeur de ce musée, Martin Heinrich Carl LICHTENSTEIN (1780-1857), à servir pour ce musée en tant que collectionneur d’animaux et des plantes au Mexique, domaine jusqu’alors très peu exploré.
Pour se préparer à cette nouvelle tâche, il quitte son emploi en 1821 et se forme à de nombreux domaines d’exercices physiques, à la collecte, à la conservation et au transport de matériaux naturels ainsi qu’au dessin.
En outre, il étudia la littérature sur la zoologie, la botanique et la géographie de l’Amérique centrale et enfin, il apprit l’anglais et l’espagnol.
Il obtint également le soutien financier du Musée zoologique de Berlin.
DEPPE étudia également la botanique, la zoologie et la géographie du continent américain, il apprit également le dessin et la peinture ainsi que l’anglais et l’espagnol.
Le comte hésita pendant trois ans à entreprendre son voyage et c’est probablement sous la pression de DEPPE qu’il finit par se décider.
DEPPE accomplit, alors seul, un voyage à travers le Mexique qui dura près de près de trois ans, il faut rejoint durant la dernière partie de son périple par le fils de William BULLOCK.
Les deux hommes, accompagnés par le domestique du comte, arrivèrent à Londres le 23 août 1824.
Là, DEPPE visita le British Museum et pu se faire une opinion sur la partie zoologique inférieure au muséum de Berlin, il visita aussi l’exposition de William BULLOCK (1773-1849) et la boutique de Benjamin LEADBEATER [3](1760-1837) où il put observer ses premiers oiseaux mexicains.
La petite troupe quitta l’Angleterre le 8 octobre 1824 à bord d’un bateau à destination de la Barbade pour arriver à Alvarado, Veracruz, à la mi-décembre 1824.
Peu de temps après, le valet du comte décéda des suites de la fièvre jaune.
À partir de ce moment, la correspondance et le journal de DEPPE ne font plus aucune mention du comte qui quitta le pays à l’automne 1825 et mourut à Berlin trois ans plus tard.
Seul ou en partie avec William BULLOCK jr., DEPPE visita plusieurs régions du Mexique, à savoir les environs d’Alvarado, Jalapa (aujourd’hui Xalapa de Enriquez), la ville de Mexico et plusieurs autres endroits à l’intérieur ou à proximité de la vallée de Mexico, Puebla, Tehuacan, Oaxaca et Tehuantepec.
DEPPE réalisa les premières récoltes scientifiques d’oiseaux du Mexique et rassembla une collection de 958 peaux représentant 315 espèces ainsi que de très nombreux spécimens de reptiles, d’amphibiens, de poissons, de mollusques et des milliers d’insectes, sans compter de très nombreux végétaux.
De retour à Berlin en avril 1827, DEPPE n’obtient aucun rendez-vous au jardin royal ni avec aucun centre scientifique pourtant tous ses spécimens ont été acquis par le muséum de Berlin.
Dans ce contexte, il prépara donc un deuxième voyage au Mexique, cette fois autofinancé et à ses propres risques et se fit accompagner de son vieil ami, le jardinier, botaniste et médecin Christian Julius Wilhelm SCHIEDE (1798 – 1836), dont les lettres furent publiées (SCHIEDE, 1829 ; 1830) et permettent de reconstituer l’itinéraire suivant de leurs longues pérégrinations :
- DEPPE et SCHIEDE arrivèrent à Veracruz fin juin 1828 ;
- En juillet ils se rendirent à Jalapa, où ils s’installèrent pour quelques temps ;
- Le 4 septembre 1828, ils partent pour une excursion au Pico de Orizaba ;
- Ils empruntèrent une route via Perote et le haut plateau à l’ouest d’Orizaba ;
- Ils ont gravi le Pico mais n’ont pas réussi à atteindre le sommet en raison des mauvaises conditions météorologiques ;
- Sur le chemin du retour à Jalapa, ils visitèrent la Laguna Huetulaca (également orthographiée « Huetulacan » ; ce doit être l’un des lacs maar de la Cuenca Oriental, très probablement la Laguna Quechulac) à l’ouest de Cofre de Perote ;
- En octobre 1828, ils passèrent quelque temps dans une « Hacienda de la Laguna » au sud de Jalapa, qui appartenait à un Anglais ;
- Le 28 novembre 1828, ils quittèrent Jalapa pour Papantla, une ville (plus qu’un plus grand village) au nord du Rio Tecolutla ;
- L’itinéraire qu’ils ont emprunté traversait principalement des régions montagnardes et sous-montagnardes et comportait des escales à Jalacingo, Hueytamalco, Mesa Chica et Mapilque ;
- Les voyageurs passèrent environ deux mois à Papantla, ce qui fut la base de plusieurs excursions plus ou moins longues, dont une à Tecolutla, à l’estuaire de la rivière du même nom, en janvier 1829 ;
- En février, ils se dirigèrent vers le sud le long de la côte via Nautla pour rejoindre Barra des Palmas, de là, remontez la vallée du Rio Misantla jusqu’à la ville du même nom ou ils ne restent que quelques semaines à collecter ;
- DEPPE partit pour Jalapa et Veracruz à la mi-mars 1829, SCHIEDE le suivit quelques jours plus tard ;
- Au début du mois de mai 1929, DEPPE quitta Jalapa pour se rendre dans la vallée de Mexico.
Tous deux espéraient pouvoir vivre de la vente des spécimens à des muséums ou des commerçants d’histoire naturelle et à ce titre, ils s’installent en juillet 1828 à Xalapa ce qui leur permis de réaliser de nombreuses expéditions dans le voisinage.
Si ensemble, ils ont collecté des spécimens zoologiques et botaniques, qui ont ensuite, pour la plupart, été vendus à des musées et des marchands européens, parmi lesquels le Musée d’histoire naturelle de Berlin, cette entreprise et son commerce se sont révélés ne pas être financièrement très prospères et DEPPE l’abandonna bientôt.
En effet, fautes de ressources financières et de rentrée d’argent, les deux amis furent contraints d’abandonner leurs activités : Le voyage de DEPPE et SCHIEDE était un échec financier.
La raison de cet échec est simple, aucun des grands musées ou collectionneurs privés d’Europe ne s’est montré disposé à payer les prix réclamés pour le matériel zoologique et botanique du Mexique qu’ils avaient collectés.
Faute d’argent, ils durent donc chercher un autre gagne-pain :
- SCHIEDE travailla comme médecin au Mexique, où il mourut en 1836.
- DEPPE fut nommé commissionnaire pour les marchands d’Acapulco (Guerrero) et de Monterey (Californie, qui faisait alors partie du Mexique).
Après avoir été ruiné financièrement par la fraude qui sévissait dans ce pays, DEPPE décida de quitter le Mexique pour toujours.
Il navigua depuis Monterey, via Hawaï (alors îles Sandwich), les Philippines, Canton (Guangzhou) et la mer de Malaisie, non sans collecter à nouveau des objets naturels et ethnographiques.
Après son retour définitif à Berlin en 1838, DEPPE n’eut d’autre choix que de créer sa propre entreprise modeste à Berlin-Witzleben, non loin de son ancien lieu de travail à Charlottenburg.
Celui-ci est devenu célèbre grâce aux belles roses et aux dahlias qu’il cultivait.
N’étant plus nécessaire et donc oublié de la science, marié avec des enfants, il y travailla jusqu’à sa mort en 1861.
Malgré une participation active et des découvertes évidentes, DEPPE est malheureusement mort dans un relatif oubli.
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L’œuvre de DEPPE
Les références à la collection de poissons d’eau douce sont malheureusement rares, non seulement dans les lettres de DEPPE mais aussi dans les publications sur ses voyages de Lichtenstein.
Un certain nombre d’espèces ont été décrites à partir de sa collection et nommées d’après lui.
Ferdinand DEPPE voyagea beaucoup à travers le Mexique de la fin de 1824 au printemps 1827.
À certains moments, DEPPE était accompagné de William BULLOCK, Jr., fils du naturaliste et collectionneur anglais William BULLOCK (1773-1849), tous deux ont effectué ce voyage au Mexique en 1823 : C’est aux côtés d’hommes de tels hommes de science qu’il construisit son savoir.
DEPPE avait plusieurs talents !
Dans au moins onze expéditions de DEPPE, les oiseaux sont prédominants et ses recherches sur ces animaux ont reçu beaucoup plus d’attention que celles sur les poissons qui sont restées relativement discrètes.
DEPPE obtient ensuite un poste de commissionnaire pour des marchands à Acapulco et Monterey, en Californie.
En Alta California, DEPPE travailla comme agent pour un marchand de peaux d’une société allemande de bétail basée à Mexico.
L’Alta California, est cette région qui englobe aujourd’hui les États de Californie, du Nevada, de l’Utah, du nord de l’Arizona et du sud-ouest du Wyoming.
L’Alta California a été formée en 1804 lorsque la province espagnole de Californie a été divisée en deux parties, séparant les missions franciscaines au nord des missions dominicaines au sud.
En 1824, l’Alta California est devenu une partie des États-Unis mexicains nouvellement indépendants, et les étrangers ont été, pour la première fois, autorisés à entrer sur le territoire.
DEPPE a continué ses voyages dans cette région, puis s’est embarqué pour rentrer à Berlin en 1836, en passant par Hawaï, où il en a profité pour collecter d’autres spécimens d’oiseaux.
Les « spécimens d’histoire naturelle » qu’il collectionnait étaient clairement destinés à un public différent de ses peintures de paysages.
Ainsi DEPPE n’était pas seulement un naturaliste, un horticulteur et un collectionneur d’ethnologie, il était aussi un artiste, mais aussi un commerçant, il s’adressait donc à une clientèle diversifiée, y compris des collectionneurs privés de peinture de paysage romantique et des musées d’ethnologie européens intéressés par l’acquisition et l’exposition d’objets américains.

Peinture de Ferdinand DEPPE : La Mission de SAN GABRIEL , ALTA CALIFORNIA en mai 1832
Mais bientôt les deux hommes durent déchanter, Heinrich LICHTENSTEIN ne pouvait acquérir à des prix très raisonnables le matériel rassemblé et même avec leurs autres clients comme les muséums de Berlin ou de Vienne, DEPPE et SCHIEDE se retrouvèrent assez rapidement au bord de la banqueroute.

Reçu de 1000 « thalers espagnols », que DEPPE a reçus par l’intermédiaire d’intermédiaires sur ordre de LICHTENSTEIN et KLUG (alors directeurs du Musée zoologique de Berlin) pour rembourser ses frais de voyage au Mexique. Ferdinand DEPPE a confirmé la bonne réception du montant au Mexique le 16 octobre 1826.
Pour rentrer de l’argent et vendre ses collections, DEPPE fait alors paraître à Berlin des petites annonces où il se proposait de mettre en vente des spécimens d’histoire naturelle provenant du Mexique.
Mais rien n’y fit, DEPPE et SCHIEDE durent abandonner leurs entreprises.
DEPPE travailla alors pour des commerçants d’Acapulco et de Monterey et voyagea pour leur compte à travers le pays.
Se retrouvant à nouveau dans la plus grande misère, il fut contraint de revenir en Allemagne en 1836 avec une riche collection non seulement issue du Mexique mais aussi de Californie et d’Hawaii.
Mais même à Berlin, à nouveau incapable de trouver le moindre emploi en relation avec ses compétences et mourut finalement dans la misère.
Ses spécimens ornithologiques n’ont pas été décrits par Heinrich LICHTENSTEIN, qui se contentait souvent de leur donner un nom sans se soucier des sources étrangères…
Ce sont d’autres scientifiques, qui en visitant le muséum de Berlin étudieront ces espèces.
Parmi ces scientifiques, on compte :
- William SWAINSON (1789-1855) ;
- Johann GEORG (1800-1832) ;
- Charles-Lucien BONAPARTE (1803-1857) ;
- John GOULD (1804-1881) ;
- Heinrich Gustav REICHENBACH (1823-1889) ;
- Hermann SCHLEGEL (1804-1884) ;
- Philip LUTLEY SCLATER (1829-1913).
Mais c’est en définitive Jean Louis CABANIS [4](1816-1906) qui, succédant à H. LICHTENSTEIN en 1857 assurera la plus grande part des déterminations des espèces collectées par Ferdinand DEPPE.
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REFERENCES
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© Copyright 2002 Eric HANNEMAN, tous droits réservés
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LEXIQUE
[1] En biologie, un klepton (abrégé « kl. ») et un synklepton (abrégé « sk. ») sont des espèces ayant besoin de l’apport d’un autre taxon (normalement une espèce étroitement apparentée à l’espèce kleptonique) pour achever leur cycle de reproduction.
[2] Caecum : Première partie du gros intestin, fermée à sa base et communiquant avec d’autres parties de l’intestin.
[3] Benjamin LEADBEATER est un taxidermiste, un important négociant en histoire naturelle et un ornithologue britannique, né en 1760 et mort en 1837.
Il tenait une boutique spécialisée au 19 Brewer Street (Piccadilly) et fournissait à l’occasion les muséums et emploie les services de nombreux naturalistes à travers le monde.
[4] Jean Louis CABANIS (8 mars 1816 – 20 février 1906) était un ornithologue allemand. CABANIS est né à Berlin dans une vieille famille huguenote qui avait quitté la France.
Il étudie à l’Université de Berlin de 1835 à 1839, puis voyage en Amérique du Nord, où il revient en 1841 avec une importante collection d’histoire naturelle.
Il a été assistant puis directeur du Musée d’histoire naturelle de Berlin (qui était à l’époque le Musée universitaire de Berlin), succédant à Martin LICHTENSTEIN.
Il fonde le Journal « Für Ornithologie » en 1853, qu’il édite pendant quarante et un ans, date à laquelle son gendre Anton REICHENOW lui succède.
[1] En biologie, un klepton (abrégé « kl. ») et un synklepton (abrégé « sk. ») sont des espèces ayant besoin de l’apport d’un autre taxon (normalement une espèce étroitement apparentée à l’espèce kleptonique) pour achever leur cycle de reproduction.
[2] Première partie du gros intestin, fermée à sa base et communiquant avec d’autres parties de l’intestin.
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