Herichthys deppii

HERICHTHYS DEPPII – HECKEL, 1840

Considéré comme étant un synonyme de « Cichlasoma » (une espèce proche) pendant plusieurs décennies, le genre « Herichthys » compte actuellement une dizaine d’espèces, toutes originaires d’Amérique centrale.

Le genre Herichthys regroupe des Cichlidés présents dans le bassin hydrographique du Rio Grande, au nord-est du Mexique et le sud du Texas aux États-Unis.

Actuellement, ce sont 11 espèces du genre Herichthys qui sont décrites.

Celle qui nous intéresse est Herichthys deppii, une espèce peu connue mais qui mérite d’être découverte ou plus exactement re-découverte !

INTRODUCTION

Si 11 espèces du genre Herichthys qui sont aujourd’hui décrites, sept autres cichlidés, autrefois assignés au genre « Herichthys » ont maintenant été placés dans le genre « Nosferatu ».

A savoir que pour faire la distinction entre ces deux genres, le critère retenu est celui de la paire de dents allongées positionnées sur la symphyse de la mâchoire des Herichthys.

Les espèces du genre Herichthys mesurent de 12 à 30 centimètres de longueur et ont un corps relativement ovale et latéralement aplati et une tête relativement grosse à bouche terminale.

La caractéristique diagnostique du genre donnée dans la première description est la forme de la dent sur la première rangée de dents. Ils sont décrits comme simples, sans crochets latéraux.

La plupart des espèces d’Herichthys présentent une bande longitudinale sombre sur les côtés du corps, résolue en taches irrégulières, et une tache sombre plus ou moins nette sur le pédoncule caudal.

Une partie de la nageoire dorsale est souvent sombre, surtout chez les femelles.

Celles-ci sont franchement présentes lors des soins aux couvées avec une couleur contrastante frappante avec un ventre sombre et des flancs brillants.

Le genre Herichthys est largement considéré comme étant le représentant monophylétique des Cichlidae du nord-est du Mexique et du sud du Texas.

C’est également le genre de cichlidés néotropicaux le plus répandu au nord.

Sa répartition s’étend sur une zone caractérisée par une histoire géologique et climatique complexe qui a affecté sa diversification temporelle et spatiale au nord de la ceinture volcanique trans-mexicaine.

Les récentes études faites sur le genre « Herichthys » (variation morphologique, correspondance sur la différenciation moléculaire des genres, analyse de l’histoire démographique) ont permis de distinguer un nouveau genre : Nosferatu

Ainsi a été décrit le nouveau genre « Nosferatu », composé de « Nosferatu pame ».

Nosferatu pame

Nosferatu pame

Nosferatu pame a été désigné comme espèce type de ce nouveau genre, qui compte, en définitive :

  1. Nosferatu molango ;
  2. Nosferatu pratinus ;
  3. Nosferatu bartoni ;
  4. Nosferatu labridens ;
  5. Nosferatu pantostictus ;
  6. Nosferatu steindachneri.

Depuis 2014, les « Nosferatu » forment un genre de Cichlidés originaires du nord-est du Mexique dans le bassin versant des systèmes fluviaux qui pénètrent dans les Caraïbes.

Pour mémoire, le genre « Nosferatu » est caractérisé par :

  • Une transition vers un allongement de la taille de la paire de dents symphysaires par rapport à celle des autres dents de la rangée externe de la mâchoire supérieure ;
  • Une pigmentation reproductive qui consiste en un assombrissement de la zone ventrale s’étendant sur les narines, sur les séries operculaires ou les nageoires pectorales ;
  • La nageoire dorsale déprimée s’étend rarement au-delà du tiers antérieur de la nageoire caudale ; la présence d’un caecum allongé, élastique et lisse adhérant à un estomac sacculaire.

Ces études ont permis de :

  1. Décrire également une nouvelle espèce « Herichthys tepehua » trouvée dans les Rios Pantepec, Cazones, Tenixtepec, Tecolutla et Solteros, à Veracruz, au Mexique ;
  2. Redécrire certaines espèces d’Herichthys et proposer une hypothèse biogéographique pour les deux genres, basée sur les informations disponibles sur l’histoire géologique et climatique de la zone d’étude, associées aux datations récupérées dans une analyse phylogénétique.

REPARTITION

Herichthys deppii est un cichlidé originaire d’Amérique centrale.

Herichthys deppii est une espèce endémique issue du versant Atlantique du Mexique.

Le genre Herichthys est largement considéré comme le représentant monophylétique des Cichlidés du nord-est du Mexique et du sud du Texas.

C’est aussi le genre le plus septentrional des cichlidés néotropicaux américains.

Sa distribution s’étend sur une zone caractérisée par une histoire géologique et climatique complexe qui a affecté sa diversification temporelle et spatiale au nord de la ceinture volcanique trans-mexicaine.

Cette espèce est présente principalement dans :

  • Le Rio Nautla ;
  • Le Rio Misantla ;
  • Le bassin supérieur des Rio Nautla et Rio Misantla et de leurs affluents comprenant les municipalités de Tlapacoyan et Misantla dans l’État de Veracruz, au Mexique.Le Rio Cazones ;
  • Le Rio Pantepec ;
  • Le Rio Tenixtepec ;
  • Le Rio Tecolutla ;
  • Ainsi que le système « « Singles » et probablement le Rio Santa Ana.
Carte géographique des systèmes hydrographiques des Rio Nautla et Misantla.

Carte géographique des systèmes hydrographiques des Rio Nautla et Misantla.

Carte du bassin du Rio Misantla.

Carte du bassin du Rio Misantla.

Carte du bassin du Rio Nautla.

Carte du bassin du Rio Nautla.

Herichthys deppii est une espèce biogéographiquement unique, isolée des autres espèces avec lesquelles elle est étroitement apparentée.

On trouve encore Herichthys deppii dans le bassin du Rio Gallinas, y compris le Rio Tamasopo au-dessus des chutes de Tamasopo par la Cascada Tamul de 105 mètres de haut.

Dans ce dernier lieu, Herichthys deppii partage sa distribution avec deux autres espèces d’Herichthys, dont :

  • Herichthys pame ;
  • Herichthys steindachneri du groupe d’espèces Herichthys labridens.

Herichthys deppii, avec sa population à Santa Ana, est l’espèce Herichthys la plus méridionale (DE LA MAZA-BENIGNOS & Al., 2015 ET PAEPKE, MORGEN¬STERN ET SCHINDLER, 2014).

Selon, l’IUCN, La répartition géographique de cette espèce est limitée à trois municipalités de l’État de Veracruz avec une étendue d’occurrence d’environ moins de 2 000 km2.

La taille de la population de l’espèce est assez grande et stable, et même si elle est peut-être en déclin dans certaines parties de son aire de répartition, on ne pense pas qu’un déclin de la population mondiale soit susceptible d’atteindre (ou d’être proche d’atteindre) le seuil de Vulnérabilité de l’espèce.

L’espèce est donc considérée comme étant la moins préoccupante.

HABITAT & BIOTOPE

Herichthys deppii est une espèce endémique d’Amérique du Nord.

Herichthys deppii vit dans les rivières aux lits de galets aux eaux transparentes de débit limité en saison sèche et abondante en saison des pluies, les ruisseaux et les lacs.

Herichthys deppii vit aussi parfaitement dans les marigots et les mares des rivières et ruisseaux quand l’eau y est très oxygénée, il vit dans les eaux rapides et claires avec un fond sablonneux, souvent totalement dépourvu de végétation, avec de gros rochers qui apparaissent entre les rapides.

Herichthys deppii vit principalement dans les fonds rocheux des rivières.

Herichthys deppii est strictement originaire des bassins des Rios Nautla et Misantla sur le versant Atlantique du Mexique.

Ainsi, Herichthys deppii habite des rivières lotiques au débit rapide sur fond pierreux ou ruisseau plus lent (mais toujours avec du courant).

Il a été collecté dans :

Arroyo Zanjas de Arena

  • L’Arroyo Zanjas de Arena, un canal d’irrigation ;
  • La partie nord de la rivière Nautla ;
  • Le bassin supérieur des rivières Nautla et Misantla et de leurs affluents comprenant les municipalités de Tlapacoyan et Misantla dans l’État de Veracruz, au Mexique.

Herichthys deppii habite les backwaters sableux des rivières, des espaces aquatiques séparés par des rapides d’eau claire, avec de gros rochers, dans les parties supérieures du bassin de la rivière Nautla.

Herichthys deppii partage son habitat principalement avec :

  • Xiphophorus helleri ;
  • Poecilia mexicana ;
  • Astyanax mexicanus ;
  • Gobiomorus dormitor ;
  • Agonostomus monticola ;
  • Awous tajasica ;

On sait relativement peu de choses sur le comportement de cette espèce vivant dans son milieu naturel, si ce n’est qu’Herichthys deppii niche souvent derrière ou sous de gros rochers où il se cache des pêcheurs autochtones qui le chassent et le harcèlent constamment avec des harpons artisanaux.

Herichthys deppii habite donc une étendue d’eau peu profonde avec un fond sableux avec des cichlidés introduits du genre Paratheraps et avec lesquels il semble s’hybrider.

En revanche, on sait bien qu’Herichthys deppii habite des rivières lotiques au débit rapide sur fond pierreux ou ruisseau plus lent (mais toujours avec un peu de courant).

L’aire de répartition des Herichthys deppii n’est pas très grande et c’est un cichlidé assez difficile, voire même rare à trouver.

Cette espèce est limitée à quelques réseaux fluviaux.

On trouve encore Herichthys deppii dans les rivières et les lagons des basses terres du versant atlantique du Mexique, dans les rios Tuxpan/Pantepec, Cazones, Tecolutla, Tenixtepec et Solteros.

Là, Herichthys deppii vit dans les rivières et ruisseaux aux eaux claires, au fond sableux et à un bon nombre de pierres ; avec peu de végétation, sauf sur les berges, où règne une abondante végétation riveraine qui sert de refuge et crée des zones d’ombre très appréciées par ces poissons.

Cette espèce de cichlidé est présente dans les rivières et ruisseaux d’eau douce d’une largeur comprise entre 2 et 15 mètres, avec des profondeurs de 0,30 à 2 mètres, composés de substrats faits de galets, de gravier et de sable.

Dans les endroits, les températures varient de de 22,5 à 28,5°C, le pH fluctue de de 6,6 à 8, et l’oxygène dissous s’établit entre 7,5 à 10,5 milligrammes/litre.

Ces mesures ont été relevées à des altitudes inférieures à 250 mètres d’altitude (SOTO-GALERA & Al., 2006).

Il faut noter qu’en présence de Paraneetroplus sp. des cas d’hybridation d’Herichthys deppii avec cette espèce ont été relevés cependant, il n’existe pas de preuves documentées d’hybridation spécifique entre ces deux espèces dans la nature !

Rio Bobos, bassin supérieur de la rivière Nautla.

Rivière Bobos, bassin supérieur de la rivière Nautla.

Parfois, Herichthys deppii habite les « backwaters » (eaux noires) et là encore, il niche le plus souvent parmi les gros rochers.

Aire de répartition marquée.

Il existe une forte pression humaine sur cette espèce, car les adultes Herichthys deppii avec leurs petits sont facilement chassés en raison de leur comportement statique et de leurs couleurs vives.

Partout où ces cichlidés sont répandus, ces cichlidés sont victimes des harpons de pêcheurs locaux qui les chasse pour leur alimentation et dont les conséquences de cette pêche laissent les alevins sans protection et les condamnent à une mort certaine.

Le problème de la survie cette espèce a pris une telle dimension puisqu’il existe, dorénavant des zones où l’espèce a déjà été complètement exterminée, même si, heureusement, on la trouve encore dans certaines petites rivières isolées où la pêche n’est pas très répandue.

Thorichthys maculipinnis.

Pour compléter le drame, la variante de la région de Cazones Herichthys deppii a été presque entièrement remplacée par Thorichthys maculipinnis, qui ont envahi l’habitat des Herichthys deppii qui se sont imposés localement comme « espèce envahissante ».

Densité des populations

Région de Zanjas de Arena 

Quelques Herichthys deppii « Zanjas de Arena » ont été collectés, à savoir que le site a été envahi par Paraneetroplus fenestrata qui sont devenus plus nombreux que les Herichthys deppii dans un rapport de plus de 500 spécimens pour 1.

Les cours supérieurs et intermédiaires du río Nautla et du río Mislantla.

L’habitat de Herichthys deppii est caractérisé par une eau claire, rapide à moyennement rapide.

Entre les rapides, il se reproduit au-dessus d’un substrat de sable et de gros rochers.

Partage son habitat avec Xiphophorus cf. helleri, Poecilia mexicana, Astyanax mexicanus, Gobiomorus dormitor et Agonostomus monticola.

Malgré sa petite taille, c’est une prise bienvenue pour les pêcheurs locaux.

Herichthys deppii est attrapé par ces pêcheurs locaux avec des lances faites maison.

Versant atlantique de Veracruz et de la ville, Rios Pantepec, Cazones, Tenixtepec, Tecolutla, Nautla et Misantla, ainsi que le système Singles et probablement la rivière Santa Ana.

Dans ces aires de répartition, Herichthys deppii reste rare.

Ce cichlidé vit dans une eau neutre avec une dureté assez faible et une température subtropicale convient à ces cichlidés mexicains.

Les cours supérieurs et moyens des rivières Nautla et Mislantla.

L’habitat de Herichthys deppii est caractérisé par une eau claire, à écoulement rapide à modérément rapide.

Herichthys deppii se reproduit entre des rapides au-dessus d’un substrat de sable et de gros rochers.

On ne sait pas grand-chose de sa biologie et de son comportement dans la nature, si ce n’est qu’il niche sous le vent de gros rochers.

Malgré sa petite taille, c’est encore une prise bienvenue pour les pêcheurs locaux qui l’attrapent avec des lances artisanales.

TAXONOMIE

Les Cichlidés diversifiés de Méso-Amérique (plus de 100 espèces) présentent des problèmes taxonomiques et systématiques difficiles.

La taxonomie alpha du groupe n’est pas encore entièrement comprise, tandis que l’attribution aux genres reste « chaotique et frustrante » (MILLER, 1996).

Le genre Herichthys regroupe des cichlidés présents dans le bassin hydrographique du Rio Grande, au nord-est du Mexique et le sud du Texas aux États-Unis.

Cette grande famille des Cichlidae qu’est celle des Herichthys est, en fait, un immense groupe de poissons composé de 9 sous-familles.

Les espèces trouvées ici comprennent :

  1. Herichthys deppii (Cichlidé Nautla) ;
  2. Herichthys tepehua (Cichlidé turquoise) ;
  3. Herichthys cyanoguttatus (Texas Cichlid) ;
  4. Herichthys minckleyi (Cichlidé de Minkley) ;
  5. Herichthys/Nosferatu bartoni (Cichlidé de Barton) ;
  6. Herichthys/Nosferatu labridens (Cichlidé à barre courbe) ;
  7. Herichthys/Nosferatu molango (Cichlidé aztèque) ;
  8. Herichthys/Nosferatu pame ;
  9. Herichthys/Nosferatu pantostictus (Cairel Cichlidé) ;
  10. Herichthys/Nosferatu pratinus ;
  11. Herichthys/Nosferatu steindachneri (Cichlidé de Steindachner).

La taxonomie de certaines espèces d’Herichthys est actuellement remise en question.

Certaines analyses morphologiques ont montré que Herichthys cyanoguttatus peut être divisé en quatre espèces :

  1. Herichthys tamasopoensis ;
  2. Herichthys cyanoguttatus ;
  3. Herichthys teporatus ;
  4. Herichthys carpintis.

Les résultats d’une analyse moléculaire distincte ont rejeté cette affirmation à cause de Nosferatu !

Jusqu’en mai 2014, l’espèce Nosferatu était considérée comme faisant partie du genre Herichthys.

Une taxonomie scientifique avec classification plus développée existe dans le genre Herichthys du taxon Herichthys deppii.

D’après les résultats, Herichthys est composé de 11 espèces et comprend deux clades principaux :

  1. Groupe d’espèces Herichthys labridens ;
  2. Groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus.

Herichthys bartoni est à bien des égards l’espèce la plus plésiomorphe du genre et a une position phylogénétique conflictuelle entre les marqueurs d’ADNmt et d’ADNn, où les données robustes ddRAD sur l’ADNn le placent comme un membre basal assez éloigné du groupe d’espèces de Herichthys labridens.

L’ADNmt de Herichthys bartoni ne diffère en revanche que légèrement de celui sympatrique et syntopique de Herichthys labridens, et les espèces se sont donc probablement hybridées dans un passé relativement récent.

Les espèces sympatriques et syntopiques Herichthys steindachneri et Herichthys pame sont considérées comme espèces sœurs.

Le groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus présente :

  • Deux espèces basales bien séparées (la plus septentrionale Herichthys minckleyi et la plus méridionale Herichthys deppii) ;
  • Les espèces étroitement apparentées et distribuées au centre Herichthys cyanoguttatus, Herichthys tepehua, Herichthys carpintis et Herichthys tamasopoensis dont les relations diffèrent entre les analyses et montrent des hybridations probables entre elles et les deux espèces basales, comme le suggèrent les conflits entre les analyses d’ADN.

Plusieurs cas d’introgressions/hybridations et kleptons[1] ont également été trouvés entre les deux clades principaux d’Herichthys.

Actuellement, 11 espèces du genre Herichthys sont décrites à ce jour contre 7 autres cichlidés.

Selon FISHBASE (25 janv. 2017) :

  1. Herichthys carpintis – JORDAN & SNYDER, 1899 ;
  2. Herichthys cyanoguttatus – BAIRD & GIRARD, 1854 ;
  3. Herichthys deppii – HECKEL, 1840 ;
  4. Herichthys minckleyi – KORNFIELD & TAYLOR, 1983 ;
  5. Herichthys tamasopoensis – ARTIGAS AZAS, 1993 ;
  6. Herichthys tepehua – De la MAZA-BENIGNOS, ORNELAS-GARCIA, LOZANO-VILANO, GARCIA-RAMIREZ ET DOADRIO, 2014.

Selon WORLD REGISTER OF MARINE SPECIES (25 janv. 2017) :

  • Herichthys pantostictus – TAYLOR ET MILLER, 1983.

Selon ITIS (25 janv. 2017) (non mis à jour depuis 2004) :

  1. Herichthys bartoni – BEAN, 1892 ;
  2. Herichthys carpintis – JORDAN & SNYDER, 1899 ;
  3. Herichthys cyanoguttatum – BAIRD & GIRARD, 1854 ;
  4. Herichthys deppii – HECKEL, 1840 ;
  5. Herichthys labridens – PELLEGRIN, 1903 ;
  6. Herichthys minckleyi – KORNFIELD & TAYLOR, 1983 ;
  7. Herichthys pantostictus – TAYLOR & MILLER, 1983 ;
  8. Herichthys pearsei – HUBBS, 1936 ;
  9. Herichthys steindachneri – JORDAN &SNYDER, 1899 ;
  10. Herichthys tamasopoensis – ARTIGAS AZAS, 1993.

Plusieurs autres espèces ont été proposées récemment, ainsi :

  • Herichthys pratinus – DE LA MAZA BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013 ;
  • Herichthys pame – DE LA MAZA BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013 ;
  • Herichthys molango – DE LA MAZA BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013 ;

Pour mémoire, le genre Nosferatu (espèce type : Nosferatu pame) est caractérisé par :

  • Une transition vers un allongement de la taille de la paire de dents symphysaires par rapport à celle des autres dents de la rangée externe de la mâchoire supérieure ;
  • Une pigmentation reproductive qui consiste en un assombrissement de la zone ventrale s’étendant sur les narines, les séries operculaires ou les nageoires pectorales ;
  • La nageoire dorsale déprimée s’étend rarement au-delà du tiers antérieur de la nageoire caudale ;
  • Un caecum[2] allongé, élastique et lisse adhérant à un estomac sacculaire.

Le spécimen type du genre Herichthys a été perdu par le Musée d’histoire naturelle de Vienne, à savoir qu’à l’époque, M. HECKEL lui avait simplement donné comme « localité type », la mention “Mexique”.

En revanche, au Musée des sciences naturelles de l’Université Humboldt de Berlin, il y a huit spécimens d’Herichthys deppii catalogués sous le nom de « Heros deppii ».

Ces exemplaires ont probablement été collectés en 1829, lorsque Ferdinand DEPPE, alors jardinier du palais de Potsdam, expédia des spécimens qu’il avait capturés en Europe depuis Misantla, c’est-à-dire venant de la rivière du même nom (Veracruz, Mexique).

Après son expédition, Ferdinand DEPPE fit évidemment don de la majeure partie de sa collection au Musée de Berlin, mais il a aussi vendu quelques spécimens à Vienne, à partir desquels Johann Jakob HECKEL (1790–1857) a réalisé l’essentiel de son travail et c’est ainsi que cette espèce a pu être décrite.

Le nom spécifique rend hommage au naturaliste, explorateur et peintre allemand Ferdinand DEPPE (1794-1861) qui a collecté le spécimen type.

HISTORIQUE

Johan HECKEL n’a pas décrit autant de poissons d’Amérique centrale que l’on pourrait penser, en fait HECKEL était principalement intéressé par la faune ichtyologique d’Amérique du Sud.

Par conséquent, il est tout à fait étonnant de constater que la description de ce poisson issu d’Amérique centrale qu’est Herichthys deppii, soit incluse dans un ouvrage portant sur la faune aquatique des rivières brésiliennes !

Cela s’explique peut-être par le fait que lorsque le Mexique a déclaré son indépendance en 1821 et qu’il est devenu possible pour les Européens de toutes nationalités de s’y installer, le pays a rapidement été inondé d’étrangers en mal de découverte.

Bien sûr, la motivation première de ces chercheurs était certainement plus motivée par la quête de matières premières telles que l’or et l’argent, mais elle a aussi impliqué des scientifiques, des universitaires, des collecteurs et collectionneurs de toutes sortes tant au profit des universités, des zoos et des musées, mais aussi des collectionneurs privés qui tous ont essayé d’obtenir leur part.

Dans ces conditions, il en a été de même pour le musée zoologique de Berlin et c’est ainsi que Ferdinand DEPPE a été envoyé au Mexique en 1924 sur ordre de ce musée avec pour mission collecter, inventorier puis envoyer Allemagne autant de bizarreries animales et botaniques que possible qu’il pourrait en trouver.

C’est finalement ainsi qu’Herichthys deppii est également arrivé en Europe où il a été décrit par Jacob HECKEL en 1840 (Vienne).

Si l’apparition de ce cichlidé a été soudaine, son oubli fut lui aussi tout aussi immédiat et rapide avec parfois, par la suite, des réapparitions aussi soudaines que brèves, en particulier lorsque la famille des cichlidés d’Amérique centrale était remaniée…

Ce sont STAWIKOWSKY et WERNER qui ont finalement rétabli le nom dans toute sa splendeur et ce n’était pas si facile car l’holotype avait disparu et HECKEL n’avait pas spécifié le type de lieu plus loin que «Mexico».

En 1985, les deux auteurs avaient déjà publié une photo d’un poisson énigmatique capturé près de la ville de Nautla.

A cette époque, ils pensaient avoir affaire à une espèce d’Herichthys non décrite.

Trois ans plus tard, l’identité de ce poisson a été finalement révélée, dans une étude de PAEPKE & Al. : C’était un Herichthys deppii !

De cette façon, les soupçons ont été définitivement confirmés et cela a été fait sur la base de lettres de Ferdinand DEPPE…

En 1840, HECKEL publie « Flussfische Brasilien’s nach den Beobachtungen und Mittheilungen des Entdeckers beschrieben » de Johann Natterer.

En pages 382-383 de ce livre, HECKEL a fait une description de Herichthys deppii.

Il est tout à fait surprenant qu’HECKEL ai fait ce travail car HECKEL n’a pas décrit beaucoup de poissons originaires d’Amérique centrale : En outre, HECKEL était principalement orienté vers l’Amérique du Sud.

En outre, la description de ce poisson d’Amérique centrale a été intégrée à un ouvrage sur les rivières brésiliennes.

Pour bien comprendre ce qui s’est réellement passé, il faut savoir que lorsque le Mexique déclara son indépendance en 1821 et qu’il devint possible aux Européens de toutes nationalités de s’y installer, le pays fut rapidement envahi par les étrangers.

Bien entendu, la venue de tous ces étrangers s’expliquait par l’abondance des matières premières telles que l’or et l’argent dont regorgeait ce pays, mais, fait surprenant des représentants d’universités, de zoos et de musées se sont également présentés et ont tenté de participer et profiter de l’ouverture de ce pays pour en découvrir d’autres richesses.

C’est cette démarche a qui a valu la vaut l’action du musée zoologique de Berlin par le biais de Ferdinand DEPPE qui fut envoyé au Mexique pour le compte de ce musée en 1924 avec pour mission d’envoyer en Europe le plus grand nombre possible de raretés animales et botaniques.

Dans le lot de quêtes de DEPPE, c’est ainsi que Herichthys deppii est finalement arrivée en Europe, où il a été décrit par Jacob HECKEL en 1840 (Vienne).

Aussitôt connu, ce cichlidé disparut à nouveau dans l’oubli !

De temps en temps, lorsque la famille des Cichlidés d’Amérique centrale faisait l’objet de révisions, Herichthys deppii était soigneusement était inclus dans les travaux, sans jamais faire l’objet d’une attention particulière.

En dernier lieu, ce sont STAWIKOWSKY et WERNER qui ont redonné à ce cichlidé toute sa splendeur, ce qui n’a pas été si facile car l’holotype avait disparu car HECKEL n’avait pas précisé l’emplacement de son prélèvement et était resté sur une localisation très générale : « Mexique ».

En 1985, les deux auteurs, STAWIKOWSKY et WERNER, avaient déjà publié une photo d’un mystérieux poisson pêché près de la ville de Nautla.

À l’époque, ces deux personnages pensaient avoir affaire à une espèce d’Herichthys non décrite.

Trois ans plus tard, l’identité de ce poisson était enfin révélée.

Les soupçons ont été définitivement confirmés dans une étude de PAEPKE & Al.

NOMS

NOM COMMUNS

  • Nautla cichlid ;
  • Mojarra brune ;
  • Mojarra sureña ;
  • Mojarra del sur ;
  • Deppii ;
  • Guapote ;

SYNONYMES

  • Heros Montezumea, (HECKEL, 1840) (ESCHMEYER & FRICKE, 2011) (Déterminateur : KULLANDER, 2003) avec la localité type à Mexico. Identifié par PELLEGRIN, 1904 ;
  • Heros deppii (REGAN, 1905) ;
  • Cichlasoma geddesi, (REGAN, 1905) avec pour localité type « Southern Mexico ». Identifié par PAEPKE & Al., 2014;
  • Herichthys geddesi, (PAEPKE & Al, 2014).

ETHYMOLOGIE

Heros deppii est le plus ancien nom disponible du genre Herichthys, en effet, cette espèce date de 1840 et fait partie des cichlidés d’Amérique centrale.

Herichthys deppii est l’espèce la plus ancienne du genre Herichthys et sa description est également plus ancienne que l’espèce type Herichthys cyanoguttatus (BAIRD & GIRARD, 1854).

Herichthys deppii doit son épithète spécifique au naturaliste et explorateur allemand Ferdinand DEPPE (1794 – 1861) qui a collecté le spécimen type.

Issu du nom de Ferdinand DEPPE, qui était, à l’origine, jardinier des jardins royaux de Berlin, DEPPE a été sollicité en 1823 en raison de sa connaissance des espèces animales et végétales exotiques, pour participer à un voyage de découverte au Mexique.

DEPPE qui était un naturaliste, un explorateur et un peintre allemand s’est rendu au Mexique en 1824 et a collecté des spécimens pour le compte du musée Bertin accompagné du comte Von SACK et William BULLOCK.

Heros deppii est le plus ancien nom disponible dans le genre Herichthys.

Datant de 1840, il appartient aux prénoms des cichlidés d’Amérique centrale et est plus ancien que le genre « Herichthys » et plus ancien que l’espèce de type « Herichthys cyanoguttatus » (BAIRD & GIRARD 1854)

Nommé d’après Ferdinand DEPPE, qui à l’origine, était un jardinier des jardins royaux de Berlin, retenu en 1823 pour sa connaissance des animaux exotiques et des espèces végétales, pour un voyage de découverte au Mexique.

BIOGRAPHIE : Ferdinand DEPPE

Paul Ferdinand DEPPE (20 octobre 1795 – 3 février 1861) était un naturaliste, explorateur et peintre allemand, il était le frère cadet de Wilhelm DEPPE, comptable au musée zoologique de Berlin.

Né en 1795 à Berlin, DEPPE a d’abord travaillé comme jardinier de cour qualifié dans le jardin royal du château de Charlottenburg (alors ville voisine, aujourd’hui quartier de Berlin).

C’est le directeur du musée zoologique, Heinrich LICHTENSTEIN (1780-1857) qui a recommandé le jeune DEPPE au comte VON SACK (de), chambellan du roi de Prusse, quand il apprit l’ouverture du Mexique aux visiteurs étrangers sachant que VON SACK voulait y conduire une expédition scientifique.

Diederich Franz Leonhard von Schlechtendal

DEPPE se forma alors à la préparation et à la conservation des oiseaux et des mammifères, technique où il excella rapidement avant de partir pour cette expédition.

DEPPE avait étudié également la botanique, la zoologie et la géographie du continent américain, il apprit également le dessin et la peinture ainsi que l’anglais et l’espagnol.

DEPPE prit également part aux batailles contre l’occupation de l’Allemagne par NAPOLEON en 1813-1815.

En outre, il s’intéressait largement à l’histoire naturelle.

C’est suite à l’intercession de son frère Wilhelm, comptable au Musée zoologique de Berlin, il fut invité par le directeur de ce musée, Martin Heinrich Carl LICHTENSTEIN (1780-1857), à servir pour ce musée en tant que collectionneur d’animaux et des plantes au Mexique, domaine jusqu’alors très peu exploré.

Pour se préparer à cette nouvelle tâche, il quitte son emploi en 1821 et se forme à de nombreux domaines d’exercices physiques, à la collecte, à la conservation et au transport de matériaux naturels ainsi qu’au dessin.

En outre, il étudia la littérature sur la zoologie, la botanique et la géographie de l’Amérique centrale et enfin, il apprit l’anglais et l’espagnol.

Il obtint également le soutien financier du Musée zoologique de Berlin.

DEPPE étudia également la botanique, la zoologie et la géographie du continent américain, il apprit également le dessin et la peinture ainsi que l’anglais et l’espagnol.

Le comte hésita pendant trois ans à entreprendre son voyage et c’est probablement sous la pression de DEPPE qu’il finit par se décider.

DEPPE accomplit, alors seul, un voyage à travers le Mexique qui dura près de près de trois ans, il faut rejoint durant la dernière partie de son périple par le fils de William BULLOCK.

Les deux hommes, accompagnés par le domestique du comte, arrivèrent à Londres le 23 août 1824.

Là, DEPPE visita le British Museum et pu se faire une opinion sur la partie zoologique inférieure au muséum de Berlin, il visita aussi l’exposition de William BULLOCK (1773-1849) et la boutique de Benjamin LEADBEATER [3](1760-1837) où il put observer ses premiers oiseaux mexicains.

La petite troupe quitta l’Angleterre le 8 octobre 1824 à bord d’un bateau à destination de la Barbade pour arriver à Alvarado, Veracruz, à la mi-décembre 1824.

Peu de temps après, le valet du comte décéda des suites de la fièvre jaune.

À partir de ce moment, la correspondance et le journal de DEPPE ne font plus aucune mention du comte qui quitta le pays à l’automne 1825 et mourut à Berlin trois ans plus tard.

Seul ou en partie avec William BULLOCK jr., DEPPE visita plusieurs régions du Mexique, à savoir les environs d’Alvarado, Jalapa (aujourd’hui Xalapa de Enriquez), la ville de Mexico et plusieurs autres endroits à l’intérieur ou à proximité de la vallée de Mexico, Puebla, Tehuacan, Oaxaca et Tehuantepec.

DEPPE réalisa les premières récoltes scientifiques d’oiseaux du Mexique et rassembla une collection de 958 peaux représentant 315 espèces ainsi que de très nombreux spécimens de reptiles, d’amphibiens, de poissons, de mollusques et des milliers d’insectes, sans compter de très nombreux végétaux.

De retour à Berlin en avril 1827, DEPPE n’obtient aucun rendez-vous au jardin royal ni avec aucun centre scientifique pourtant tous ses spécimens ont été acquis par le muséum de Berlin.

Dans ce contexte, il prépara donc un deuxième voyage au Mexique, cette fois autofinancé et à ses propres risques et se fit accompagner de son vieil ami, le jardinier, botaniste et médecin Christian Julius Wilhelm SCHIEDE (1798 – 1836), dont les lettres furent publiées (SCHIEDE, 1829 ; 1830) et permettent de reconstituer l’itinéraire suivant de leurs longues pérégrinations :

  • DEPPE et SCHIEDE arrivèrent à Veracruz fin juin 1828 ;
  • En juillet ils se rendirent à Jalapa, où ils s’installèrent pour quelques temps ;
  • Le 4 septembre 1828, ils partent pour une excursion au Pico de Orizaba ;
  • Ils empruntèrent une route via Perote et le haut plateau à l’ouest d’Orizaba ;
  • Ils ont gravi le Pico mais n’ont pas réussi à atteindre le sommet en raison des mauvaises conditions météorologiques ;
  • Sur le chemin du retour à Jalapa, ils visitèrent la Laguna Huetulaca (également orthographiée « Huetulacan » ; ce doit être l’un des lacs maar de la Cuenca Oriental, très probablement la Laguna Quechulac) à l’ouest de Cofre de Perote ;
  • En octobre 1828, ils passèrent quelque temps dans une « Hacienda de la Laguna » au sud de Jalapa, qui appartenait à un Anglais ;
  • Le 28 novembre 1828, ils quittèrent Jalapa pour Papantla, une ville (plus qu’un plus grand village) au nord du Rio Tecolutla ;
  • L’itinéraire qu’ils ont emprunté traversait principalement des régions montagnardes et sous-montagnardes et comportait des escales à Jalacingo, Hueytamalco, Mesa Chica et Mapilque ;
  • Les voyageurs passèrent environ deux mois à Papantla, ce qui fut la base de plusieurs excursions plus ou moins longues, dont une à Tecolutla, à l’estuaire de la rivière du même nom, en janvier 1829 ;
  • En février, ils se dirigèrent vers le sud le long de la côte via Nautla pour rejoindre Barra des Palmas, de là, remontez la vallée du Rio Misantla jusqu’à la ville du même nom ou ils ne restent que quelques semaines à collecter ;
  • DEPPE partit pour Jalapa et Veracruz à la mi-mars 1829, SCHIEDE le suivit quelques jours plus tard ;
  • Au début du mois de mai 1929, DEPPE quitta Jalapa pour se rendre dans la vallée de Mexico.

Tous deux espéraient pouvoir vivre de la vente des spécimens à des muséums ou des commerçants d’histoire naturelle et à ce titre, ils s’installent en juillet 1828 à Xalapa ce qui leur permis de réaliser de nombreuses expéditions dans le voisinage.

Si ensemble, ils ont collecté des spécimens zoologiques et botaniques, qui ont ensuite, pour la plupart, été vendus à des musées et des marchands européens, parmi lesquels le Musée d’histoire naturelle de Berlin, cette entreprise et son commerce se sont révélés ne pas être financièrement très prospères et DEPPE l’abandonna bientôt.

En effet, fautes de ressources financières et de  rentrée d’argent, les deux amis furent contraints d’abandonner leurs activités : Le voyage de DEPPE et SCHIEDE était un échec financier.

La raison de cet échec est simple, aucun des grands musées ou collectionneurs privés d’Europe ne s’est montré disposé à payer les prix réclamés pour le matériel zoologique et botanique du Mexique qu’ils avaient collectés.

Faute d’argent, ils durent donc chercher un autre gagne-pain :

  • SCHIEDE travailla comme médecin au Mexique, où il mourut en 1836.
  • DEPPE fut nommé commissionnaire pour les marchands d’Acapulco (Guerrero) et de Monterey (Californie, qui faisait alors partie du Mexique).

Après avoir été ruiné financièrement par la fraude qui sévissait dans ce pays, DEPPE décida de quitter le Mexique pour toujours.

Il navigua depuis Monterey, via Hawaï (alors îles Sandwich), les Philippines, Canton (Guangzhou) et la mer de Malaisie, non sans collecter à nouveau des objets naturels et ethnographiques.

Après son retour définitif à Berlin en 1838, DEPPE n’eut d’autre choix que de créer sa propre entreprise modeste à Berlin-Witzleben, non loin de son ancien lieu de travail à Charlottenburg.

Celui-ci est devenu célèbre grâce aux belles roses et aux dahlias qu’il cultivait.

N’étant plus nécessaire et donc oublié de la science, marié avec des enfants, il y travailla jusqu’à sa mort en 1861.

Malgré une participation active et des découvertes évidentes, DEPPE est malheureusement mort dans un relatif oubli.

L’œuvre de DEPPE

Les références à la collection de poissons d’eau douce sont malheureusement rares, non seulement dans les lettres de DEPPE mais aussi dans les publications sur ses voyages de Lichtenstein.

Un certain nombre d’espèces ont été décrites à partir de sa collection et nommées d’après lui.

Ferdinand DEPPE voyagea beaucoup à travers le Mexique de la fin de 1824 au printemps 1827.

À certains moments, DEPPE était accompagné de William BULLOCK, Jr., fils du naturaliste et collectionneur anglais William BULLOCK (1773-1849), tous deux ont effectué ce voyage au Mexique en 1823 : C’est aux côtés d’hommes de tels hommes de science qu’il construisit son savoir.

DEPPE avait plusieurs talents !

Dans au moins onze expéditions de DEPPE, les oiseaux sont prédominants et ses recherches  sur ces animaux ont reçu beaucoup plus d’attention que celles sur les poissons qui sont restées relativement discrètes.

DEPPE obtient ensuite un poste de commissionnaire pour des marchands à Acapulco et Monterey, en Californie.

En Alta California, DEPPE travailla comme agent pour un marchand de peaux d’une société allemande de bétail basée à Mexico.

L’Alta California, est cette région qui englobe aujourd’hui les États de Californie, du Nevada, de l’Utah, du nord de l’Arizona et du sud-ouest du Wyoming.

L’Alta California a été formée en 1804 lorsque la province espagnole de Californie a été divisée en deux parties, séparant les missions franciscaines au nord des missions dominicaines au sud.

En 1824, l’Alta California est devenu une partie des États-Unis mexicains nouvellement indépendants, et les étrangers ont été, pour la première fois, autorisés à entrer sur le territoire.

DEPPE a continué ses voyages dans cette région, puis s’est embarqué pour rentrer à Berlin en 1836, en passant par Hawaï, où il en a profité pour collecter d’autres spécimens d’oiseaux.

Les « spécimens d’histoire naturelle » qu’il collectionnait étaient clairement destinés à un public différent de ses peintures de paysages.

Ainsi DEPPE n’était pas seulement un naturaliste, un horticulteur et un collectionneur d’ethnologie, il était aussi un artiste, mais aussi un commerçant, il s’adressait donc à une clientèle diversifiée, y compris des collectionneurs privés de peinture de paysage romantique et des musées d’ethnologie européens intéressés par l’acquisition et l’exposition d’objets américains.

Peinture de Ferdinand DEPPE : La Mission de SAN GABRIEL , ALTA CALIFORNIA en mai 1832

Peinture de Ferdinand DEPPE : La Mission de SAN GABRIEL , ALTA CALIFORNIA en mai 1832

Mais bientôt les deux hommes durent déchanter, Heinrich LICHTENSTEIN ne pouvait acquérir à des prix très raisonnables le matériel rassemblé et même avec leurs autres clients comme les muséums de Berlin ou de Vienne, DEPPE et SCHIEDE se retrouvèrent assez rapidement au bord de la banqueroute.

Reçu de 1000 « thalers espagnols », que DEPPE a reçus par l'intermédiaire d'intermédiaires sur ordre de LICHTENSTEIN et KLUG (alors directeurs du Musée zoologique de Berlin) pour rembourser ses frais de voyage au Mexique. Ferdinand DEPPE a confirmé la bonne réception du montant au Mexique le 16 octobre 1826.

Reçu de 1000 « thalers espagnols », que DEPPE a reçus par l’intermédiaire d’intermédiaires sur ordre de LICHTENSTEIN et KLUG (alors directeurs du Musée zoologique de Berlin) pour rembourser ses frais de voyage au Mexique. Ferdinand DEPPE a confirmé la bonne réception du montant au Mexique le 16 octobre 1826.

Pour rentrer de l’argent et vendre ses collections, DEPPE fait alors paraître à Berlin des petites annonces où il se proposait de mettre en vente des spécimens d’histoire naturelle provenant du Mexique.

Mais rien n’y fit, DEPPE et SCHIEDE durent abandonner leurs entreprises.

DEPPE travailla alors pour des commerçants d’Acapulco et de Monterey et voyagea pour leur compte à travers le pays.

Se retrouvant à nouveau dans la plus grande misère, il fut contraint de revenir en Allemagne en 1836 avec une riche collection non seulement issue du Mexique mais aussi de Californie et d’Hawaii.

Mais même à Berlin, à nouveau incapable de trouver le moindre emploi en relation avec ses compétences et mourut finalement dans la misère.

Ses spécimens ornithologiques n’ont pas été décrits par Heinrich LICHTENSTEIN, qui se contentait souvent de leur donner un nom sans se soucier des sources étrangères…

Ce sont d’autres scientifiques, qui en visitant le muséum de Berlin étudieront ces espèces.

Parmi ces scientifiques, on compte :

  • William SWAINSON (1789-1855) ;
  • Johann GEORG (1800-1832) ;
  • Charles-Lucien BONAPARTE (1803-1857) ;
  • John GOULD (1804-1881) ;
  • Heinrich Gustav REICHENBACH (1823-1889) ;
  • Hermann SCHLEGEL (1804-1884) ;
  • Philip LUTLEY SCLATER (1829-1913).

Mais c’est en définitive Jean Louis CABANIS [4](1816-1906) qui, succédant à H. LICHTENSTEIN en 1857 assurera la plus grande part des déterminations des espèces collectées par Ferdinand DEPPE.

 

DESCRIPTION

HECKEL JJ, 1840.  Les Neuss de Johann NATTERER « Flussfische Brasilien nach den Beobachtungen und Mittheilungen des Entdeckers » décrivent. Page 382-383.

La description est basée sur des spécimens sexuellement matures mesurant plus de 63,6 millimètres de SL.

En fait, Herichthys deppii en tant qu’espèce n’a probablement pas beaucoup changé ou bougé depuis sa description originale sous le nom de « Heros deppii HECKEL, 1840 » par Johann J. HECKEL en 1840 (référence FISHBASE (ID 2064).

DESCRIPTION ORIGINALE : HEKOS DEPPII

Herichthys deppii collecté à La Palmilla par REGAN, 1906

Herichthys deppii collecté à La Palmilla par REGAN, 1906

Herichthys deppii collecté à La Palmilla par REGAN, 1906 (pas Bobos), dans l’illustration inférieure Herichthys geddesi (REGAN, Poissons, 1906 ¬1908).

Traduction : Herichthys deppii possède un corps elliptique allongé, avec la tête relevée ;

Le front est incliné devant les yeux ;

L’œil est égal à 1/5 de la longueur de la tête ;

Le premier os suborbital fait 1 ½ diamètre de l’œil avec un pré opercule rectangulaire ;

La bouche à 6 écailles ;

Les rayons osseux de la nageoire anale sont au nombre de 6 ;

6 bandes verticales faiblement marquées sont placées sur l’arrière du tronc et sur la queue, la dernière marque se distingue par une tache sombre à la base de la nageoire caudale ;

Il ressemble presque à « Xirichthys aus », et est donc ce qui se rapproche le plus de notre Héros niger, dont il diffère, outre le dessin des couleurs, par un corps initialement plus haut et qui s’abaisse vers l’arrière, un front concave vers l’arrière, des yeux et des joues plus petites ;

L’épaisseur du corps est égale à la moitié de sa longueur, cette dernière étant comprise 1 fois ¼ dans la plus grande hauteur de la coque et 3 fois ¾ dans la longueur totale ;

Le front s’élève au-dessus de l’axe selon un angle de 57 degrés ;

la fissure buccale commence assez bas sous l’axe, le bord postérieur de l’opercule antérieur retombe verticalement ;

Les nageoires dorsale et anale ne sont pas épaissies à la base de leurs rayons mous et ne sont couvertes que de quelques petites écailles ;

les rayons épineux de ces nageoires sont courts, seulement 1/4i de la longueur de la tête ;

les rayons mous sont allongés comme d’habitude, occupant 1/4 de la base de la nageoire dorsale ;

Entre la nageoire dorsale et les nageoires pelviennes se trouvent 17 rangées horizontales d’écailles dont la partie inférieure contient 30 écailles ;

La partie supérieure de la ligne latérale en a 20 et la partie inférieure en a 12 ;

La couleur actuelle de l’alcool est brun-rouille, blanchâtre sur le ventre et la poitrine ;

Dans la seconde moitié du corps, de l’anus à la nageoire caudale, 6 bandes verticales plus foncées avec des espaces de même largeur descendent de haut en bas et au milieu de la dernière il y a une tache encore plus sombre ;

Sur la moitié inférieure du corps, chaque écaille présente, dans une certaine direction, une ligne longitudinale sombre au milieu, ce qui signifie qu’il y a autant de lignes horizontales que de rangées d’écailles ;

Les nageoires ont la couleur du corps, seule la base du thellus à rayons mous des nageoires dorsale et anale est blanchâtre et parsemée de noir entre les derniers rayons.

Nous devons cette belle espèce à M. DEPPE de Berlin, qui l’a ramenée de son voyage au Mexique.

HOLOTYPES

HOLOTYPE

L’holotype a été perdu (ESCHMEYER, WN & FRICKE, R., 2011) : NMW (perdu) Rio Misantla, Ver., F. DEPPE 1824 (MILLER, 2005).

NEOTTYPE

Désigné en raison de la perte de l’holotype et dans le but de clarifier le statut taxonomique et la localité type : UANL 20300 (1 : 131 mm mâle) La Palmilla (Rio Bobos), Tlapacoyan, Ver Lat. 20.0148167, Longue. -97.1418333, masl 137, MMB, 20 mars 2006.

SYNTYPES

BMNH 1880.4.7.40-45 (6) comme Herichthys geddesi (REGAN, 1905) ;

UMMZ mâle non catalogué (1 : 113,6 mm SL), Rio Nautla à Martinez de la Torre, Ver., RR MILLER ; photo dans (MILLER &T AL ., 2005).

Jusqu’à la fin des années 1990, “Herichthys deppii” et “Herichthys geddesi” étaient traités comme “incertae sedisavec des localités types de « Mexique » et de « Sud du Mexique », respectivement.

En 2005, MILLER et coll. avaient fait remarquer que STAWIKOWSKI et WERNER (1998) ont déterminé que la localité type de Herichthys deppii était Rio Misantla, Veracruz.

KULLANDER (2003) a noté que la validité de Herichthys geddesi (REGAN, 1905) nécessitait une enquête plus approfondie et que son attribution générique est incertaine.

MORPHOLOGIE

Corps

Les contours dorsal et ventral symétriques et convexes donnent au poisson un aspect allongé et elliptique.

Base de la nageoire anale : 24-31 % (moyenne 27 %, écart-type : 2 %) ;

Distance origine de la nageoire anale-base hypurale : 29-44 % (moyenne 42 %, écart-type : 1 %).

Tête

La bosse nucale est absente chez les mâles matures.

Museau incliné vers le bas.

Contour prédorsal progressif et net, non concave devant l’œil.

Bosse nucale absente.

Les dents sont spatulées, en forme de ciseau, bicuspides ou faiblement prémolaires, indifférenciées en longueur dans les mâchoires supérieure et inférieure ;

La plaque pharyngée inférieure est robuste et large ;

La plaque pharyngée inférieure est robuste et large avec deux rangées de 9 à 10 molaires non pigmentées augmentant caudalement en taille sur la ligne médiane du flanc.

Présence de deux rangées de 9 à 10 molaires non pigmentées augmentant caudalement en taille sur la ligne médiane du flanc ;

Présence de 20 à 22 dents coniques progressivement comprimées le long du bord postérieur.

Nageoires

Nageoire dorsale : XVI-XVII (Mode XVII, fréquence 67 %) 9-12 (Mode 11, fréquence 39 %) ;

Nageoire anale : VI-VII (Mode VI, fréquence 72 %) 7-10 (Mode 8, fréquence 44 %).

TAILLE

Herichthys deppii mesure de 15 à 18 centimètres.

COLORATION

La description originale de HECKEL de 1840 indique que la couleur dans l’alcool est :

  • Brun rouille clair ;
  • Présence d’une zone blanchâtre sur la poitrine et le ventre chez certains individus ;
  • Les nageoires sont de la même couleur que le corps, voire plus pales , avec des taches sur les zones molles des nageoires anales et dorsales.

Chez les spécimens vivants :

La couleur de fond est marron, parfois éclaboussée de bleu-gris sur les zones dorsales, sur les nageoires caudales et centrales du corps.

Il y a 6 bandes verticales sombres et aussi une tache sombre au centre de la dernière bande.

Les nageoires sont de la même couleur que le corps sauf que la base de des nageoires dorsale et anale est blanche avec des taches.

La tête est parsemée comme de grosses taches de rousseur rondes orange/brunes de 3 à 5 millimètres, dont le nombre et la taille varient.

Chez les mâles comme chez les femelles, une tache sombre bien visible peut être présente au centre de la nageoire dorsale.

Les taches de rousseur s’étendent sur les branchies, la tête et la base des nageoires pectorales.

Deux à trois rangées de taches de rousseur forment une diagonale s’étendent du pli labial jusqu’à l’orbite de l’œil.

Les nageoires sont de la même couleur que le corps avec de petites stries ou taches brunes sur les régions des rayons mous et la nageoire caudale.

Les nageoires pectorales et pelviennes sont opaques.

Coloration de reproduction

Diversité des modèles de coloration reproductrice chez les espèces de Herichthys.

(a) ⇒ Herichthys bartoni ; (b) ⇒ Herichthys labridens ; (c) ⇒ Herichthys pame ; (d) ⇒ Herichthys pantostictus (population lacustre) ; (e) ⇒ Herichthys carpintis ; (f) ⇒ Herichthys tepehua ; (g) ⇒ Herichthys tamasopoensis ; (h) ⇒ Herichthys deppii ; (i) ⇒ Herichthys cyanoguttatus ; (j) ⇒ Herichthys minckleyi (femelle; le mâle est tout noir).

la meilleure discrimination des espèces chez Herichthys est obtenue grâce à des modèles de coloration et surtout des modèles de coloration de reproduction qui sont pratiquement spécifiques à l’espèce.

En général, les espèces Herichthys se développent pendant la parade nuptiale et la reproduction, une coloration remarquablement différente motifs par rapport à la coloration normale qu’ils ont à l’extérieur de la saison de reproduction.

Chez Herichthys, la femelle est majoritairement responsable du soin et de la protection de la progéniture et du la femelle développe ainsi la robe de reproduction spécifique à l’espèce bien mieux que le mâle, dont la responsabilité majeure est la protection de le territoire de reproduction.

La coloration reproductive chez Herichthys est composée d’un (noircissement) de la partie ventrale de la tête, partie ventrale de corps antérieur et toute la partie postérieure du corps, tandis que le reste du la tête et le corps deviennent blancs à blanc comme neige (ou jaunes dans une espèce).

Herichthys labridens est unique parmi toutes les espèces d’Herichthys ayant au lieu d’une coloration blanche et noire une coloration jaune et noire combinaison noire.

La coloration reproductive d’Herichthys deppii sur la tête est également diagnostique contre Herichthys deppii car elle a des lèvres blanches et est par ailleurs intermédiaire entre Herichthys carpintis et Herichthys cyanoguttatus plus Herichthys minckleyi, qui manquent tous deux la partie ventrale noircie de la bouche.

Herichthys deppii est le seul parmi les Herichthys (à l’exception de certaines populations de Herichthys tepehua) à avoir des espèces assez gros points remarquables orange/brun rouille sur le visage, les joues et la partie antérieure côtés du corps, par opposition aux marques bleues trouvées dans d’autres espèces du groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus.

DUREE DE VIE

Il n’existe pas d’informations précises sur la durée de vie de cette espèce.

Par défaut, on considère qu’Herichthys deppii vivrait au maximum entre 8 et 10 ans.

DIFFERENCIATION

La tribu Heroini forme le deuxième plus grand groupe monophylétique de cichlidés néotropicaux, avec une répartition allant de la province de Buenos Aires en Argentine, en Amérique du Sud, jusqu’au bassin du Rio Grande en Amérique du Nord (KULLANDER, 1998 ; CONCHEIRO-PEREZ & Al., 2006 ; DE LA MAZA-BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013 ).

Cette tribu comprend les Herichthyines, qui sont représentées par les genres :

  • Paraneetroplus ;
  • Vieja ;
  • Herichthys ;
  • Herotilapia ;
  • Paratheraps ;
  • Theraps ;
  • Tomocichla ;
  • Thorichthys ;
  • …ainsi que d’autres « genres sans nom ».

A ⇒ Herichthys deppii (Rio Bobos) ; B ⇒ Herichthys deppii (Zanjas de Arena) ; C ⇒ Herichthys tepehua n. sp. (Rio Solteros) ; D ⇒ Herichthys tepehua n. sp. (Rio Tecolutla) ; E ⇒ Herichthys tepehua n. sp. (Rio Cazones) ; F ⇒ Herichthys tepehua n. sp. (Rio Pantepec) ; G ⇒ Herichthys tamasopoensis ; H ⇒ Herichthys carpintis (Rio El Salto) ; I ⇒ Herichthys carpintis (Tamiahua) ; J ⇒ Herichthys teporatus ; K ⇒ Herichthys cyanoguttatus (Rio San Fernando) ; L ⇒ Herichthys cyanoguttatus (Rio Bravo) ; M ⇒ Herichthys minckleyi (Cuatro Cieinegas) ; N ⇒ Nosferatu bartoni (Media Luna) ; O ⇒ Nosferatu labridens (Media Luna) ; P ⇒ Nosferatu pratinus (Rio El Salto) ; Q ⇒ Nosferatu pame ; R ⇒ Nosferatu steindachneri ; S  Nosferatu. pantostictus (Laguna La Puerta) ; T ⇒ Nosferatu molango (Laguna Azteca) ; U ⇒ Nosferatu pantostictus (Arroyo el Tigre).

Herichthys deppii se distingue de toutes les autres espèces du genre par la combinaison de caractères suivants, c’est à dire :

  1. La présence, généralement de 6 (parfois 7, mais rarement 5) épines anales (vs modalement 5 ou moins chez toutes les autres espèces sauf Herichthys pantostictus et Herichthys molango) ;
  2. Les dents de la mâchoire antérieure sont comprimées labio-lingualement avec des cuspides pointues (vs. dents antérieures coniques à canines chez Herichthys bartoni, Herichthys steindachneri, Herichthys labridens, Herichthys pantostictus, Herichthys pratinus, Herichthys pame, Herichthys molango et Herichthys minckleyi, comprimé avec des cuspides tronquées chez Herichthys carpintis et Herichthys tamasopoensis) ;
  3. La présence de taches rouges sur la tête et la région antérieure du corps (ces taches sont absentes chez toutes les autres espèces d’Herichthys) ;
  4. L’absence de taches irisées bleues, turquoise ou argentées sur la tête et le corps (vs présentes chez Herichthys cyanoguttatus, Herichthys carpintis, Herichthys minckleyi et Herichthys tamasopoensis).

Bien que l’on en sache désormais davantage sur l’espèce « Herichthys » depuis ces dernières années, l’écologie de ces poissons reste largement entourée de mystère.

Le statut de la variation géographique de ce genre reste également en grande partie non résolu, l’hybridation et l’érosion des espèces ajoute en complexité et confusion.

Ainsi, avec tous ces facteurs, on évoque souvent différentes types d’Herichthys deppii vivant dans des rivières différentes telles que :

  • Le Rio Pantepec ;
  • Le Rio Tuxpan ;
  • Le Río Cazones ;
  • Le Río Tecolutla ;
  • Río Nautla jusqu’au Río Santa Ana ;
  • Toutes les rivières d’alimentation associées.

Bien qu’au cours des dernières années, on en ait appris davantage sur l’espèce Herichthys deppii, l’écologie de ces poissons reste encore assez vague et floue.

Le statut des variations géographiques reste également peu clair, il en est autant de la question potentielle d’hybridation de cette espèce comme de l’érosion de cette espèce sans compter que la variété des types du genre Herichthys, dans cette zone géographique est importante.

Dans quelle mesure toutes ces espèces ont ou devraient également avoir le statut d’espèce, ne le mentionnons pas pour l’instant.

Mauricio DE LA MAZA, qui a été longtemps considéré comme un spécialiste des Herichthys a vécu dans leur zone d’habitat pendant longtemps, pense que plus d’une espèce Herichthys peut se produire dans une même rivière.

Un exemple d’une telle situation a été observé dans le Rio Pantepec/Tuxapan, à savoir que le cours supérieur de cette rivière est constitué d’eau claire à écoulement rapide et s’appelle le río Pantepec, le cours inférieur de l’eau saumâtre à écoulement lent, le río Tuxapan.

Quoiqu’il en soit, globalement et malgré cette situation, il reste possible de distinguer quatre types géomorphologiques d’Herichthys deppii, qui sont :

TYPE n°1 : Herichthys deppii « Río Pantepec »

Également appelé UPH (Upper Pantepec Herichthys ou Nom commun : Bluegill), MAURICIO considéré ce type d’Herichthys deppii comme étant une forme allopathique des Herichthys turquoise des Rio Cazones.

Étant donné que les deux tronçons supérieurs de ces rivières sont proches l’un de l’autre, cela semble une explication plausible de la présence d’un Herichthys Turquoise de même dans la région de Pantepec.

Soit dit en passant, tous les individus de ce type ne présentent pas les couleurs turquoises, la présence de ces couleurs repose principalement sur des critères dus à l’âge et au statut de dominance de l’individu.

Une femelle Herichthys tepehua avec ses petits dans la rivière Pantepec, à 40 km à l'ouest de la ville d'Alamo, Veracruz [Mexique].

Une femelle Herichthys tepehua avec ses petits dans la rivière Pantepec, à 40 km à l’ouest de la ville d’Alamo, Veracruz [Mexique].

En début de vie, pendant leur croissance, les jeunes Herichthys deppii « Río Pantepec » ressemblent d’abord à des Herichthys carpintis, puis en grandissant ils jaunissent et bien plus tard, ils se parent des couleurs Turquoise qui sont pleinement développées, en particulier avec les animaux dominants.

Les couleurs de reproduction se composent de 5-6 bandes noires sur fond doré à l’arrière du corps.

Herichthys deppii « Río Pantepec » se distingue des autres (Cazones) Turquoise par le dessin de la tête.

Là où Herichthys deppii « Cazones » montre un motif de points rouges et de taches sur les joues, Herichthys deppii « Río Pantepec » montre plus un dessin en forme de « V »

Deux à trois lignes frappantes sont particulièrement visibles entre la lèvre supérieure et les yeux.

Ce type d’Herichthys deppii « Río Pantepec » est classé par MAURICIO comme étant l’holotype du Herichthys tepehua qu’il a lui-même décrit.

Cependant, suite à étude récente de PEREZ-MIRANDA faite en 2017, il semblerait qu’Herichthys tepehua soit une forme hybride d’Herichthys carpintis et d’Herichthys deppii.

Sur ce point taxonimique, là encore, tout n’a pas encore été dit et/ou écrit…il y a encore du travail à faire !

Herichthys deppii « Río Pantepec » vit dans les rivières aux lits de galets aux eaux transparentes de débit limité en saison sèche et abondante en saison des pluies, les ruisseaux et les lacs.

Herichthys deppii « Río Pantepec » vit au nord de Veracruz et à l’extrémité nord de Puebla au Mexique.

On le trouve dans les Rios Vinazco, Potrero del Llano, Rio Pantepec et leurs affluents qui composent le bassin du Rio Tuxpan, suivis au nord par les lagunes côtières de Tampamachoco et Tamiahua.

Espérance de vie : Aucune donnée.

Le corps d’Herichthys deppii « Río Pantepec » est de forme ovale, il est légèrement comprimé latéralement avec une absence d’écailles derrière la base des nageoires pectorales.

La bouche des Herichthys deppii « Río Pantepec » est petite et légèrement inclinée vers le bas et la lèvre supérieure dépasse de la lèvre inférieure.

Les spécimens des parties supérieures ont une couleur bleu/verdâtre intense et ceux des parties inférieures ont une teinte plus vert citron à brun jaunâtre.

Au stade juvénile, les Herichthys deppii « Río Pantepec » ont des couleurs brun doré avec de petites rayures jaunes sur les côtés qui, à mesure que le poisson se développe, se couvrent de nuances allant du vert au bleu et, chez certains spécimens, d’argent.

De telles nuances donnent à ce poisson, dans son ensemble, un aspect verdâtre/bleuâtre solide.

Taille : maximum 20 centimètres.

Différences sexuelles : Les mâles sont légèrement plus grands que les femelles.

La plus grande différence est observée dans la forme du corps, qui chez les femelles est généralement plus ronde.

Conditions de maintenance

Aquarium : A partir de 400 litres pour un couple.

Température : Entre 24ºC et 27ºC.

Eau :

  • PH entre 7,0 et 8,5 ;
  • GH maximale 25ºdGH.

Décoration : La décoration du bac sera faite à base de roches et de bois mort.

En outre, il faut bien savoir qu’ils sont de grands creuseurs et aiment les légumes/végétaux dans leur alimentation, ce qui explique par conséquent que les plantes vivantes ne sont pas recommandées dans leur bac : Elles seront maltraitées et/ou serviront de repas !

Alimentation : Les Herichthys deppii « Río Pantepec » sont omnivores, ils acceptent tous types de nourriture, comme les légumes, les insectes, les vers de terre, les petits poissons et les aliments commerciaux.

Comportement : Herichthys deppii « Río Pantepec »est un cichlidé très agressif et territorial.

Reproduction : Herichthys deppii « Río Pantepec » se reproduit sur substrat, en plein air.

Lorsque le couple est réceptif et prêt à pondre après s’être accouplé, les deux poissons montreront une livrée typique à leur genre, qui consiste en une série de barres noires disposées verticalement sur la moitié arrière de leur corps.

La couvée est composée d’environ 250 à 800 œufs qui seront déposés à l’endroit choisi par le couple.

Les œufs écloront dans les 48 heures selon la température de l’eau.

TYPE n°2 : Herichthys deppii « Río Tuxapan »

Herichthys deppii « Río Tuxapan » est aussi appelé « LPH » (Lower Pantepec Herichthys ).

C’est un Herichthys de type « carpintis » qui habite les parties inférieures saumâtres.

Ce poisson a un physique plus élevé et est de couleur sombre.

Herichthys deppii « Río Tuxapan » a un museau plus long qui facilite l’accès au fond de boue.

Ce poisson tend également davantage à la formation de bosses sur le front (caractéristique de Herichthys Carpintis).

On ignore dans quelle mesure cette forme se reproduit en amont et si elle s’hybride avec le type 1, mais les études de PEREZ-MIRANDA (2017) en suggèrent la possibilité.

En 1998, Don DANKO et Willem HEIJNS ont capturé au moins deux types de Herichthys deppii « Río Tuxapan » dans la ville d’Álamo.

Cela a provoqué une certaine confusion des années plus tard.

A ce jour, on ne sait presque rien encore de la biologie et du mode de vie de ce type d’Herichthys deppii « Río Tuxapan » mais tout laisse supposer qu’il soit commun au reste des Herichthys deppii.

TYPE n°3 : Herichthys deppii « Rio Cazones »

Herichthys deppii « Rio Cazones » s’est fait connaitre, par le passé, sous le nom de « Herichthys sp. Turquoise ».

Ce cichlidé se trouve (ou était trouvé) dans les Rios Gazones, Tenixtepec, Solteros et Tecolutla.

Ces poissons ont une couleur de fond aigue-marine, à l’exception de la variété du Rio Tenixtepec, qui est brun avec un ventre blanc.

Les nageoires dorsale et anale des Herichthys deppii « Rio Cazones » ont la même couleur que le corps.

La tête possède des motifs ondulés jaune or ou rouge-brun frappants qui se concentrent autour des yeux.

Les écailles sur les flancs sont pigmentées au centre et bordées d’aigue-marine, créant une apparence de filet.

Ces poissons deviennent de plus en plus rares dans leur milieu naturel en raison de la surpêche dont ils ont été l’objet.

Les populations restantes se sont retirées dans les affluents les plus isolés aux eaux troubles, où une visibilité limitée les protège de la pêche locale au harpon.

Herichthys deppii « Rio Cazones » avait été décrit par Mauricio comme Herichthys tepehua.

TYPE n°4 : Herichthys deppii « Rio Nautla »

Ce type d’Herichthys se rencontre dans les Rio Nautla, Misantla et Rio Bobos jusqu’au río Santa Ana.

Herichthys deppii « Rio Nautla » est de couleur de fond marron, parfois vert-bleu quand il s’agit du type issu du Rio Bobos.

La tête est parsemée de taches orange-brun frappantes, grandes, rondes d’un diamètre d’environ 3-5 millimètres.

Ces taches s’étendent sur les paupières incurvées, la tête et la base de la nageoire pectorale.

On remarque la présence de deux à trois rangées de ces points relient la lèvre supérieure et le bord de l’œil.

Herichthys deppii « Rio Nautla » a été décrit par J. HECKEL comme « Herichthys deppii ».

Avec sa population à Santa Ana, Herichthys deppii est l’espèce Herichthys commune la plus méridionale.

C’est également l’une des plus petites espèces d’Herichthys.

Les mâles ne dépassent pas 20 centimètres et les femelles n’atteignent souvent pas 15 centimètres.

Les variations de robe (couleurs) au sein du genre Herichthys sont importantes et par conséquent, elles sont sources de confusion entre les différents types !

Globalement, avec les connaissances actuelles, on peut distinguer quatre types géomorphologiques.

Dans quelle mesure ces espèces ont-elles ou devraient-elles toutes avoir le statut d’espèce, nous la laisserons ouverte pour le moment.

Mauricio De La Maza, qui est considéré comme l’autorité en matière d’Herichthys et qui vit dans la région depuis longtemps, estime que plus d’une espèce d’Herichthys peut être présente dans la même rivière.

Un exemple d’une telle situation peut être trouvé dans le Rio Pantepec/Tuxapan.

Le cours supérieur de cette rivière est constitué d’eau claire au courant rapide et s’appelle le Río Pantepec, le cours inférieur, d’eau saumâtre au courant lent, le Río Tuxapan.

La livrée reproductrice est caractérisée par l’assombrissement de la moitié de la nageoire caudale et la pâleur de la moitié frontale, à l’exception de la poitrine et du ventre en dessous de la hauteur de la bouche et des nageoires pectorales.

La description est basée sur des spécimens sexuellement matures > 63,6 millimètres LP, avec des notes sur les spécimens plus petits, ainsi que sur la coloration observée sur le terrain ou documentée par des photographies et/ou des spécimens vivants conservés en aquarium.

Les données morphométriques et méristiques sont résumées dans les tableaux XLIV, XLVI, XLVII et XLVIII. Nageoire dorsale XVI-XVII, 9-12 ;

Nageoire anale VI-VII, 7-10.

Taille intermédiaire du corps : 42 % à 48 % LP.

La tête est haute, le contour dorsal et ventral sont symétriques et convexes, donnant un aspect allongé au poisson.

Chez les Herichthys deppii « Rio Nautla », la bosse nucale est absente.

Dans la bouche de ces cichlidés, toutes les dents antérieures sont fines, de longueur indifférenciée sur le mandibule supérieure et inférieure.

Plaque pharyngée inférieure robuste et large ;

On constate aussi la présence de deux rangées de 9 à 10 molaires non pigmentées dont la taille augmente caudalement flanquent la ligne médiane de la surface occlusale et de 20 à 22 dents coniques progressivement comprimées le long du bord postérieur.

Une autre façon de différencier les espèces d’Herichthys en comparant les :

  1. Modes d’alimentation ;
  2. Les robes de reproduction.

CLES DES ESPECES

CLE DU GENRE HERICHTYINE

1a)       Présence de quatre pores mandibulaires                                    Thorichthys

1b)       Présence de cinq pores mandibulaires.                                      2

2a)       Dents tricuspides                                                                         Hérotilapia

2b)       Dents non tricuspides                                                                 3

3a)       Les dents sont spatulées dans la majeure partie de la bouche                                                                                                                                              4

3b)       Dents coniques ou prémolaires dans la majeure partie de la bouche                                                                                                                                    5

4a)       Le corps est de forme ronde avec une petite tache sombre à la base centrale du pédoncule caudal                                                                                    Cincelichthys

4b)       Existence d’une grande tache sombre sur le pédoncule caudal, de corps haut mais de forme non ronde                                                                        Kihnichthys

5a)       La bouche est fortement subterminale et les  dents dentaires médianes sont dirigées vers l’avant                                                                              Paraneetroplus

5b)       La bouche terminale ou modérément subterminale et les dents médianes de la mâchoire inférieure sont dirigées dorsalement                                     6

6a)       Présence de deux larges barres interorbitales                         Maskahéros

6b)       Présence de plus de deux barres interorbitales, de fines barres interorbitales ou absence de barres                                                                                7

7a)       Présence de fines lignes (généralement sept) sur les côtés    ⇒ Chiapaheros

7b)       Absence de fines lignes sur les côtés de la tête                       8

8a)       Présence de deux ou trois barres interorbitales étroites et sombres et de deux larges lignes sur toute la longueur du corps                                         ⇒ Trichromis

8b)       Conditions différentes de celles de 8a.                                    ⇒ 9

9a)       La forme du corps est allongée à modérément allongée        10

9b)       La forme du corps est profonde à moyennement profonde, on remarque la présence d’une tache caudale de taille grande à moyenne.                11

10a)    Présence de barres et/ou de taches sombres le long du corps, souvent avec des taches de rousseur sur tout le corps.                                                  Rheoheros

10b)    Absence de personnages en 10a.                                           14

11a)    Présence de barres sombres et de petites taches sur les côtés du corps.                                                                                                                          Oscura

11b)    Absence de barres sombres et de taches sombres sur le corps, bien que certaines taches puissent être présentes.                                          12

12a)    Présence (sauf chez Vieja maculicauda) d’une large bande sombre continuant de la tache caudale jusqu’à % à % de la longueur du corps, ou le corps entier.                                                                                                                           Vieja

12b)    Absence de rayure décrite en 12a.                                        13

13a)    Les dents de la partie antérieure de la mâchoire supérieure sont coniques ou unicuspides.                                                                                      Nosferatu

13b)    Les dents de la partie la plus antérieure de la mâchoire supérieure sont généralement spatulées.                                                                  Herichthys

14a)    Taches sur les nageoires dorsale, caudale et anale.            15

14b)    Aucune tâche n’est présente sur les nageoires dorsales caudales et anales, en revanche, présence de ces taches pour les espèces situées dans la basse Amérique centrale (Costa Rica, Panama).                                                      Tomocichla

15a)    La mâchoire supérieure s’étend sur la mâchoire inférieure.                                                                                                                                           Théraps

15b)    La mâchoire supérieure ne s’étend pas sur la mâchoire inférieure, se rencontre en Amérique du Sud.                                                                     Mesoheros

CLE DE L’ESPECE HERICHTHYS

AVERTISSEMENT : La plupart des caractères ne s’appliquent qu’aux spécimens adultes.

1 . La nageoire anale possède seulement quatre épines ;

Coloration nuptiale et de reproduction des femelles : Elle est noire continue sur la partie inférieure de la tête et du corps et blanche continue sur la partie supérieure de la tête et du corps ;

Petits points bruns à noirs largement séparés sur la tête, les joues et les séries operculaires ;

Tête et bouche grandes, mâchoire inférieure dépassant devant la mâchoire supérieure.                                                                                                                                                                                                                                         ⇒ Herichthys bartoni

Couple Herichthys bartoni

(Espèce endémique aux lagons de la zone de la Laguna de la Media Luna (San Luis Potosl) à des altitudes comprises entre 1 000 et 1 100 mètres d’altitude) .

1′. Nageoire anale avec six à sept épines ; points orange/brun rouille assez gros et bien visibles sur le visage, les joues et les côtés antérieurs du corps ;

Les marques bleues trouvées chez d’autres espèces du groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus sont absentes.                                                                                                                                                                                         ⇒ Herichthys deppii

(L’espèce la plus méridionale trouvée endémique aux rivières Nautla et Misantla dans l’État de Veracruz) .

1”. Nageoire anale avec cinq épines modales.                 ⇒ 2 

2 .Tête grosse, longue et pointue, généralement plus longue (toujours supérieure à 90 %) que la profondeur du corps au-dessus de la base pelvienne ;

Bouche très grande, mâchoire inférieure dépassant devant la mâchoire supérieure ;

Corps long et étroit.                                                         ⇒ Herichthys steindachneri

(Herichthys steindachneri endémique du Rio Gallinas, un affluent isolé du Rio Panuco)

2′. Tête plus courte, longueur généralement bien inférieure à la profondeur du corps au-dessus de la base pelvienne ;

Mâchoires égales ou supérieures légèrement saillantes ;

Bouche petite.                                                                 ⇒ 3 

3 . Spécimens non reproducteurs avec joues et lèvres bleues mais corps sans marques bleues ;

Coloration nuptiale jaune-noir au lieu de blanc-noir;

Dents pharyngées le long de la ligne médiane de la mâchoire pharyngée inférieure (LPJ) fortement molariformes dans tous les spécimens.                                                                                                                                          ⇒ Herichthys labridens

(Espèce endémiques aux lagons de la région de Laguna de la Media Luna (San Luis Potosl) à des altitudes comprises entre 1 000 et 1 100 mètres d’altitude) .

3′. Spécimens non reproducteurs avec des taches bleues opalescentes sur le corps ;

Spécimens reproducteurs avec une coloration noire sur la tête limitée au-dessous d’une ligne partant de l’angle de la bouche.                           ⇒ 4

3”. Spécimens non reproducteurs sans taches bleues opalescentes sur le corps ;

Spécimens reproducteurs avec une coloration noire sur la tête atteignant le haut et touchant le bord inférieur de l’œil.                                ⇒ 7

Dents de la mâchoire buccale pointues ;

Femelles reproductrices entièrement blanches, mâles reproducteurs entièrement noirs ; tête relativement longue (36 % en SL contre 33 % – 34 %) ;

Museau (37 % contre 30 % – 35 %) ;

Distance prédorsale (36 % contre ­32 % – 33 %) ;

Nageoire dorsale relativement courte (64 % contre 69 % – 75 %) ;

Base de la nageoire dorsale (49 % contre 54 % – 56 %) ;

Epines de la nageoire dorsale (51 % contre ­54 – 58 %) ;

Nageoire pectorale plus courte (24 % contre 25% – 27%) ;

Plus d’écailles sur la ligne latérale (33 contre 27 – 31) ;

Polymorphe en forme de tête, robustesse LPJ et dentition.                                                                                                                                   ⇒ Herichthys minckleyi

(Espèce endémique du bassin désertique endoréique de Cuatro Cienegas, Coahuila, une partie isolée du bassin du Rio Bravo, avec Herichthys cyanoguttatus, l’espèce la plus septentrionale) .

4′. Dents de la mâchoire buccale tronquées, en forme d’incisives ;

Femelles reproductrices avec une quantité variable de noir sur la moitié inférieure de la tête et du corps ;

Tête relativement courte (33 % – 34 % dans SL contre 36 %) ;

Museau (30 % – 35 % contre 37 %), distance prédorsale (32 % – 33 % contre 36 %) ;

Nageoire dorsale relativement longue (69 % – 75 % contre 64 %) ;

Base de la nageoire dorsale (54 % – 56 % contre 49 %) ;

Epines de la nageoire dorsale (54 – 58 % contre 51 %) ;

Nageoire pectorale plus longue (25 % – 27% contre 24%) ;

Moins d’écailles sur la ligne latérale (27 – 31 contre 33)                                                                                                                                       ⇒ 5

5 . Rayons des nageoires pectorales 13 ;

Taches opalescentes sur le corps et la tête très petites et blanchâtres ;

coloration nuptiale noire sur la tête très limitée, préopercule entièrement blanc.                                                                                                                                                                                                                                            ⇒ Herichthys tamasopoensis

(Espèce endémique du Rio Gallinas, un affluent isolé du Rio Panuco).

5′. Rayons des nageoires pectorales 14.                 ⇒ 6

Taches opalescentes sur le corps et la tête, petites ;

Couleur nuptiale noire ­très limitée sur la tête, préopercule et toute la zone du dessous de la bouche est blanche.                                        ⇒   Herichthys cyanoguttatus

(L’espèce atteignant l’extrême nord, répartie entre les aires de répartition de Herichthys minckleyi au nord-ouest et de Herichthys carpintis au sud depuis le Rio Bravo et le Rio Nueces au Texas jusqu’au sud, y compris les bassins de San Fernando et Soto la Marina) .

6′. Taches opalescentes sur le corps et la tête grandes ;

Couleur noire de reproduction ­sur la tête la plus développée parmi le groupe Herichthys cyanoguttatus atteignant jusqu’à l’angle de la bouche avec toute la partie inférieure de la tête noire                                                               ⇒ Herichthys carpintis

(Espèce distribuée entre Herichthys cyanoguttatus au N et Herichthys tepehua au S dans tout le bassin de Panuco, à l’exception de son cours supérieur (où il a été introduit artificiellement).

6”. Taches opalescentes si agrandies qu’elles fusionnent en une coloration corporelle unique aigue-marine-turquoise ;

Certains spécimens avec des points orange/brun rouille sur le visage et les joues (sinon présents uniquement chez Herichthys deppii, où ils sont beaucoup mieux développés et plus grands) ;

Quantité de coloration noire sur la tête intermédiaire entre Herichthys carpintis et Herichthys cyanoguttatus.                                     ⇒ Herichthys tepehua

(Espèce distributaire entre Herichthys carpintis au N et Herichthys deppii au S dans les systèmes fluviaux Tuxpan/Pantepec, Cazones, Tecolutla, Tenixtepec et Solteros) .

  1. 7. Marques rouges sur les nageoires non appariées et points rouges sur le corps ;

Tache rouge (contre violette/magenta) à l’aisselle de la nageoire pectorale ;

Reproduction coloration avec un fond blanc jaunâtre; développement variable ­des dents molariformes LPJ ;

Espèce dimorphe avec des formes lacustres et fluviales distinctes en termes de coloration et de forme corporelle.                          ⇒ Herichthys pantostictus

(Forme lacustre ; seules les espèces répandues du groupe d’espèces Herichthys labridens sont endémiques à pratiquement tout le bassin fluvial Tamesi-Panuco, y compris le Rio El Salto, mais à l’exception des zones de haute altitude du Rio Verde, du Rio Gallinas et du cours supérieur du Rio Moctezuma).

7′. Aucune marque rouge sur les nageoires non appariées et sur le corps ;

Une tache violette/magenta (contre rouge) à l’aisselle de la nageoire pectorale ;

Coloration reproductrice avec un fond blanc pur; dents LPJ molariformes invariablement bien développées.                                               ⇒ Herichthys pame

DIMORPHISME SEXUEL

Ces poissons sont difficiles à différencier mais il existe toute une somme de petits critères qui peuvent permettre cette différenciation sexuelle.

Critère n°1 : La forme du corps

Les mâles sont plus grands que les femelles ;

Certains estiment que le critère de la taille est le seul valable.

La seule différence réside dans la taille, dans laquelle les mâles sont plus grands que les femelles.

La femelle est un peu plus petite et a une forme un peu plus arrondie.

Critère n°2 : Les taches & couleurs

Les taches noires sur la ligne latérale ont une couleur plus intense chez les mâles.

Les femelles présentent également une tache noire diffuse sur la nageoire dorsale.

La maturité sexuelle, pour les 2 sexes est atteinte dès la taille de 8 centimètres.

Quand les femelles deviennent matures, elles obtiennent une tache de la nageoire dorsale à un certain stade et montrent plus de rouge sur la tête et les calottes.

Femelle en haut, mâle en bas.

Les jeunes mâles peuvent parfois montrer une zone sombre dans la nageoire dorsale et beaucoup d’entre eux possèdent généralement moins rouge sur la tête.

Les mâles ont également une tête plus large et un front plus marqué.

 

COMPORTEMENT

Herichthys deppii est un poisson au tempérament réputé agressif mais il faut savoir que ce comportement diminuera si ce cichlidé est hébergé dans un grand aquarium avec d’autres cichlidés de taille et de caractère similaires.

En fait, Herichthys deppii n’est pas aussi agressif que le cichlidé du Texas (Herichthys carpintis) qui est une espèce plus commune, très bien connue et très appréciée des aquariophiles.

Herichthys deppii est moins tolérant que Herichthys carpintis et Herichthys cyanoguttatus.

Pourtant à l’instar de beaucoup de cichlidé, Herichthys deppii peut devenir un poisson assez belliqueux dans un aquarium, tant envers les autres poissons qu’à l’égard des congénères de sa propre espèce.

Généralement un tel comportement s’explique par certaines conditions de maintenance inadaptées à la maintenance en groupe de cette espèce.

Il faut savoir qu’Herichthys deppii est un cichlidé très mobile, très actif qui aime se déplacer sur de grandes surfaces.

En général, cette espèce est plutôt tranquille avec des individus jeunes non-adultes.

Devenue adulte, le caractère de cette espèce s’affirme et se renforce au point de donner le sentiment de détenir un poisson au tempérament têtu.

En période de reproduction, Herichthys deppii occupe un territoire relativement petit et un couple d’Herichthys deppii avec des jeunes dominera généralement tous les autres résidents, quelle que soit leur taille.

COHABITATION

Bien que Herichthys deppii soit une espèce d’Herichthys relativement petite, selon beaucoup, c’est l’un des cichlidés méso-Américains les plus agressifs.

L’agressivité envers leur propre espèce est quand même particulièrement grande et il convient de maintenir de préférence un couple de Herichthys deppii, bien apparié, au sein d’une population composée d’autres cichlidés Américains de grande taille.

C’est la meilleure option, elle a fait ses preuves car il faut savoir que les petits poissons secondaires, même vivant avec les Herichthys deppii dans le même biotope naturel sont systématiquement mangés, y compris les Xyphos adultes qui sont relativement gros risquent de perdre la vie.

Plutôt que des Xyphos, il vaut mieux opter pour des Astyanax adultes si l’aquariophile veut recréer un bac communautaire avec une population locale.

Astyanax bimaculatus.

EAU

Les moyennes d’eau suivantes sont mesurées dans la nature pH 7,4, dGH 5, KH 6, 26C.

Ces valeurs ne doivent pas nécessairement être respectées au point décimal dans l’aquarium, ces poissons ne sont pas si sensibles.

  • Eau fraiche ;
  • Environnement benthopélagique ;
  • Plage de pH : ? – 7.4 ;
  • Climat subtropical : ? – 26°C.

Ces poissons ne semblent pas difficiles en termes de qualité de l’eau.

Les Herichthys semblent préférer les eaux neutres aux alcalines (pH 7-8) et les duretés modérées à élevées (dH 10-20), bien qu’elles aient également été observées dans des eaux plus douces et plus acides.

Une température ambiante située entre20 et 22°C (70-72°F) devrait parfaitement convenir, bien qu’ils puissent supporter beaucoup plus de chaleur (non recommandé au-dessus de 25-26°C (78°F) pendant de longues périodes).

Aptitude à vivre en eau saumâtre

Les cichlidés du Texas (Herichthys carpintis) se trouvent parfois dans les eaux saumâtres à l’état sauvage.

Ils arrivent à s’adapter dans ces eaux mais avec une certaine limite allant jusqu’à un taux de salinité de 1,008.

Certaines sous-espèces d’Herichthys sembleraient pouvoir tolérer jusqu’à 1,010 !

En aquariophilie, une telle salinité est peu recommandée à long termes mais peut être utilisée dans le cadre d’un traitement infectieux !

On ne sait finalement pas grand-chose sur les tolérances saumâtres des cichlidés Nosferatu qui supporteraient moins facilement la salinité de leur milieu à l’exception de quelques espèces qui pourraient vivre apparemment dans des eaux légèrement saumâtres.

Paramètres de l’eau

Les paramètres recommandées pour une vie en aquarium sont les suivantes :

  • PH : 7,5 – 8,0
  • GH : < 20
  • Température : 20-28ºC

Herichthys deppii accepte bien un type d’eau alcaline, en fait, il tolère une large gamme de paramètres en termes de température et de dureté…

Cependant, pour l’aquariophile qui souhaite reproduire autant que possible les conditions de vie naturelles de cette espèce et avoir un environnement aussi naturel que possible, il est possible de faire osciller la température de sa plage supérieure pendant la saison sèche à sa plage inférieure pendant la saison hivernale.

ALIMENTATION

Herichthys deppii est un prédateur piscivore et c’est pour cette raison que toute association avec des poissons suffisamment petits pour être mangés par ce dernier contribuera, en final, à alimenter ce cichlidé glouton.

Malheureusement, Herichthys deppii a été très peu étudié et on ne sait presque rien de son comportement relatif à la recherche de nourriture dans la nature.

Par contre, dans l’aquarium, le constat est assez vite fait et il n’est pas difficile de conclure que ce sont des omnivores qui consomment à la fois des aliments d’origine animale et végétale.

Cela n’a rien de surprenant, il faut bien savoir que la plupart de ces cichlidés Herichthys sont omnivores à l’état sauvage ce qui explique qu’ils accepteront avec impatience la plupart des aliments que leur proposera l’aquariophilie.

Les granulés sont un bon aliment de base qui acceptent également les aliments congelés et vivants comme les filets de poisson, les crevettes, le krill et les vers de terre.

Comme cela a été dit, les Herichthys deppii sont omnivore et peuvent manger des végétaux/fruits, par conséquent, une partie importante de leur alimentation devra comprendre des aliments verts comme les légumes, les gaufrettes aux algues, les sushi nori et les aliments secs contenant de la spiruline.

Selon l’endroit où il a été collecté, ce cichlidé a plusieurs styles d’alimentation distincts et peut se nourrir principalement d’escargots, de détritus ou de poissons dans la nature.

Cela laisse une bonne part à l’imagination du soigneur de ces poissons pour les nourrir correctement.

Avec la forme piscivore, il est possible de leur donner occasionnellement du poisson vivant et, si cela devient trop compliquer à faire, passer aux aliments surgelés.

Rappel : Quoi qu’il en soit, comme les Herichthys deppii considèrent naturellement les poissons plus petits qu’eux comme des aliments potentiels et futurs, les Herichthys deppii ne peuvent probablement pas être gardés avec des compagnons d’aquarium plus petits dans l’aquarium communautaire.

Dans la nature, Herichthys deppii se nourrit aussi de petits crustacés aquatiques, d’insectes et même de petits fruits.

EN MILIEU NATUREL

On ne sait rien du comportement de recherche de nourriture dans la nature.

Dans l’aquarium, ce sont des omnivores qui consomment à la fois de la nourriture animale et végétale.

EN AQUARIUM

Herichthys deppii accepte tous types d’aliments commerciaux, vivants et congelés.

Dans l’aquarium, il est parfaitement possible de nourrir ce cichlidé avec les aliments issus du commerce aquariophile, qu’ils soient secs, lyophilisés ou congelés, tout en sachant qu’il faudra tenir compte du fait qu’un pourcentage de l’alimentation de ces poissons doit être d’origine végétale.

Les aliments commerciaux qui coulent rapidement (pilules ou granulés) conviennent car il s’agit d’une espèce benthopélagique et se nourrira toujours près du fond.

REGIME

Comme toujours, une alimentation aussi variée que possible permettra à aux Herichthys deppii d’être en meilleure santé et aussi d’afficher des couleurs plus intenses et avoir un comportement plus naturel.

AQUARIUM

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

ENVIRONNEMENT DE L’AQUARIUM

Cette espèce de cichlidé est rhéophile et se rencontre, dans la nature et dans son biotope, principalement entre les rapides des eaux d’amont nécessite donc une eau claire et propre, exempte de composés azotés.

En pratique, les règles essentielles de maintenance des Herichthys deppii sont simples et les suivantes :

  • Un bac spacieux ;
  • Une faible occupation ;
  • Une filtration puissante ;
  • Des changements d’eau fréquents.

Les conditions de maintenance pour l’eau sont les suivantes :

  • Température : Entre 20º C et 25ºC ;
  • Eau : PH 8 ;
  • GH : Autour de 15º dGH.

Si ces exigences en matière de soins ne sont pas remplies, les animaux courent le risque de « gonfler » une maladie à plusieurs composants dont l’issue est souvent fatale.

Herichthys deppii se développe mieux dans une eau légèrement plus dure, donc un intérieur avec des pierres de différentes tailles lui convient mieux.

UN AQUARIUM SPACIEUX

Il faudra offrir aux Herichthys deppii un bac avec beaucoup d’espaces ouverts et dégagés pour la nage libre car cette espèce aime se déplacer.

Idéalement, un aquarium pour Herichthys deppii devra mesurer au moins 2 mètres de longueur et une largeur d’au moins 60 centimètres.

Dans l’absolu et bien que cela ne soit pas recommandé, un bac de 200 litres, pour un couple, peut-être une base de départ, mais si on souhaite vraiment offrir de bonnes conditions de maintenance à ces poissons, un grand bac sera alors nécessaire et aura au moins une contenance de 500 litres.

Dans le cas d’une maintenance d’un groupe d’Herichthys deppii, il faudra avoir recours à un bac de plus grande dimensions et augmenter la taille ne fonction du groupe hébergé.

Bien que Herichthys deppii soit un Herichthys relativement petit, il est de l’avis de beaucoup de spécialistes que Herichthys deppii compte parmi les plus agressifs du genre, il faut tout particulièrement remarquer que l’agression envers sa propre espèce est grande et qu’elle augmentera si la taille du bac est trop insuffisante et que le décor ne favorise pas la maintenance de cette espèce.

Cette situation expliquer certainement les recommandations qui visent à maintenir cette espèce en couple et parmi d’autres grand cichlidé américains.

En présence de poissons de petites taille ou de taille inférieure, les plus petits seront dévorés, ceux de taille inférieure pourront être malmenés et même les Poecilidae (Xypho) qui vivent dans les mêmes eaux en milieu naturel, à taille adulte ne sont pas sûrs de rester en vie !

En terme de compagnons, issus du même biotope, il est préférable de choisir des Astyanax arrivé en taille à maturité à cet effet.

Un couple d’Herichthys deppii avec des jeunes domine généralement tous les autres résidents, peu importe leur taille.

Les moyennes d’eau suivantes sont mesurées dans la nature :

  • pH : 7,4 ;
  • dGH : 5 ;
  • KH : 6 ;
  • Température : 26°C.

Ces valeurs ne doivent pas être méticuleusement observées au point dans l’aquarium, ces poissons ne sont pas très sensibles non plus.

Sinon, associez un couple avec d’autres couples de cichlidés proches géographiquement, le tout avec des caches en nombre suffisant, et un espace de nage également suffisant afin que chaque couple puisse trouver sa place.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

À base de roches et de bûches, comme ils sont de grands creuseurs et aiment les légumes dans leur alimentation, les plantes ne sont pas recommandées.

Sur base d’un substrat sableux, comme ils aiment creuser et d’un courant doux, nous placerons quelques rochers formant abris.

Ces poissons réorganiseront également le décor de l’aquarium à leur guise : déterrant ou déchiquetant les plantes, cassant les tiges de filtres et de radiateurs, réorganisant le substrat.

Toute la décoration de l’aquarium doit être bien fixée, notamment les roches, pour éviter les accidents provoqués par l’activité des poissons qui pourraient finir par briser le verre.

Le fond de l’aquarium hébergeant les Herichthys deppii sera constitué de sable et de gravier, bien que des roches, du bois ou des racines puissent être inclus pour créer des abris et des cachettes qui brisent les lignes de vue et les aident à créer des territoires différents.

Il est également conseillé d’ajouter des pierres plates comme de l’ardoise, par exemple, des roches à surface plates et lisse qui leur rappelleront leur milieu naturel et les aideront à frayer plus facilement en période de reproduction.

Comme pour de nombreux cichlidés, l’usage du pot de terre, à condition qu’il soit de bonne taille, est aussi une bonne technique pour y arriver au frai !

Il convient également que la décoration choisie par l’éleveur soit configurée de manière à laisser suffisamment d’espace de nage.

PLANTES & ECLAIRAGE

Dans leur habitat naturel il n’y a pas de plantes aquatiques, mais si l’on veut les conserver elles doivent être robustes pour éviter qu’elles ne soient enlevées par l’activité des poissons et elles seront bien fixées au substrat ou à la décoration.

Les espèces valides pourraient être celles des genres :

  • Anubias ;
  • Taxiphyllum ;
  • Microsorum ;

…avec, pour ces plantes, un éclairage qui ne sera pas trop puissant car il ne faut pas oublier que ces poissons n’aiment pas la lumière vive et se réfugient généralement dans les zones ombragées.

FILTRATION

Comme nous l’avons déjà vu, ce sont de gros poissons, les Herichthys deppii consomment donc une grande quantité de nourriture et les déchets seront éliminés en conséquence.

Par conséquent, la filtration doit être suffisamment puissante pour traiter les produits azotés résultants.

La filtration en réservoir doit être robuste pour ces poissons et l’équipement de filtration du bac devra pouvoir effectuer environ 6 à 10 fois le renouvellement du réservoir par heure quelle que soit la taille du bac des  Herichthys deppii !

La plupart des cichlidés sont sensibles aux accumulations de nitrates et de grands changements d’eau seront donc également nécessaires.

Comme nous l’avons déjà vu, ce sont de gros poissons, ils consomment donc une grande quantité de nourriture et les déchets seront éliminés en conséquence.

Par conséquent, la filtration doit être suffisamment puissante pour traiter les produits azotés résultants.

Cette espèce rhéophile, que l’on retrouve principalement dans les rapides des cours supérieurs, a donc besoin d’une eau claire, propre et exempte de composés azotés.

En pratique, cela signifie des conteneurs spacieux, un faible taux d’occupation, une forte filtration et des changements d’eau fréquents.

Si ces exigences de soins ne sont pas respectées, les Herichthys deppii courent le risque d’avoir la maladie du « ballonnement », une maladie à plusieurs composantes avec souvent une issue mortelle pour les pensionnaire du bac.

EQUIPEMENT DE L’AQUARIUM

Les appareils de chauffage et les filtres doivent être protégés pour éviter des dommages coûteux et la mort potentielle des poissons.

REPRODUCTION

Herichthys deppii se reproduit sur substrat, en eau libre.

Herichthys deppii est sexuellement mature à 8 centimètres et une espèce de cichlidé très facile à reproduire. .

Les pontes interviennent rapidement si un couple (monogame à vie) est formé.

Lorsqu’un couple bien apparié peut être considéré comme prêt à se reproduire, les deux poissons, mâle et femelle  montreront la livrée typique du genre, qui consiste en une série de barres noires disposées verticalement sur la moitié arrière de leur corps.

L’espèce Herichthys deppii pond facilement sur des substrats durs comme une pierre plate entourée de gravier grossier.

La couvée est composée d’environ 250 à 800 œufs qui seront déposés à l’endroit choisi par le couple.

Les œufs écloront dans les 48 heures selon la température de l’eau.

Si la maintenance en aquarium de Herichthys deppii demande un aquarium spécifique, la reproduction devient facile (comme avec la plupart des cichlidés d’Amérique centrale et du nord).

Quand la période de reproduction arrive, les couleurs de frai des deux géniteurs changent, et la femelle acquiert une sorte de masque inférieur sombre caractéristique tandis que le mâle peut seulement avoir un menton sombre.

Le couple gardant une ponte de plusieurs centaines d’alevins apparaît très sombre, presque gris, totalement différents de leur apparence de jeunesse et totalement différents de tous les autres Herichthys.

Couple avec femelle couvant la ponte

Le couvain est férocement gardé par le mâle et la femelle.

Les alevins sont assez faciles à élever.

Ils acceptent les nauplies d’artémias et autres aliments fins.

Comme les autres alevins de cichlidés d’Amérique centrale, ils ont besoin d’eau propre.

Lorsqu’ils sont surpeuplés, ils peuvent être sujets à développer des ballonnements, qui chez les alevins sont fondamentalement incurables, donc n’essayez pas d’en élever trop dans un aquarium trop petit.

Les femelles développent une tache sur la nageoire dorsale à un moment donné et présentent plus de rouge sur la tête et les branchies.

Les jeunes mâles peuvent parfois aussi présenter une zone sombre sur la nageoire dorsale, mais ont nettement moins de tons rouges sur la tête.

Ils ont également une tête plus large et un front plus raide.

L’accouplement est souvent rude avec des tractions pelviennes mutuelles.

Les couvées sont assez grandes (quelques centaines d’œufs).

Les jeunes éclosent au bout de trois jours et au cinquième jour, ils nagent librement (NUTTAL, 2014).

Bien que moins spectaculaire qu’avec Herichthys carpintis, la couleur des parents change à ce moment.

Les marques de reproduction se limitent à une tête de couleur menthe avec un menton et des lèvres foncées et une intensification des bandes transversales sur la moitié arrière du corps.

Les parents défendent leur progéniture avec brio.

Des poissons beaucoup plus gros sont attaqués frénétiquement.

Les alevins sont faciles à élever avec des crevettes en saumure, à condition que la qualité de l’eau soit bonne.

Il se reproduit sur substrat, en plein air.

Lorsque le couple est réceptif, ils montreront la livrée typique du genre, qui consiste en une série de barres noires disposées verticalement sur la moitié arrière de leur corps.

La couvée est composée de 250 à 500 œufs qui éclosent dans 48 heures.

Lorsque les alevins commencent à nager librement, nous pouvons les nourrir avec des artémias nouvellement éclos.

Sexuellement mature à 8 centimètres.

Les femelles développent une tache sur la nageoire dorsale à un moment donné et présentent plus de rouge sur la tête et les branchies.

Les jeunes mâles peuvent parfois aussi présenter une zone sombre sur la nageoire dorsale, mais ont nettement moins de tons rouges sur la tête.

 Ils ont également une tête plus large et un front plus raide.

Les couvées sont assez grandes (quelques centaines d’œufs).

Les jeunes éclosent au bout de trois jours et au cinquième jour, ils nagent librement (NUTTAL, 2014).

Bien que moins dramatique qu’avec Herichthys carpintis , la couleur des parents change à ce moment.

Les marques de reproduction se limitent à une tête de couleur menthe avec un menton et des lèvres foncées et une intensification des bandes transversales sur la moitié arrière du corps.

Les parents défendent leur progéniture avec brio.

Des poissons beaucoup plus gros sont attaqués frénétiquement.

Les alevins sont faciles à élever avec des crevettes en saumure, à condition que la qualité de l’eau soit bonne.

Les cichlidés Herichthys et Nosferatu se reproduisent en pondant des œufs dans des fosses creusées par le mâle, mais ils peuvent également être pondus sur des surfaces solides (l’ardoise étant un standard de passe-temps, surtout si vous souhaitez retirer les œufs facilement).

Des températures élevées (supérieures à 22-23°C) et des changements d’eau fréquents suffisent à déclencher le comportement de frai et des cichlidés du Texas aussi petits que 2 pouces sont capables de se reproduire.

reproducteurs ovipares et biparentaux sur substrat.

Comme nous l’avons vu précédemment, cette espèce est inscrite sur la liste CARES, son élevage est donc recommandé dans le cadre de son programme de conservation des poissons, afin d’essayer de préserver l’espèce (au moins ex situ).

L’élevage de Herichthys tepehua ne pose aucune exigence particulière et est comparable à celui des autres membres de son genre.

Ce sont des poissons capables de procréer avec seulement 10 centimètres  de longueur chez le mâle et seulement 6 centimètres  chez la femelle.

https://acuariofiliamadrid.org/Thread-Ficha-Herichthys-tepehua-c%C3%ADclido-turquesa

Les jeunes sont faciles à élever avec des distributions de naupliies d’Artémias, tant que la qualité de l’eau est bonne.

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur

L’appariement prend souvent une tournure difficile avec des secousses pelviennes mutuelles.

La création de liens de couple peut parfois devenir un peu difficile !

Le mâle commence la parade nuptiale en nageant devant la femelle dans une sorte de danse, montrant sa coloration la plus intense ;

Une fois le couple formé, tous deux présentent la livrée spécifique du sexe, devenant bicolore.

Les couleurs reproductives sont constituées de bandes transversales accentuées sur la moitié arrière du corps et d’un menton et d’un ventre noirs, qui contrastent avec une moitié avant blanchâtre du corps.

Livrée de reproduction

Dans la nature, les individus en livrée reproductrice sont rarement observés.

De façon générale, la coloration bleue s’intensifiera lorsque Herichthys deppii commencera à se reproduire.

Pourtant dans l’aquarium, les femelles sont pâles, à l’exception de six barres verticales discrètes et sombres, séparées sur les flancs, contrastant avec la moitié antérieure pâle.

La couleur de reproduction est intermédiaire entre les espèces voisines du nord et du sud, Herichthys carpintis et Herichthys deppii, en ce qui concerne l’étendue de la coloration noire de la joue.

Le dessin de reproduction se limite à une tête de couleur menthe avec un menton et des lèvres sombres et une intensification des bandes transversales sur la moitié arrière du corps.

Certaines populations de Herichthys tepehua (pas celles avec la coloration corporelle diagnostique aigue-marine-turquoise) partagent avec Herichthys deppii les gros points orange/brun rouille, mais elles sont différentes de celles de Herichthys deppii également trouvées sur la partie postérieure du corps et dans certaines populations.

Sur la tête, les points forment deux lignes parallèles ininterrompues bien visibles depuis le pli labial jusqu’à l’orbite.

Herichthys deppii est unique parmi les Herichthys (à l’exception de certaines populations de Herichthys tepehua) car il présente des points orange/brun rouille assez gros et bien visibles sur la face, la joue et la partie antérieure et sur côtés du corps, par opposition aux marques bleues trouvées chez d’autres espèces du groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus.

Les taches irisées bleues, turquoise ou argentées sur la tête et le corps sont absentes (par rapport à celles présentes chez Herichthys cyanoguttatus, Herichthys carpintis, Herichthys minckleyi, Herichthys tamasopoensis et Herichthys tepehua).

La coloration nuptiale d’Herichthys deppii se compose :

  • De zones noircies commençant sur la tête et limitées à la partie ventrale de la bouche, y compris les lèvres (diagnostic identique pour Herichthys minckleyi, Herichthys cyanoguttatus et Herichthys tamasopoensis) ;
  • D’un préopercule devenu tout blanc en face latérale interrompant les parties antérieure et postérieure noircies formant une zone, qui comprend la partie ventrale du sous-opercule et la partie ventrale de tout le corps combinée avec des barres postérieures noires du corps.

La coloration reproductive sur la tête est diagnostique par rapport à Herichthys tamasopoensis car elle a des lèvres noires et est par ailleurs intermédiaire entre Herichthys carpintis et Herichthys cyanoguttatus plus Herichthys minckleyi, qui n’ont pas tous deux la partie ventrale noircie de la bouche.

Préparation du bac

Quand le couple est tombé d’accord, les deux parents se mettent à nettoyer le site choisi pour pondre. Plus tard, ils commencent à creuser, vibrent avec leur tête au-dessus de la surface qu’ils désignent comme lieu pour la ponte.

Généralement un peu de roche à surface lisse sert de site de ponte.

Des galets peuvent faire l’affaire mais l’ardoise est idéale à cet effet.

Conditionnement des reproducteurs

L’alimentation d’aliments riches en protéines a un impact négatif sur la forme physique et la santé globale de ces cichlidés.

Parade nuptiale & Prémices

La parade nuptiale n’est pas remarquable et souvent les débuts d’accouplement sont assez rudes rude avec des tractions pelviennes mutuelles exercées par les futurs parents.

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte

Les deux parents dégagent un site de frai, généralement un morceau de roche à surface lisse (l’ardoise est idéale à cet effet).

La femelle pondra environ 500 œufs, qui seront ensuite fécondés par le mâle.

Ensuite, les deux parents ventileront les œufs avec leurs nageoires pelviennes pour leur apporter une bonne oxygénation et éviter que la couvée ne se gâte.

Tous les œufs non fécondés seront rapidement sélectionnés et mangés, afin de ne provoquer aucune infection bactérienne des œufs fécondés environnants.

À ce stade, la couleur des parents s’intensifie vraiment et ils deviennent des poissons d’apparence différente.

La tête et la moitié avant deviennent d’un bleu menthe très clair, l’autre moitié étant d’un bleu très foncé barré de noir.

Ils développent également une région de gorge noire avec des lèvres plus foncées.

Les yeux deviennent orange vif.

Période d’incubation & Eclosion

Pendant la période d’incubation, la femelle veille sur le couvain et retire régulièrement les œufs non fécondés et ceux qui pourrissent.

Les œufs éclosent au bout de 2 ou 3 jours, 4 au plus et les alevins sont immédiatement transférés dans un trou préalablement creusé dans le substrat, où ils restent jusqu’à ce qu’ils absorbent leur sac vitellin.

C’est la femelle qui se charge d’aider parfois certaines larves à finir d’éclore, en suite, elle les emporte dans les fosses de reproduction qu’elle préparées ou naturelles présentes sur le site de pointe.

Au moment de l’éclosion, il n’est pas rare d’observer ce manège de la femelle en train d’aider les petits à sortir des œufs.

Normalement les alevins nagent librement le jour 5éme jour (NUTTAL, 2014).

Les alevins ont un taux de croissance assez élevé s’ils sont correctement nourris et si la qualité de l’eau est maintenue avec des changements fréquents et réguliers, et peuvent atteindre 3 centimètres  en 8 semaines.

Nage libre des alevins

Généralement, après 4 ou 5 jours de l’éclosion où ils auront résorbé leur sac vitellin, ils commencent à nager librement, et il est alors possible de commencer à les nourrir avec des naupliies d’Artémia ou de Cyclops, puis quand leur croissance sera bien entamée et qu’ils auront suffisamment grandis, passer à des aliments commerciaux spécialement préparés et conçus pour les cichlidés.

Garde parentale

Les parents défendent leur couvée avec vigueur, beaucoup d’attention constante.

Des poissons beaucoup plus gros sont attaqués furieusement.

Il est recommandé d’utiliser un poisson cible afin de lier les mâles et les femelles.

L’ajout d’un poisson gros, rapide et intelligent (mais pas agressif) donnera aux mâles et aux femelles une cible sur laquelle ils pourront se concentrer l’un à côté de l’autre.

Les grands porte-épées (Xiphophorus spp. ) peuvent être de bons choix pour les petits couples reproducteurs.

Première alimentation des alevins

Les alevins sont assez faciles à élever.

Ils acceptent les nauplies d’artémias et autres aliments fins.

Comme les autres alevins de cichlidés d’Amérique centrale, ils ont besoin constamment d’eau propre.

Lorsqu’ils sont dans un bac surpeuplé où les conditions de pureté de l’eau se dégraderont rapidement, ils peuvent très vite être sujets à développer des ballonnements du ventre, qui chez les alevins sont fondamentalement incurables, par conséquent, il faudra éviter de vouloir éviter d’élever trop d’alevins dans un aquarium trop petit.

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Pas de cas connu et recensé.

ACTIONS DE CONSERVATION

Sans objet.

ÉTAT DE CONSERVATION

Extrêmement rare.

USAGES HUMAINS

L’espèce la plus disponible à l’achat est le cichlidé du Texas (Herichthys cyanoguttatus).

La plupart des autres espèces sont très rarement vendues, mais peuvent probablement être achetées en ligne auprès de vendeurs spécialisés dans les poissons ou les cichlidés indigènes.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

MARCHE AQUARIOPHILE

C’est un poisson peu connu donc très peu disponible dans le marché aquariophile.

Pour trouver ce cichlidé, il faut s’adresser à des clubs ou passionnés qui en auraient rapportés de voyage dans leur habitat originel.

STATUT DE CONSERVATION

Statut de la Liste rouge de l’UICN

Référence : 126983

Nautla Cichlid Herichthys deppii a été récemment évalué pour la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées en 2018. Herichthys deppii est répertorié comme étant moins préoccupant.

10.2305_IUCN.UK.2019-2.RLTS.T192896A2179722.en (1)

L’état de la population est jugé : STABLE

Bien que Herichthys deppii ait une grande résilience et que l’habitat reste relativement vierge, la pêche par la population locale, qui utilise actuellement régulièrement des fusils à harpon dirigés vers les couples reproducteurs, est intense et l’aire de répartition est plutôt petite, il est important de surveiller la population de Herichthys deppii, dont le nombre a apparemment diminué au fil des années.

Jusqu’en 2009, Herichthys deppii n’apparaissait pas dans la norme officielle mexicaine NOM059 ECOL 2001 (Protection de l’environnement – Espèces indigènes mexicaines de flore et de faune sauvages – Catégories de risque et spécifications pour leur inclusion, exclusion ou modification – Liste des espèces en péril) ni dans la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées de 2009.

CITES

Non évalué.

CMSS

Référence : 116361.

Non évalué.

Menace pour les humains

Inoffensif.

Utilisations humaines

Pêche locale de subsistance.

MALADIES

Ce cichlidé est sensible aux mêmes maladies que les autres cichlidés d’Amérique du sud avec une faiblesse remarquée quand il est maintenu dans une eau de piètre qualité.

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RICAN, O., PIALEK, L., DRAGOVA, K., & NOVAK, J. 2016. Diversity and evolution of the Middle American cichlid fishes (Teleostei: Cichlidae) with revised classification Vertebrate Zoology 66(1): 3-102.

LEXIQUE

[1] En biologie, un klepton (abrégé « kl. ») et un synklepton (abrégé « sk. ») sont des espèces ayant besoin de l’apport d’un autre taxon (normalement une espèce étroitement apparentée à l’espèce kleptonique) pour achever leur cycle de reproduction.

[2] Caecum : Première partie du gros intestin, fermée à sa base et communiquant avec d’autres parties de l’intestin.

[3] Benjamin LEADBEATER est un taxidermiste, un important négociant en histoire naturelle et un ornithologue britannique, né en 1760 et mort en 1837.

Il tenait une boutique spécialisée au 19 Brewer Street (Piccadilly) et fournissait à l’occasion les muséums et emploie les services de nombreux naturalistes à travers le monde.

[4] Jean Louis CABANIS (8 mars 1816 – 20 février 1906) était un ornithologue allemand. CABANIS est né à Berlin dans une vieille famille huguenote qui avait quitté la France.

Il étudie à l’Université de Berlin de 1835 à 1839, puis voyage en Amérique du Nord, où il revient en 1841 avec une importante collection d’histoire naturelle.

Il a été assistant puis directeur du Musée d’histoire naturelle de Berlin (qui était à l’époque le Musée universitaire de Berlin), succédant à Martin LICHTENSTEIN.

Il fonde le Journal « Für Ornithologie » en 1853, qu’il édite pendant quarante et un ans, date à laquelle son gendre Anton REICHENOW lui succède.

[1] En biologie, un klepton (abrégé « kl. ») et un synklepton (abrégé « sk. ») sont des espèces ayant besoin de l’apport d’un autre taxon (normalement une espèce étroitement apparentée à l’espèce kleptonique) pour achever leur cycle de reproduction.

[2] Première partie du gros intestin, fermée à sa base et communiquant avec d’autres parties de l’intestin.