Cincelichthys bocourti – VAILLANT & PELLEGRIN, 1902
Cincelichthys bocourti est certainement un des plus beaux cichlidés d’Amérique centrale.
Sa couleur “or”, exceptionnelle et son tempérament sympathique ont font un joyau qu’il convient de maintenir au moins une fois dans une vie d’aquariophile.
Cincelichthys bocourti est certainement un des plus beaux cichlidés d’Amérique centrale.
C’est un cichlidé qui vit en couple ou en groupe constitué organisé autour d’une hiérarchie bien établie.
Il se rencontre à mi-profondeur et à proximité du fond de l’eau en milieu naturel. Bien que légèrement territorial, c’est un poisson paisible qui se comporte généralement façon pacifique avec les autres espèces même s’il devient plus combatif en période de reproduction.
Naturellement, comme d’autres cichlidés, on lui reconnaîtra une forte tendance à creuser et à transformer son environnement !
…mais quel joyau !
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DISTRIBUTION
Amérique centrale: versant atlantique du Guatemala et du Belize.
Répartition par pays
- Belize – origine native;
- Guatemala – Lac/Lago Izabal : origine native
- Guatemala – Río Dulce;
- Guatemala – Río Grijalva-Usumacinta;
- Guatemala – Rio Polochic;
- Guatemala – Rio Moho.
La première distribution de Cincelichthys bocourti a été signalée par MILLER en 1996 dans le lac Izabal et sur le cours inférieur du Rio Polochic sur le versant atlantique du Guatemala.

Rio Polochic
Néanmoins, en 1984, Ross SOCOLOF a photographié un adulte incarné à Rio Moho, au Belize, ce qui élargit la répartition géographique de ces poissons au moins aussi loin au nord.
Le Lac Izabal (Lago de Izabal, également connu comme Golfo Dulce), c’est le plus grand lac du Guatemala.
Il est situé à une trentaine de kilomètres de la mer des Caraïbes dans laquelle il se jette au travers du Rio Dulce.
Il a donné son nom au département d’Izabal
Le lac Izabal a une superficie de 589,6 km2, et sa profondeur maximale est de 18 mètres.
La rivière Polochic est le principal affluent.

Lac Izabal – NASA
Ce plus grand lac du Guatemala, Izabal, est entouré d’une végétation luxuriante.
Pour sa taille, il est relativement peu profond en raison du ruissellement des sédiments des montagnes environnantes.

Lac Izabal

Lac Izabal
Il abrite une riche diversité d’ espèces de poissons, notamment divers cichlidés, ainsi que la perche, le tarpon et le lamantin ou la vache de mer en voie de disparition.
En conséquence, la pêche au gibier est une activité populaire assez répandue, tant chez les habitants que les touristes.

Lac Izabal et sa végétation aquatique luxuriante
La contamination du lac par les rejets d’une mine de nickel à été dénoncée en 2017 par un journaliste qui risque pour cela une peine de prison.
Le 27 mai 2017, une manifestation de pêcheurs est brutalement réprimée par la police et un manifestant est tué2.
GREENFIELD et THOMERSON, en 1997, ont aussi validé la présence de Cincelichthys bocourti à Belize, faisant aussi état, à cette occasion, de la découverte d’un autre spécimen trouvé et recueilli dans la rivière Temash.
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BIOTOPE
La spécificité du lac Izabal est d’être un lac peu profond, sa profondeur maximale ne dépasse pas 18 mètres.
Le lac Izabal situé près de l’embouchure de la rivière Polochic dans le golfe du Honduras.
Bien que le lac soit principalement constitué d’eau douce, il y a une entrée d’eau salée près de son embouchure en raison de l’action du vent, et une faune associée à la mer y est parfois rencontrée.
Elle se compose, entre autres de :
- Requin-taureau Carcharinus leucas ;
- Tarpon Megalops atlanticus ;
- Dauphin Tursiops truncatu s;
- …
- Dauphin – Tursiops truncatus
- Requin – Carcharinus leucas
- Tarpon – Megalops atlanticus
L’ichtyofaune est toutefois dominée par les poissons d’eau douce primaire, tels que Characinidés, et de poissons d’eau douce d’eau douce, par exemple, les Cichlidés et les Poéciliidés.
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NOM
ÉTYMOLOGIE
Cette espèce pris le nom de Marie Firmin BOCOURT (1819-1904), en son honneur.
Marie Firmin BOCOURT était le zoologiste qui a découvert ce poisson au Guatemala.
“Cincel” est le mot espagnol pour “ciseler“, en référence aux dents spatulées ou en ciseaux qui définissent le genre.
“Ichthys” est le mot grec pour “poisson“.
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SYNONYMES
Les noms communs :
- “Cichlidé à dents biseautées” ;
- “cichlidés d’or” ;
- “Chisel-tooth cichlid” en anglais ;
- “Golden mojarra” en anglais (livres) ;
- “Mojarra de oro” en espagnol.
Historiquement & chronologiquement et selon la nomenclature, on a :
- Neetroplus bocourti, Vaillant & Al., 1902
- Herichthys bocourti, Regan, 1905
- Cichlasoma bocourti, Miller, 1966
- Cichlasoma bocourti, Kullander, 2003
- Vieja bocourti, Miller, 2005
- Theraps bocourti, McMahan & Al., 2010
- Cincelichthys bocourti, McMahan & Al., 2015
VAILLANT & PELLEGRIN, en 1902, ont tout d’abord classé Cincelichthys bocourti dans le genre “Neetroplus”.
Ils l’avaient d’abord trouvé similaire à Herichthys carpintis, mais ensuite c’est finalement dans le genre Neetroplus qu’il a été reclassé.
Dans leur souci de classement, VAILLANT & PELLEGRIN avaient également envisagé un classement avec le genre Hypsophrys nicaraguensis et Neetroplus nematopus, en s’appuyant sur une description différentielle de ces trois espèces.
Bien que cela n’ait pas été mentionné, il est fort probable que la raison de ce placement était fondée sur la présence des dents de la première rangée des deux mâchoires de Cincelichthys bocourti, mentionnées dans la description.

La dentition impressionnante d’un Cincelichthys bocourti
Les classifications des cichlidés basées sur la forme des dents étaient courantes à cette époque.
En raison de la similitude manifestée avec Herichthys carpintis, REGAN, 1905, re-classifia Cincelichthys bocourti dans Herichthys, car il considérait Neetroplus carpintis comme un synonyme junior de Herichthys cyanoguttatus.
Par la suite, MILLER, en 1966, a, à son tour, reclassé Cincelichthys bocourti dans “Cichlasoma” comme cela a été le cas de la plupart des cichlidés d’Amérique centrale, mais a conservé Cincelichthys bocourti dans la section Herichthys.
Dans cette section, il y avait également placé Herichthys geddesi et Herichthys pearsei.
Cette reclassification obéissait, cette fois-ci, à un tout autre critère, un critère cette fois relatif au nombre d’épines anales présentes chez les Cichlasoma, nombre établi à cinq au lieu de quatre chez Aequidens et à d’autres raisons non mentionnées ici.
Avec la restriction de Cichlasoma en 1983, ce fut MILLER en 2005, qui suggéra le placement de “bocourti” et de “pearsei” étroitement apparentés à “Vieja”, sans donner de raisons pour sa logique de classement, mais il le fit probablement car inspiré par la forme générale du corps, le noir général et, le marquage.
A l’époque, MILLER avait pourtant promis et annoncé une publication mais celle-ci n’a jamais vu le jour et aucun document n’est sorti des presses.
Par la suite, Caleb D. Mc MILLER & Al., (Mc MAHAN & Al., 2010), ont utilisé des ADN mitochondrial et nucléaire afin d’établir une comparaison phylogénétique.
Ils ont proposé que Cincelichthys bocourti fasse partie du genre “Theraps”.
Mais, pour le moment, sans description précise, Cincelichthys bocourti est maintenu avec un caractère provisoire dans le genre Vieja.
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DESCRIPTION
Le spécimen Holotype, mesure 140 millimètres de longueur standard ou 183 millimètres de longueur totale.
Ce spécimen a été prélevé dans le lac Izabal par M.F. BOCOURT au cours d’une expédition au Guatemala se déroulant dans la période de 1864 à 1867.

Marie-Firmin Bocourt, né le 19 avril 1819 à Paris, ville où il est mort le 4 février 1904, est un zoologiste, graveur et illustrateur français. En zoologie, il a collaboré avec Auguste Duméril (1812–1870). En 1861, il est envoyé en Thaïlande (alors le Siam) où il étudie la faune et dont il rapporte une importante collection de spécimens. En 1870, il publie avec Duméril des Études sur les reptiles et les batraciens. En 1883, il publie Études sur les poissons avec Léon Vaillant. En tant qu’artiste, il se spécialise dans la gravure, essentiellement des illustrations zoologiques. Il meurt le 4 février 1904 en son domicile dans le 5e arrondissement.
Ce spécimen est déposé au Muséum National d’Histoire naturelle [Paris] sous la référence d’enregistrement MNHN 94-241.
A ce jour, la description scientifique de Cincelichthys bocourti n’a pas encore été proposée !
Cincelichthys bocourti est donc un cichlidé :
- de grande taille ;
- de forme ovale ;
- d’une hauteur égale à la moitié de sa longueur standard ;
- d’une hauteur égale d’un tiers de la tête ;
- doté d’un pédoncule caudal presque aussi long que profond ;
- qui possède une queue est arrondie ;
- dont les yeux sont petits et mesurent environ le quart de la longueur de la tête ;
- Dont le nombre d’épines de la nageoire dorsale est XVI-13 et anal V-10 ;
- Dont les nageoires pectorales atteignent à peine l’insertion de la nageoire anale ;
- Dont la couleur du corps chez les spécimens vivants est orangé et la tête verdâtre ;
- Qui présente six ou sept barres verticales droites sur les flancs, pâles en coloration normale et très marquées en tenue dominante ou reproductrice.
Cincelichthys bocourti se différencie facilement de son plus proche parent, Cincelichthys pearsei par :
- 13 rayons dorsaux mous contre 14, un œil plus grand (27% contre 18% de la longueur de la tête) ;
- un pli de la lèvre inférieure très étroitement plutôt que largement interrompu ;
- la dernière épine dorsale un peu plus longue au lieu d’un peu moins de la moitié de la longueur de la tête ;
- la nageoire pectorale est légèrement plus courte ;
- la nageoire caudale est arrondie par rapport à forme tronquée et les côtés inférieurs de Pearsi qui sont dépourvus de zone sombre (Hubbs, 1936: 279). Cette dernière caractéristique est assez distinctive ;
- sa taille : GREENFIELD & THOMERSON, 1997, ont donné – à tort – une longueur standard minimale d’environ 200 mm. Dan Woodland, en 2001 rapporte que les mâles atteignent parfois une longueur de 35,5 centimètres (14 pouces) et une hauteur corps de 15 centimètres (6 pouces), tandis que les femelles atteignent 25 centimètres de longueur.

Cincelichthys bocourti toutes nageoires déployées
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DIMORSPHISME SEXUEL
Aucune différence de sexe évidente n’est franchement visible ni vraiment flagrante, si ce n’est que les mâles deviennent plus grands que les femelles.

Mâle à gauche – Femelle à droite
Étant donné la grande taille de Cincelichthys bocourti, il devrait être possible d’examiner facilement les papilles génitales et de trier les sexes.
Les mâles ont normalement des papilles pointues alors que les femelles ont des bleues.

Mâle avec bosse frontale
Les mâles matures sont plus gros que les femelles.
Il est très difficile et délicat de définir visuellement le sexe de ces poissons, en règle générale, les mâles mûrs ont un corps plus profond avec des nageoires dorsales et anales plus allongées mais cela ne peut s’avérer insuffisant pour définir le sexe d’un poisson au sein d’un groupe.
Les mâles deviennent légèrement plus grands, ont une papille génitale plus nette et des rayons allongés plus longs sur les nageoires dorsale et anale.
Parfois, chez certains mâles, assez murs, se développe un début de bosse frontale : ce n’est pas systématique !
Enfin, le plus souvent, c’est finalement le comportement de ces poissons qui apportera les indications complémentaires qui permettront ce sexage.
Les mâles sont également plus territoriaux que les femelles.
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COMPORTEMENT
Comme beaucoup de cichlidés d’Amérique centrale, il s’agit d’une espèce territoriale agressive (parfois mais rarement) et, dans un aquarium, ses coéquipiers de bac doivent être choisis avec soin.
Dans un très grand aquarium (si possible plus de 1000 litres), il peut être conservé avec d’autres cichlidés, à condition que le décor soit agencé de manière à former des territoires distincts de taille suffisante.
Vous pouvez également garder des bancs de characins ou de cyprinidés de taille moyenne à grande, à condition qu’ils soient suffisamment grands pour échapper à la prédation et suffisamment rapides pour éviter les attaques !
Un bac conçu spécifiquement pour ressembler au biotope du Lago Izabal pourrait constituer un projet intéressant.
Dans ses eaux naturelles, le “mojarra doré” côtoie d’autres cichlidés, notamment :
- Trichromis salvin ;
- Archocentrus spilurus ;
- Vieja maculicauda ;
- Amphilophus robertsoni ;
- Thorichthys aureus ;
- …
Des characins des genres Astyanax et Hyphessobrycon sont également présents dans le lac, ainsi que le poisson-chat Rhamdia et plusieurs autres espèces originaire du Lago Izabal.
- Vieja maculicauda
- Amphilophus robertsoni
- Thorichthys aureus
- Astyanax mexicanus
- Hyphessobrycon wadai
- Phractocephalus hemioliopterus – poisson-chat Rhamdia
- Carcharinus leucas
- Tarpon Megalops atlanticus
- Dauphin Tursiops truncatus
- Trichromis salvini
- Archocentrus spilurus
Ce sont des cichlidés territoriaux, il est donc préférable de les garder seuls, en couples formés en couples liées ou de les garder avec des compagnons de bac robustes et au moins de taille similaire.
Le bac doit avoir une capacité minimale stricte d’au moins 600-800 litres selon le nombre d’exemplaires maintenus et surtout si d’autres espèces de cichlidés cohabitent avec ces poissons.
Dans un aquarium de taille convenable, ils pourront être gardés avec des Characins dont la faculté et de nager rapidement ou des gros poissons-chats robustes.
C’est un poisson assez gros qui, en raison du manque d’espace, peut devenir intolérant à d’autres espèces.
Les mâle et leurs femelles forment un territoire.

Couple – Mâle devant et femelle au second plan
Ils sont mieux conservés avec des espèces telles que Vieja godmani, Roccio octofasciatus et Petenia splendida…
- Petenia splendida
- Vieja godmani
- Roccio octofasciatus
La socialisation de Cincelichthys bocourti n’est pas un gros problème, mais il ne faut pas “bousculer” trop ces cichlidés d’allure très robuste, car ils aiment plutôt vivre dans un climat de paix.

Couple en aquarium communautaire
Cincelichthys bocourti est toujours un cichlidé qui se maintient en mode défensif, il est capable, à l’occasion, se bagarrer si nécessaire, généralement pour sa propre défense.
Occasionnellement, il lui arrive cependant de se “disputer”, sans gravité, avec ses partenaires.
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EAU
En milieu naturel, la température de l’eau varie entre 24 et 28 degrés Celsius, en fonction de la profondeur et de la saison, la conductivité varie entre 150 et 250 μS et la teneur en oxygène est proche de 100%.
Le substrat est principalement composé d’une boue, à la consistance assez molle.
La transparence de l’eau dans le lac Izabal est d’environ 2-3 mètres.
Le pH de l’eau est, en moyenne, de 7,8 échelonné sur une année selon les mesures rapportées par Machorro SAGASTUME en 1996, ces mesures ont été confirmées par la suite par MICHOT et al. en 2002, validées enfin par Rusty WESSEL.
Les valeurs idéales de l’eau du bac des Cincelichthys bocourti semblent donc être les suivantes :
- Température : 26 à 30 degrés ;
- PH : 7.5 à 8. Cette espèce est assez tolérante à différents types d’eau, mais pour faciliter l’entretien et la reproduction, un pH proche du neutre est considéré comme idéal ;
- GH : 8 à 12.
Une attention sera portée à la filtration du bac qui devra être puissante avec ces gros pollueurs.
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AQUARIUM
Cincelichthys bocourti est très timide, particulièrement quand il est jeune.
A ce titre pour sa maintenance dans de bonnes conditions, Cincelichthys bocourti nécessite donc un aquarium bien décoré avec une multitude de cachettes.
Le sable et le bois sont des décorations naturelles pour ce poisson, mais des cailloux et des pots peuvent également être ajoutés à l’aquarium.
La longueur de l’aquarium doit être d’au moins 1,8 mètre, mais plus c’est grand, mieux c’est, car c’est la taille non négligeable de ce poisson qui doit être prise en compte pour optimiser sa maintenance !
Comme déjà dit, Cincelichthys bocourti n’est pas particulièrement agressif et peut être entretenu avec d’autres grands cichlidés d’Amérique centrale, tels que Vieja maculicauda….cela a déjà été évoqué.
On pourra cependant le taxer d’une certaine agressivité au moment de la reproduction, mais ses démonstrations de force, pendant cette période, ne conduisent jamais à la mort de ses pairs ou de ses compagnons de bac quels qu’ils soient.
C’est un poisson plutôt gros, il est donc recommandé de ne le garder que dans de grands aquariums (longueur idéale de l’aquarium :
- 250-300 centimètres ;
- hauteur d’au moins 60 centimètres), car cette espèce est très sensible à la taille de l’habitat.
Placez des branches, des racines et des roches sous-marines dans votre bac pour fournir un abri suffisant.
Les plantes ne devraient, idéalement pour elles, pas être utilisées pour la décoration car elles sont consommées presque systématiquement (au mieux, les plantes artificielles sont bonnes).
Ils sont largement insensibles à la qualité de l’eau, sans toutefois abuser de cette tolérance.
Les mâles et les femelles développent leur propre territoire, fortement surveillé. Ils ont besoin de beaucoup d’aliments nutritifs, dont la plupart comprennent des légumes comme les épinards, la laitue, etc.
Cincelichthys bocourti, en aquarium, nécessite une filtration et une oxygénation de l’eau, fortes.
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ALIMENTATION
On ignore de quoi se nourrit Cincelichthys bocourti dans son habitat naturel.
Son proche parent, Cincelichthys pearsei, est un frugivore et Cincelichthys bocourti pourrait l’être aussi.
Cincelichthys bocourti possède des dents affutées comme des ciseaux, donc il est presque certainement végétarien.
Une technique courante parmi les pêcheurs du lac Izabal consiste à jeter une demi-coquille de noix de coco à la surface de l’eau avant de jeter le filet, ce qui attirerait à la fois Cincelichthys bocourti et Vieja maculicauda.
Ce comportement est conforme aux observations faites à l’égard de Vieja melanura, qui guette et attend qu’un fruit tombe d’un arbre pour s’en emparer et le consommer tout aussi rapidement.
En aquarium, c’est un poisson plutôt simple qui accepte la plupart des choses, y compris les granulés de haute qualité pour cichlidés, les aliments vivants / surgelés et les légumes blanchis.
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REGIME
Régime alimentaire : Nourrissez une ou deux fois par jour.
Cincelichthys bocourti mange tout ce qu’il rencontre et qu’on lui propose, par exemple, des escargots, des insectes, des algues, des plantes et aussi des petits poissons.
Dans l’aquarium, il mange la plupart de ce qui est offert.
L’aquariophile devra faire de son mieux pour essayer de varier la nourriture autant possible, par exemple, en lui distribuant des pellets, un mélange de crevettes, légumes, aliments surgelés, etc.
Des aliments puissants tels que les crevettes et les moules doivent être consommés.
La nourriture verte ne devrait pas non plus manquer, comme la laitue et les épinards.
Des repas supplémentaires composés d’aliments vivants et congelés, tels que vers de vase sanguin ou Artémias, aideront à remettre le poisson dans un état optimal pour un exemplaire qui aurait souffert.
Le régime alimentaire est donc finalement assez simple, car il s’agit d’un omnivore prononcé.
Qu’il lui soit donné des bâtonnets, de granulés, de Mysis et même des légumes, comme les courgettes, la salade ou le pissenlit… Cincelichthys bocourti accepte tout !
Faites juste attention à ne pas trop nourrir vos Cincelichthys bocourti afin qu’il n’aient pas tendance à grossir : Cincelichthys bocourti est facilement sujet à l’obésité.
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REPRODUCTION
On ne sait pas grand chose des habitudes de reproduction de Cincelichthys bocourti dans son habitat naturel, peu d’observations ont été faites à ce sujet dans son milieu naturel !
Ce cichlidé atteint sa maturité sexuelle vers 2 ans.
La femelle pond habituellement ses œufs sur des pierres ou des rochers. Les jeunes poissons sont regroupés généralement dans un trou ou une anfractuosité du décor pour être mieux protégés.
Comme il s’agit d’une espèce assez discrète, voire un peu peureuse, surtout lorsque les sujets sont encore jeunes et petits, le bac de reproduction devra offrir de nombreuses cachettes composées de cailloux et de racines, ainsi que du sable comme matériau de base.
Quand ils creusent le substrat de leur bac, surtout pendant la préparation de la ponte, les plantes peuvent être maltraitées.
Il est préférable d’utiliser des plantes flottantes et/ou à défaut d’attacher les plantes aux roches.
Ne vous attendez pas à avoir un joli bac planté avec ces végétariens !

Prise de bec entre jeunes mâles
À condition que vous puissiez obtenir un couple, du premier coup, et dont les 2 individus sont compatibles et s’entendent parfaitement, la reproduction reste assez simple à obtenir.
Une cuve d’environ 1.5 mètre de long est nécessaire et elle devra être décorée avec de gros rochers plats et des pots de fleurs pour servir de sites potentiels de frai.
Il va sans dire que les coéquipiers ne sont pas une option, car même s’ils sont tolérés par le couple pendant un certain temps, ils seront presque certainement tués par le mâle lorsque le frai commencera…cela dépend aussi de leur taille et de l’aménagement du bac qui devra leur réserver des zones où ils pourront se protéger.
De loin, le meilleur moyen d’obtenir un couple est d’acheter au moins six jeunes poissons et de les faire grandir ensemble, ce qui permet, au sein du groupe constitué, à un ou plusieurs couples de se former naturellement.
Une fois que la premier couple est repéré et formé (cela est généralement assez évident, les autres se tasseront fort probablement dans un coin du bac).
A ce moment, le mieux pour les autres poissons est de les retirer immédiatement du bac de reproduction pour leur propre sécurité.

Groupe de Cincelichthys bocourti chez l’auteur
En ce qui concerne le substrat de l’aquarium, le comportement de Cincelichthys bocourti sera souvent comparé à celui d’un chalutier qui racle le fond. Au final, la ponte se fera sur une pierre ou une racine soigneusement nettoyée.
Comme souligné, Cincelichthys bocourti met un certain temps pour atteindre sa maturité sexuelle, nécessitant souvent 18 mois ou plus et en aquarium,
Cincelichthys bocourti ne commence à s’accoupler que lorsqu’il a atteint un taille respectable pouvant mesurer jusqu’à 30 centimètres environ.

Mâle reproducteur de Stephane94….à l’origine de tous les jeunes Cincelichthys bocourti diffusés en France
Au moment de la parade nuptiale et des préliminaires à l’accouplement, le mâle commence alors à s’agiter autour et devant la femelle avec la gorge gonflée et les nageoires dilatées.
Ce comportement peut durer plusieurs jours, jusqu’à ce que la femelle ait créé suffisamment d’embonpoint et manifeste qu’elle est prête à l’accouplement.
Ensuite, au moment chois de la ponte, ils déposent environ 600 œufs (cela dépend également de la taille du spécimen femelle en question).
Une fois que vous avez un couple en bon état, la ponte devrait se produire sans trop d’encouragement de votre part.
En période de frai, les deux poissons prennent une coloration jaune intense avec des barres verticales sombres.
La cour peut être une affaire assez longue et parfois violente, avec beaucoup de “gifles” et de morsures parfois dans les nageoires de la part des deux sexes.
La femelle a également tendance à frotter sa zone latérale le long de la bosse du mâle. Par précaution, ayez toujours de quoi réaliser une séparation du bac de reproduction en 2 compartiments, à portée de main, car le mâle peut agresser sa compagne à tout moment.
Juste avant de se reproduire, l’oviducte de la femelle sera clairement visible.

Cincelichthys bocourti femelle avec oviducte visible – Photo de NEDR
Le mâle la rejoindra ensuite pour nettoyer un seul site sélectionné.
Le frai a lieu de la même manière que beaucoup d’autres cichlidés : la femelle pond une ligne d’œufs avant de s’éloigner, ce qui permet au mâle de prendre sa place et de les fertiliser.
De cette manière, jusqu’à 500 œufs peuvent être fécondés.
Les œufs sont toujours pondus sur un rocher plat ou une autre surface solide.
Les œufs éclosent au bout de 48 heures environ et, pendant cette période, le mâle défendra le site de frai, tandis que la femelle s’occupera des œufs.
Certains échanges de rôles peuvent se produire par la suite au sein du couple.
Au cours de cette période, le couple aura au préalable également creusé un certain nombre de dépressions peu profondes dans le substrat autour du site de frai.
Il y déposera et déplacera les larves à sa convenance.
Les soins parentaux sont excellents et constituent une joie de regarder, les deux parents s’occupent des œufs et défendent leur territoire contre tout venant : Cela peut inclure quelques attaques portée sur les doigts des aquariophiles imprudents.
Faites donc très attention si vous entretenez le bac pendant cette période !
Les œufs éclosent en 2-3 jours et les alevins sont ensuite déplacés dans une fosse préalablement excavée dans le substrat.
Ils nagent librement dans trois ou quatre jours et le couple continuera à partager les responsabilités parentales pendant plusieurs semaines.
Les alevins peuvent être nourris au préalable avec des nauplii d’artémias, avant de se voir proposer des aliments séchés supplémentaires.
Pendant la période de frai, les parents deviennent nettement plus agressifs et défendent leur territoire de manière intensive et parfois brutale.
En outre, ils changent de parure et la majeure partie de leur corps adopte une couleur jaune vif, sauf sous le menton et l’abdomen, où ils obtiennent une teinte bleu-noir.
En règle générale, les deux espèces ne se comportent pas encore de manière trop agressive à l’égard des autres colocataires du bac pourvu qu’ils conservent une distance assez raisonnable du couvain.

Bac communautaire 1700 litres de l’auteur
Les couvées fertilisées sortent à une température de l’eau de 28 degrés après trois jours et après trois autres jours, vous remarquez que la jeune couvée va nager librement.
Le couple poursuit la garde parentale quelques semaines de plus et enfin se désintéresse de sa progéniture sans pourtant faire preuve de cannibalisme.
Les jeunes Cincelichthys bocourti sont faciles à élever avec des micro-aliments, des nauplies d’Artémias et des flocons de spiruline écrasés…et enfin avec toute la batterie des aliments issus du commerce aquariophile.
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ELEVAGE
Introduction de Cincelichthys bocourti dans le milieu aquariophile
Tout a vraiment commencé après que Ross SOCOLOF et son équipe aient harponné un exemplaire de Cincelichthys bocourti dans le Rio Moho en 1984.
A la suite de cette pêche, séduit par la beauté de ce poisson, Ross SOCOLOF a tenté d’essayer de l’introduire dans l’aquariophilie.
En avril 1994, SOCOLOF, en compagnie de Harry SPECHT et Rust WESSEL, partent à la découverte du lac Izabal dans l’espoir de trouver et capturer quelques exemplaires de Cincelichthys bocourti.
Les pêcheurs locaux les ont informés de la rareté du poisson.
Après de nombreuses recherches, ils ont été en mesure d’acheter, pour la somme modique de 18 quetzals, neuf spécimens adultes auprès d’un pêcheur, dans son canot.
Sur les neufs exemplaires, cinq d’entre eux sont restées en vie.

Exemplaire sauvage
Au cours de ce même voyage, ils ont également été en mesure de collecter six autres petits Cincelichthys bocourti avec un filet.
Ils ont réussi à les ramener à Louisville [États-Unis], après une semaine de voyage au Honduras et Rusty WESSEL a ensuite réussi à élever ces poissons et faire grandir avec succès, puis il les a distribués à divers aquariophiles.
Cincelichthys bocourti apparaît en aquarium dans la littérature européenne sur les cichlidés en 1998 (STAWIKOWSKI & Al., 1998: 382) avec une image, mais très peu d’informations sur son maintien.
Pourtant, au sein du monde aquariophile français, dans cette même période, ce poisson en la personne de Jean-Claude NOURRISSAT excitait l’intérêt comme en atteste le voyage qu’il a effectué en 1997 à la recherche de Cincelichthys bocourti qu’il considérait presque commun St Graal !
A visionner => Film de NOURRISAT / 30 minutes : https://youtu.be/OS66R5VvPT0?t=7
S’il existe une personne qui a fait progresser l’aquariophilie et les cichlidophiles tout particulièrement, c’est bien Jean-Claude NOURISSAT.
Sa passion pour ces poissons était totale et presque exclusive.
Comme beaucoup d’aquariophiles passionnés, il a commencé par le «menu fretin», Characidés, Killies, un peu d’eau de mer, mais … comme d’autres aquariophiles, il a vite compris que cela manquait de «sel».
Il ne restait que les … Cichlidés.
Président fondateur de l’Association France Cichlid, sa passion l’a emmené souvent en Amérique Centrale.
Son acharnement dans la recherche de ces Cichlidés lui ont permis de trouver près de 40 espèces inconnues des aquariophiles, et 6 espèces inconnues de la Science dont l’une porte aujourd’hui son nom: “Theraps nourissati“.

Jean-Claude NOURISSAT
Jean-Claude Nourissat est né le 26 juin 1941 et décédé le 9 novembre 2003.
Jean-Claude était marié et avait deux filles.
Il était docteur en chirurgie-dentaire à la retraite depuis 2 ans.
Jean-Claude avait une relation charnelle avec l’eau. Salée ou douce, claire ou ragoûtante, il fallait qu’il y plonge.
Cet élément l’attirait comme un aimant.
Cela tout naturellement, le dirigea vers la plongée en apnée et l’aquariophilie.
Ce furent pour lui deux passions dévorantes et dangereuses.
Il chassait le bar avec masque et tuba à près de 45 mètres de profondeur, une ou deux fois par semaine, dans sa chère Camargue.
Son ami de plongée, Jean-Paul, le sauva déjà d’une coulée vers Neptune et Jean-Claude se retrouva à l’hôpital de Marseille.
Cela n’altéra pas cette passion mais diminua, un peu, sa fougue.
Jean-Claude NOURISSAT commença sa passion pour l’aquariophile très tôt par l’eau de mer, puis les killis.
Mais une famille de poissons a su le captiver : les Cichlidés.
Ainsi, en 1980, il fût l’un des co-fondateurs de l’Association France Cichlid (AFC) et fût son premier Président pendant un an.
Il reprit cette présidence en 1988 pour ne plus la quitter jusqu’au 4 octobre 2003. Il a su donner à cette association une impulsion qui la porta à un sommet national et international (2000 adhérents).
Président exemplaire et pêcheur dans l’âme, il voyagea à travers le monde avec des amis à la recherche de ses chers Cichlidés.
Ainsi, du nord au sud, il plongea dans tous les pays d’Amérique centrale, au Pérou, au Brésil en Colombie.
Mais c’est Madagascar qui eut sa préférence.
Chaque année en octobre-novembre, il s’y rendait pour pêcher, mais aussi pour y soutenir des Malgaches démunis par l’envoi de conteneurs entiers, remplis d’objets de première nécessité.
Chaque année, Jean-Claude NOURISSAT gratifiait les cichlidophiles d’un film nouveau qu’il réalisait au cours de son voyage.
Ses pêches en eaux troubles lui ont valu le surnom affectueux de “Papa-gadoue”, mais elles lui ont surtout permis de trouver de nombreuses espèces inconnues ou nouvelles pour la science.
Aujourd’hui, deux d’entre-elles portent à jamais son nom.
Ces pêches comportaient de nombreux risques sanitaires.
Il fût affecté gravement par une bilharziose médullaire en 1998 et vivait avec un paludisme chronique, échappant encore à une issue fatale.
Mais sa volonté, sa persévérance et son opiniâtré ont eu raison de la sagesse, Jean-Claude repartit vers les eaux troubles à la recherche de Cichlidés.
Cette année encore au Guatemala, il échappa aux balles avec des amis. Cette fois encore ce n’était pas son heure.
Son dernier voyage lui fût fatal, et l’élément qu’il aimait tant, l’eau, abritait aussi ses pires ennemis.
Pour garder ses chers Cichlidés, il construisit une serre privée, peut être la plus grande en France, avec des aquariums gigantesques.
Il acquit une expérience irremplaçable en aquariophilie dont il fît profiter tous ses amis et aquariophiles.
Jean-Claude NOURISSAT était encore co-fondateur et directeur de publication d’une revue aquariophile, ainsi que directeur de publication de sa chère Revue française des cichlidophiles.
Il a écrit de nombreux articles, notamment sur les biotopes des Cichlidés et a publié avec Patrick de Rham un ouvrage primordial sur les Cichlidés de Madagascar.
Jean-Claude avait de nombreux projets et voyages en perspective.
Il prit du recul en démissionnant de la présidence de l’AFC et fût nommé Président d’honneur le 4 octobre 2003.
Ce fût un homme exceptionnel, et dans sa trop courte vie, il a accompli des choses exceptionnelles et inoubliables.
Sa force de caractère, sa volonté et sa modestie ont fait qu’il était apprécié et aimé de tous.
Mais après le décès, le 30 mai 2013, de ce personnage illustre et tout particulièrement apprécié dans le monde aquariophile français et plus spécialement la biosphère de ces cichlidophiles “américains”, l’élevage et la reproduction de Cincelichthys bocourti qui faisait déjà l’objet d’une diffusion très réduite chez les passionnés de cichlidés, s’est perdue.
Il faut attendre 2014-2015, qu’un passionné habitant en région parisienne à Champigny-sur-Marne, après avoir réalisé son propre bac en béton de 5000 litres dans la salle d’attente de la clinique vétérinaire de son épouse, se lance dans la conservation de cette espèce et d’autres cichlidés américains, a réussi la reproduction de Cincelichthys bocourti. *
Suite à cette reproduction réussie et grâce au grand nombre d’alevins qu’il avait réussi à conserver et à faire grandir, la diffusion de jeunes Cincelichthys bocourti, par le biais du forum “Cichlidamerique (URL : cichlidamerique.bb-fr.com remplacée aujourd’hui par cichlidamerique.forumactif.fr).

Un des reproducteurs de Stéphane94
Note de l’auteur : J’ai le souvenir d’un trajet en scooter fait une triste après midi d’un samedi du mois de mars, particulièrement pluvieuse et froide dans la quête de 11 alevins (1.5 centimètres de longueur) donnés par Stéphane, à faire grandir pour une introduction à termes dans mon bac de 17000 litres.
La rareté de ces poissons était telle à cette époque pas si éloignée de nos jours, que j’ai porté une attention exceptionnelle à la croissance de ces 11 joyaux pendant des mois, les comptant et recomptant chaque fois que je m’attardais devant leur bac de croissance…
N’étant pas un grand adepte des artémias, à la différence de beaucoup d’autres amateurs, mes alevins ont grandi avec des comprimés d’infusoires (Marque INFUSYL / Distribution & commerce disparus aujoud’hui !), sans problème jusqu’au moment où ils ont été capables d’absorber d’autres aliments du commerce aquariophile et des menues préparations de mon cru.
Comme l’a montré “Stéphane94“, nourrir Cincelichthys bocourti en captivité n’est pas un problème, car ils acceptent tous les aliments proposés depuis leur plus jeune âge, il convient de noter que, étant vraisemblablement végétarien, il convient de prendre en compte ce régime pour les conserver.
La maturité de reproduction est atteinte vers l’âge de deux ans.
La coloration de reproduction attrayante comprend l’intensification de l’orange doré sur les flancs ainsi que des barres noires sur les côtés, qui maintenant flanquent dans une teinte bleu clair créent un aspect très contrasté.
Une zone noire se développe dans la partie inférieure de la tête, de la partie inférieure de la bouche à l’insertion des nageoires pectorales.
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CONSERVATION
Cincelichthys bocourti n’est pas évalué par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature dans la Liste rouge des espèces menacées.
Bien que Cincelichthys bocourti soit rare dans son habitat naturel, il habite généralement une zone bien préservée.
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REFERENCES
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Catalogues externes:
Citation
- Artigas Azas, Juan Miguel. (juillet 15, 2015). “Cincelichthys bocourti (Vaillant & Pellegrin, 1902)”. Cichlid Room Companion. Consulté le octobre 09, 2019, de:
https://cichlidae.com/species.php?id=184&lang=fr.
References Quoted But Not Accessed
- Note: The following references are cited within quoted text within this ERSS, but were not accessed for its preparation. They are included here to provide the reader with more information.
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