Satanoperca leucosticta – Article n°5 (Eau & Alimentation & Aquarium)

Satanoperca leucosticta – MÜLLER & TROSCHEL, 1849

Les Satanoperca habitent des eaux calmes et à débit lent, on les trouve souvent près des rives, dans des endroits où la boue est la plus souvent présente, ou quand le sol est constitué d’argile et de sable fin recouvert d’un tapis de feuilles mortes et de débris de toutes sortes…

Avec un tel nom, ce sont pourtant des poissons très timides avec une apparence singulière que leur donne leur museau allongé, leurs gros yeux et leur bouche qui leur donne l’impression de sourire ne permanence.

Rien de diabolique n’existe chez ces cichlidés, si ce n’est leur maintenance qui demande une certaine rigueur et un peu d’expérience : C’est peut-être à cause de tout cela que leur nom leur est venu ?

Ces poissons passent le clair de leur temps à chercher de la nourriture sur le sol, en journée souvent dans des eaux assez profondes afin d’éviter les prédateurs, en particulier les oiseaux qui se rassemblent dans les branches arbres à guetter leurs proies.

La nuit, ils émergent des bas-fonds, vont près des berges pour éviter d’autres prédateurs que sont les poissons-chats qui deviennent plus actifs la nuit.

La liste des prédateurs est encore longue car ces poissons, et leur nom devrait décourager tous ces prédateurs, pourtant, ils partagent aussi les mêmes eaux que les célèbres et peu fréquentables Piranhas.

Finalement, que ce soit son nom ou ces spécificités de maintenance, tout milite pour ne pas s’intéresser à ce magnifique poisson qui ravira son propriétaire et éleveur.

Posséder des Satanoperca leucosticta  c’est un peu comme avoir des bijoux étincelants dans l’aquarium…

Il faudra probablement encore quelques années et surtout prendre le temps de découvrir ce magnifique cichlidé, avant que le nom Satanoperca leucosticta soit bien reconnu parmi les aquariophiles même si, aujourd’hui c’est une autre espèce de Satanoperca, « Satanoperca jurupari », très similaire, qui emporte les faveurs et qui semble bien connue du public aquariophile…

 

EAU

Le futur éleveur sera confronté au problème de proposer à ces poissons une eau de bonne qualité.

L’eau du bac des Satanoperca leucosticta doit être douce et acide, mais surtout elle ne doit pas contenir de produits métaboliques nocifs tels que l’ammoniac, les nitrites et les nitrates…

Pour avoir la meilleure couleur corporelle des Satanoperca leucosticta, il faudra une eau avec une dureté carbonatée plus faible (eau douce), un pH inférieur à 6,5 et penser à l’ajout de l’ajout de tanins dans cette eau car ils y contribueront à raviver les couleurs de ces magnifiques cichlidés autant qu’à leur santé (tourbe, feuilles de chênes et/ou de Catalpa Terminalia, fruits d’aulne…).

 

ENVIRONNEMENT

La qualité de l’eau a un effet significatif et déterminant sur la maintenance saine et la santé des poissons en aquarium.

Certains aquariophiles ont pu observer qu’une légère augmentation des valeurs des substances azotées entraînait un état d’apathie, une sorte d’indifférence du poisson à tout ce qui l’environnait, qui se manifestait, entre autres symptômes, par un engourdissement, une stagnation du poisson au fond de l’aquarium et un assombrissement de la couleur du corps.

De plus, la formation d’une bande sombre au niveau des arcs branchiaux et à la base de la nageoire caudale peuvent signifier une détérioration de la qualité de l’eau.

Cette coloration peut aussi etre la conséquence d’un état d’excitation ou la manifestation d’une situation stressante ressentie par ces cichlidés.

Le principe de base de la maintenance des Satanoperca leucosticta repose sur la mise à leur disposition d’une eau souvent changée et bien oxygénée.

On ne le répétera jamais assez, la qualité de l’eau est d’une grande importance, elle est même fondamentale et déterminante car ces cichlidés sont extrêmement sensibles à la détérioration de la qualité de l’eau et aux fluctuations des paramètres chimiques, ils ne doivent donc jamais être introduits et/ou maintenus dans un aquarium qui serait biologiquement immature.

Satanoperca leucosticta nécessite également des conditions douces et acides et, dans la plupart des cas, ne se développera pas dans l’eau du robinet non traitée.

Satanoperca leucosticta est extrêmement sensible à l’accumulation de produits du cycle de l’ azote (ammoniac, nitrites, nitrates) et aux fluctuations des valeurs hydrochimiques, il ne doit donc jamais être introduit dans un aquarium biologiquement immature.

 

Température

L’espèce doit être maintenue à environ 26-28°C : c’est le minimum requis pour ces poissons.

Satanoperca leucosticta se sent le plus à l’aise dans les valeurs d’eau suivantes : température 25-30°C.

Si l’eau est plus froide, les poissons sont moins résistants aux maladies.

 

pH

valeur pH 6,0-7,2,.

Un pH légèrement acide est important pour les animaux.

 

dH

dureté totale :  2-10° dGH

La dureté de l’eau semble être d’une importance mineure pour la reproduction et le développement de la couvée.

 

ZONE DE VIE

La zone de vie de Satanoperca est le fond de l’eau.

Satanoperca leucosticta

Tout le comportement, l’alimentation, la reproduction, la maintenance… de ce poisson dépendent de la capacité de l’aquariophile à pouvoir offrir à ces poissons un environnement en captivité et de reproduire au mieux son comportement naturel dans un aquarium.

 

ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Les Satanoperca leucosticta sont benthophages par nature, et leur méthode d’alimentation consiste à avaler du substrat sont prélevées par bouchées successives qui sont tamisées.

Ils cherchent de la nourriture toute la journée, plongeant jusqu’aux yeux dans le sable.

Les poissons de la famille Satanoperca (anciennement Geophagus) présentent un premier arc branchial lobé et de petits « râteaux » sur le bord de leurs branchies.

Ces branchies permettent la séparation des débris du substrat.

Les éléments comestibles sont ingérés et tout le matériau sans attrait alimentaire restant est expulsé par les ouvertures branchiales et par la bouche.

C’est pour cette raison que les Satanoperca  leucosticta sont communément appelés « Eartheaters » et, dans le cadre de leur maintenance en captivité, la fourniture d’un substrat approprié est essentielle à leur bien-être à long terme.

Un matériau plus grossier que le sable dans leur bac coentrainerait à terme la perte de ces poissons car ce comportement naturel de « mangeur de terre » serait rendu plus difficile pour eux.

En effet, dans cette hypothèse, après avoir avaler le substrat, ces animaux devraient laisser retomber les pierres les plus grossières de la bouche et pourraient ainsi se blesser dans la zone de la bouche ou des ouvertures branchiales avec un sol composé de pierres angulaires et aux arêtes vives et tranchantes.

De telles blessures entraînent souvent la mort car le poisson n’ingère alors plus de nourriture.

Les Satanoperca leucosticta sont, en revanche, faciles à nourrir, ils sont omnivores !

Le contenu stomacal des spécimens sauvages comprend principalement de petits invertébrés aquatiques et terrestres, notamment des daphnies, des moules et des larves d’insectes (en particulier des vers de vase) des cladocères, des ostracodes et des larves d’insectes (en particulier des chironomes), ainsi que du matériel végétal (graines), des détritus organiques et des sédiments.

Même les individus de grande taille semblent incapables d’ingérer correctement des aliments plus volumineux, ce qui signifie que le régime doit contenir une variété d’aliments préparés de haute qualité et de qualité supérieure, ainsi que de petits vers de vase vivants ou congelés, Tubifex, Artémia , larves de moustiques, etc. les produits doivent contenir une forte proportion de matières végétales telles que la spiruline ou similaire.

 

EN AQUARIUM

Bien que ces cichlidés, comme beaucoup d’autres, aiment les aliments qui contiennent des protéines, il ne faut pas en abuser et trop leur en donner, ce ne serait pas sain pour la santé de ces poissons !

En effet, une alimentation déséquilibrée, avec un excès de protéines peut entrainer des maladies (infestation de flagellés et de vers) et peut rendre le poisson trop gras.

Il faut donc veiller à ce que les Satanoperca leucosticta soient nourris avec beaucoup de fibres végétales, notamment des fruits, des légumes, des épinards et de la laitue, ainsi que de l’ail et d’autres aliments verts.

D’autre part, il ne faut perdre de vue que dans la nature, ces poissons se nourrissent directement à partir du fond du cours où ils vivent.

A la différence de ce qui se passe en aquarium, manger à la surface leur est étranger, c’est une démarche nouvelle et inhabituelle pour ces poissons qui trouvent ainsi une nourriture qui leur est offerte sans effort.

D’autre part, les Satanoperca leucosticta, à cause de mode de distribution de la nourriture en aquarium qui se fait à la surface, sont mis en compétition avec les autres occupants de l’aquarium et la nourriture distribuée peut etre avalée totalement et trop rapidement par les autres poissons.

Il existe un fort risque que les Satanoperca leucosticta ne trouvent pas assez de nourriture pour s’alimenter correctement !

Le contenu gastrique des spécimens sauvages comprend principalement de petits invertébrés aquatiques et terrestres, notamment des cladocères, des ostracodes et des larves d’insectes (en particulier des chironomes), ainsi que du matériel végétal (graines), des détritus organiques et des sédiments.

Nourrissez-les avec de petites portions plusieurs fois par jour, de préférence de manière à ce que la nourriture atterrisse immédiatement sur le sol.

Même les spécimens de grande taille semblent incapables d’ingérer correctement de gros aliments, ce qui signifie que le régime alimentaire doit contenir une variété d’aliments préparés de haute qualité.

Les aliments suivants conviennent : aliments surgelés fins, aliments vivants fins… tant qu’ils ne flottent pas, aliments secs qui coulent au fond (par ex. épinard).

A ces aliments surgelés peuvent s’ajouter des  krills, des puces de rivière,  des artémias, des puces d’eau, du Mysis, des Cyclops, des larves de moustiques noirs qui sont disponibles dans le commerce aquariophile sous forme de plaquettes congelées prédécoupée pour la distribution.

Du fait que les poissons mangent toute la journée, il y a une quantité non négligeable d’excréments, qu’il faut bien entendu filtrer pour ne pas polluer l’eau.

Dans le bassin mangeur de terre, il n’est pas permis de lésiner sur la filtration, mais l’éclairage est moins cher.

Les recettes maison à base de gélatine contenant un mélange d’aliments pour poissons séchés, de purée de crustacés, de fruits et légumes frais, par exemple, ont fait leurs preuves et peuvent être coupées en bouchées à l’aide de l’extrémité d’une pipette pointue ou d’un petit couteau.

Parce qu’il se nourrit en filtrant les matières comestibles du gravier ou du sable, il montre très peu d’intérêt pour les petits poissons…mais, attention, si l’occasion se présente, il pourrait gober un tout petit poisson dont la taille serait en rapport avec sa bouche !

 

REGIME

La clé pour bien nourrir les Satanoperca leucosticta, la solution c’est de connaître leur régime alimentaire naturel, qui est directement lié à l’environnement dans lequel ils vivent.

Les principaux éléments de leur menu à l’état sauvage sont de minuscules crustacés, des fruits tombés d’arbres et de plantes, et des insectes et leurs larves.

Pour cette raison, ces « mangeurs de terre » ont besoin de beaucoup de cellulose et de chitine dans leur alimentation.

Ces éléments peuvent être fournis dans les plantes vertes et les carapaces de crustacés, en effet inclure de tels éléments dans leur alimentation peut également aider à prévenir les ballonnements.

Comme pour beaucoup de cichlidés, plutôt qu’un seul gros repas journalier, il conviendra d’offrir à ces poissons des portions plus petites au rythme de 3 à 4 fois par jour, ce qui aura pour effet bénéfique de les obliger à conserver entre chaque de nourrissage, un comportement un comportement naturel de broutage du substrat du bac.

Même les spécimens de grande taille semblent incapables d’ingérer correctement de gros aliments, ce qui signifie que le régime alimentaire doit toujours contenir une variété d’aliments préparés de haute qualité.

Les aliments doivent contenir une proportion élevée de matières végétales telles que la spiruline ou des éléments similaires.

Une solution pour leur assurer des repas équilibrés et en quantité nécessaire : Tandis que la distribution de nourriture pour les autres poissons de l’aquarium serait faite à la surface du bac, il conviendra de leur donner de la petite nourriture vivante (comme des petits vers et des larves de moustiques) qui sera déposée directement au fond et qui pourra etre recueillie par ces poissons directement sur le substrat.

De telles astuces de nourrissage ont fait leurs preuves et semblent entraîner le meilleur taux de croissance des individus et offrent à ces poissons de meilleures conditions vie.

L’alimentation quotidienne peut se composer de flocons secs, de granulés en combinaison avec des daphnies congelées, des artémias et des morceaux de vers de vase.

Au moins certains des produits séchés doivent contenir une grande quantité de substances végétales telles que la spiruline ou similaire.

Gardez petits les morceaux de nourriture qui seront distribués et souvenez-vous qu’il est préférable de nourrir les poissons plusieurs fois par jour, en petites portions, plutôt que de leur donner un repas plus copieux.

Les aliments surgelés fins ou lyophilisés et les aliments vivants ainsi que les aliments secs qui coulent au sol, tels que les aliments sous forme de petits granulés, conviennent parfaitement comme aliments pour animaux.

Les « recettes maison » à base de gélatine maison contenant un mélange d’aliments secs pour poissons, de purée de fruits de mer, de fruits frais et de légumes, par exemple, se sont avérées efficaces et peuvent être coupées en petits disques et déposée au sol avec le bout d’une pipette ou une perche.

AQUARIUM

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Un aquarium avec une base mesurant au moins 180 x 60 centimètres ou équivalent est requis.

Les mangeurs de terre ont besoin d’un bac avec une grande surface de base et du sable comme substrat.

Ils ne mangent pas à la surface, mais prennent leur nourriture directement sur le sol.

Une hauteur d’eau de 50 centimètres suffit largement à leur maintenance, plus sera une affaire de plaisir pour l’éleveur !

De telles dimensions permettent déjà d’offrir à ces poissons un bac de 540 litres, ce qui représente un beau volume !

Comme pour beaucoup de cichlidés, la hauteur du bac importe moins, en particulier pour ces poissons qui se tiennent le plus souvent au niveau du sol.

Une fois acclimatés à leur bac, les Satanoperca leucosticta montent facilement à la surface de l’eau du bac lorsque de la nourriture est distribuée, et, une fois qu’ils ont pris leur pitance, ils retournent au sol qu’ils continuent à parcourir normalement en quête d’autres reliquats de repas.

Il est conseillé de trouver un filtre qui a un débit d’eau entre 4 et 5 fois le volume de votre aquarium tout en prenant en compte que le rejet de l’eau devra etre atténué autant que possible et ne devra pas créer un fort courant dans l’aquarium.

Bien que Satanoperca leucosticta ne soit pas exigeant sur ce qui l’entoure, il aura néanmoins meilleure allure et se sentira mieux dans un environnement qui ressemble à son habitat naturel, à savoir parmi les bois flottés et avec une lumière tamisée.

Les aquariophiles expérimentés utilisent les feuilles de certains arbres recréer les conditions caractéristiques des réservoirs naturels.

Si les cachettes, comme les grosses racines des tourbières, servent d’abris et contribuent au bien-être,  les feuilles ou les pierres plus grosses sont importantes comme frayères.

Mais avant de mettre des feuilles dans l’aquarium, elles doivent être ébouillantées avec de l’eau chaude et trempées pendant quelques jours.

Au fur et à mesure que les feuilles se décomposent, elles libèrent des tanins dans l’eau, lui donnant la composition chimique nécessaire tout en la colorant en brun.

A ne jamais oublier : La qualité de l’eau est primordiale.

 

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

La décoration doit être basée sur des rochers et des grottes avec quelques plantes entre les deux mais pas trop car elles finiront par être déracinées par les poissons.

L’agencement de l’aquarium est important, car même s’ils creusent assez peu , ils restent quand de potentiels excavateurs et leur travaux de sape implique que toute pierre ou tronc devra être bien fixé ou ancré au sol pour leur santé et la sécurité du bac !

L’élément de décoration le plus essentiel est un substrat doux et sablonneux pour que les poissons puissent brouter naturellement.

La litière de feuilles est une caractéristique typique de l’environnement naturel mais n’est pas vraiment recommandée dans les aquariums car le comportement alimentaire de Satanoperca leucosticta a tendance à provoquer un excès de matière partiellement décomposée qui reste en suspension dans l’eau.

Un tel brouillage de l’eau est non seulement semble inesthétique, mais peut bloquer les mécanismes de filtre et de pompe.

 

SUBSTRAT

Le substrat du bac de ces poissons devrait être sablonneux ou recouvert de feuilles et même boueux.

Reproduire un tel substrat serait idéal pour la maintenance des alevins mais poserait quelques problèmes dans le fonctionnement de l’aquarium et dans son entretien.

La litière est une caractéristique typique du milieu naturel, mais elle n’est pas recommandée d’essayer de la reproduire dans les aquariums, à cause du comportement alimentaire et de fouilleur du substrat de Satanoperca leucosticta qui a tendance à soulever du sol un excès de matières partiellement décomposées, qui restent en suspension dans et qui donne un aspect qui, non seulement semble très inesthétique, mais aussi peut également bloquer les mécanismes de filtre et de pompe.

Satanoperca leucosticta passe son temps à filtrer le sable à la recherche de micro-organismes, le substrat doit donc impérativement être composé de sable relativement fin et surtout non abrasif.

Une fois le poisson arrivé à maturité, un substrat de gravier fin doit être placé car ce poissons prend généralement du sable et des cailloux dans sa bouche à la recherche de nourriture en même temps qu’il repositionne le substrat à son goût et ainsi, avec ce type de substrat.

Les matériaux plus grossiers tels que le gravier ou les petits cailloux peuvent donc empêcher l’alimentation, endommager les filaments branchiaux et même être ingérés avec un potentiel de dommages internes ou des blocages intestinaux.

Les éléments de décor supplémentaires sont autant une affaire de goût personnel qu’autre chose, mais les configurations les plus favorisées ont tendance à présenter un éclairage relativement faible ainsi que des morceaux de bois immergés avec des assemblages de racines ou de branches éparses.

 

PLANTES

Il est parfaitement possible de concevoir un bac planté pour héberger des Satanoperca leucosticta.

Parmi les plantes qui seront retenues pour un tel bac, il faudra privilégier les espèces plus dures et celles qui bien enracinées et celles dont les feuilles procurent de l’ombre au niveau de la surface de l’eau, ainsi que les plantes flottantes de toute sorte.

Les recours à des plantes à feuilles dures, cultivées en pot, telles que les Cryptocoryne, Anubias et  Echinodorus est l’une des solutions pour planter le bac des Satanoperca leucosticta.

Attention, dans le milieu naturel des Satanoperca leucosticta, les plantes sont rares et par conséquent, il ne  faudra transformer leur aquarium en bac hollandais : S’il y a trop de plantes, les Satanoperca leucosticta se chargeront de les enlever pour atteindre le substrat !

L’utilisation de la fougère de Java (Microsorum) attachée avec du fil de pêche transparent aux sections supérieures de morceau de bois introduit dans le bac est possible voire souhaitable.

Les Satanoperca leucosticta creusent un peu le sol dans leur quête de nourriture mais ne se comportent pas comme certains cichlidés qui sont de véritables bulldozers, ils ne s’attaquent pas aux plantes.

L’éclairage devant être tamisé, comprenant des plantes flottantes de préférence, il faudra recourir à des plantes rustiques qui ne nécessitent pas autant de lumière pour l’aquarium des Satanoperca leucosticta.

Par ailleurs, l’usage de plantes fortes consommatrice de nitrates est recommandée et aidera à assainir l’eau du bac de ces poissons.

 

ECLAIRAGE

L’éclairage doit convenir à toutes les plantes de l’aquarium, mais les mangeurs de terre eux-mêmes préfèrent généralement une ombre légère.

 

FILTRATION & OXYGENATION

La qualité de l’eau et le substrat sont les principales préoccupations lors de l’élevage des mangeurs de terre : Ces deux éléments, contrairement à ce que l’on pourrait penser, sont étroitement liés.

La qualité de l’eau est de la plus haute importance car ces cichlidés sont extrêmement sensibles à la détérioration de la qualité de l’eau et aux variations des paramètres chimiques, ils ne doivent donc jamais être introduits dans un aquarium biologiquement immature. 

Une bonne filtration et un bon contrôle des substances azotées sont nécessaires, même une légère augmentation de la concentration entraîne l’inertie des poissons et peut provoquer de graves problèmes de santé si elle dure longtemps.

Ces poissons peuvent produire beaucoup de déchets, un bio-filtre efficace est donc indispensable.

La filtration mécanique doit également être adaptée pour piéger les petites particules qui sont soulevées par les poissons, car le sable peut provoquer des blocages et des problèmes d’usure sur les mécanismes de filtrage s’il est continuellement autorisé à traverser le système.

Satanoperca leucosticta a besoin de conditions de vie précises, c’est-à-dire, une douce et acide ce qui implique que dans la plupart des cas, ce cichlidé ne se développera pas correctement dans l’eau du robinet non traitée et surtout inadaptée à sa maintenance.

La meilleure façon d’obtenir la stabilité souhaitée est de filtrer l’aquarium des Satanoperca leucosticta à l’aide d’une combinaison de filtres à cartouche externes et/ou d’un système de puisard et d’effectuer des changements d’eau hebdomadaires et progressifs pour un minimum de 50 à 70 % de l’eau du bac.

Le procédure est standard et elle consiste à effectuer au minimum en un remplacement hebdomadaire d’une partie de l’eau (environ 50% du volume) par de l’eau douce, dans le même temps, il faut aussi procéder à une élimination par siphonnage des déchets organiques (résidus alimentaires, excréments), et c’est aussi l’occasion de vérifier l’état des équipements et faire la maintenance.

Il faut éviter l’enrichissement en nitrates, en privilégiant particulièrement l’utilisation de plantes consommatrices de nitrates combinée à des changements d’eau partiels réguliers

Si le régime d’entretien est insuffisant, des problèmes de santé tels que la maladie des trous de la tête et l’érosion des lignes latérales ou un retard de croissance peuvent survenir, avec pour conséquences finales la perte des poissons !

La filtration mécanique doit également être adaptée pour piéger les petites particules soulevées par le poisson, car le sable peut provoquer des blocages et des problèmes d’usure avec les mécanismes de filtrage s’il est autorisé à circuler continuellement dans le système.

Les débits élevés doivent être évités afin de positionner les retours du filtre en conséquence.

Si une bonne filtration est obligatoire l’eau doit également être bien alimentée en oxygène.

La réussite de l’entretien à long terme dépend du maintien de conditions d’eau stables.

La meilleure façon d’atteindre votre objectif, outre l’installation du matériel nécessaire, est d’entretenir régulièrement votre aquarium.

 

REFERENCES

LITTERATURE

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Fische. In : Reisen in Britisch-Guiana in den Jahren 1840-44. Im Auftrag Sr. Mäjestat des Königs von Preussen ausgeführt von Richard Schomburgk.

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L’influence du portail de Rupununi sur la distribution des poissons d’eau douce dans le district de Rupununi, en Guyane.

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  1. LOPEZ-FERNANDEZ, H., RL HONEYCUTT & KO WINEMILLER, 2005 – Molecular Phylogenetics and Evolution 34 (1) : 227-244

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  1. WILLIS SC, H. LOPEZ-FERNANDEZ, CG Montaña, IP Farias, et Géophagus Ortí, 2012 – Molecular Phylogenetics and Evolution 63(3) : 798-808

phylogénie au niveau de l’espèce de « Satan’s perches » basée sur des arbres de gènes discordants (Teleostei : Cichlidae : Satanoperca Günther 1862).

 

VIDEO

https://www.youtube.com/results?search_query=satanoperca+leutcosticta

LEXIQUE

[1] Dans la théologie chrétienne, l’Omphalisme est une croyance selon laquelle Dieu aurait créé Adam et Ève avec un nombril (omphalos en grec). Philip Henry GOSSE a étendu cette croyance.

Affirmant que les espèces végétales et animales ont été créées par Dieu telles qu’elles apparaissent aujourd’hui et qu’elles n’ont pas évolué, Adam et Ève auraient été créés avec un nombril, les premiers arbres auraient été créés déjà avec des cercles de croissance, et ainsi de suite…

[2] Le lac Amucu (Lake Amucu) est un/une lac (class H – hydrographique) en amont de l’Essequibo, au Guyana. Il est situé à 164 mètres d’altitude.

[3] En Amazonie, un Igapo est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[4] Les cartilages ou os supraneuraux sont indépendants, médians, allongés, en forme de tige, dans le septum squelettique dorsal entre le crâne et la nageoire dorsale.

Chez les actinoptérygiens, les supraneuraux se développent à partir de cartilages indépendants de l’épine neurale (ARRATIA & AL., 2001).

[5] Les ptérygiophores sont des os ou du cartilage avec lesquels la base des rayons des nageoires médianes, les ptérygies (périssoptérygies, nageoires impaires), est articulée; points qui relient les rayons des nageoires dorsale et anale au corps.

[6] Cartilage hypural : os auquel sont rattachés tous les rayons de la nageoire caudale du poisson.

[7] Os dorsal antérieur de la cavité abdominale des poissons osseux situé au-dessus du cleithrum, entre le cleithrum et les os du crâne.

[8] Phylogénie : Analyse de l’évolution des êtres vivants qui permet de déceler d’éventuels liens de parenté entre eux.

[9] L’hermaphrodisme est un terme qui est aujourd’hui souvent associé à l’intersexuation ou l’intersexualité. Dans le langage médical, l’hermaphrodisme humain est défini comme un état d’ambiguïté sexuelle caractérisé par un mélange de caractères sexuels féminins et masculins.

[10] Le gonochorisme est un mode de reproduction où un même individu est porteur au plus d’un seul sexe biologique, en général les sexes mâle et femelle. C’est l’opposé de l’hermaphrodisme où les individus possèdent les deux sexes ou changent de sexe au cours de leur vie et il implique donc qu’un individu d’une espèce gonochorique ne change pas de sexe pendant toute la durée de sa vie.

La séparation des sexes biologiques sous forme d’individus distincts implique la production de gamètes complémentaires.

[11] La protogynie est un hermaphrodisme séquentiel dans lequel les cellules reproductives femelles mûrissent avant les cellules reproductives mâles.

La protogynie est le contraire de la protandrie (Condition d’hermaphrodisme rencontrée chez certains végétaux, chez lesquels l’organe reproducteur mâle est mûr avant l’organe reproducteur femelle).

[12] La phorésie est un type d’interaction entre deux organismes où un individu (le phoronte) est transporté par un autre (l’hôte).

Il s’agit d’une association libre (les sources de nourriture de l’un et l’autre partenaires étant indépendantes) et non destructrice (le transport en question n’occasionne pas de dommages physiologiques particuliers).

L’espèce transportée est dite « phorétique ».

Dans les faits, la relation phorétique est rarement stricte.

Ainsi, dans le cas du rémora, elle est également de type commensale, le poisson se nourrissant sur les restes alimentaires des animaux auxquels il s’accroche, voire mutualiste, car il peut aussi consommer leurs parasites cutanés (apportant alors un bénéfice à l’hôte).

À l’inverse, la phorésie peut avoir, dans une certaine mesure, une dimension parasitaire secondaire, c’est-à-dire négative pour l’hôte ; la présence du phoronte alourdit l’hôte, générant un surcoût énergétique potentiellement nuisible, surtout si le nombre de phorontes sur un hôte donné est élevé, ou si ce dernier est affaibli.

De plus, les organes de fixation du phoronte peuvent provoquer des lésions sur la peau de l’hôte.

 

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